Cheikh Yérim Seck accuse le magistrat Boubou Diouf Tall et le régisseur Diadji Ndiaye
VICTIME DE TORTURES EN PRISON ET TRANSFÉRÉ AU CAP MANUEL
La vie carcérale de Cheikh Yérim Seck est loin d'être un long fleuve tranquille. Dans une correspondance, il dénonce des mauvais traitements et accuse le magistrat Boubou Diouf Tall et le régisseur Diadji Ndiaye. Les organisations des droits de l'Homme veulent que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
''Je suis malade, très malade''. Ces mots sont de Cheikh Yérim Seck qui, du fond de sa cellule à la maison d'arrêt du Camp pénal, crie sa détresse. Le journaliste, à travers cette correspondance postée sur son site d'informations Dakaractu.com, décrit le traitement inhumain qui lui est infligé en prison.
''Le 02 janvier 2013, écrit-il, j'ai été agressé par 2 gardes pénitentiaires qui m'ont défoncé 2 dents de la gencive supérieure. Cette agression (attestée par le certificat médical ci-joint qui établit 30 jours d'incapacité) m'a causé de graves dégâts à la vue et au cerveau. Le stomatologue de l'hôpital Principal qui me traite, me soumet chaque semaine à des interventions lourdes pour me tirer d'affaire''.
Cheikh Yérim Seck pointe un doigt accusateur sur Diadji Ndiaye, régisseur du Camp Pénal. Ce dernier, dit-il, ''faisant sciemment dans l'amalgame, a déclaré, dans la Tribune du 26 mars, avoir trouvé un téléphone portable dans la chambre 3 où je purge ma peine''. ''Ce portable, poursuit le journaliste, appartient à un des pensionnaires de la chambre clairement identifié et qui n'a rien à voir avec moi.''
Le célèbre confrère croit savoir que c'est le magistrat ''Boubou Diouf Tall, Directeur de l'Observatoire National des lieux de privation de liberté, père de son accusatrice Ndèye Aïssatou Tall'' qui ''arme'' le bras vengeur du régisseur qui a décidé de le ''muter vers une chambre surpeuplée''.
Selon Cheikh Yérim Seck, les intentions de Diadji Ndiaye sont claires. Il ''cherche à tout prix à me nuire. Sa volonté de me muter vers une chambre surpeuplée m'expose à un grave danger'', avertit le journaliste qui en veut pour preuve le fait que le nouveau régisseur qui a pris fonction le 21 mars, l'a empêché de se rendre à son rendez-vous médical du 26 mars. ''Mon médecin a appelé le major de la prison pour s'en inquiéter'', fustige-t-il.