"CHEZ MOI, C’EST LA PRISON DE REBEUSS"
KARIM WADE À LA COUR

Karim Wade : Monsieur le président, je vous présente mes respects. Mes avocats veulent intervenir avant que vous ne lisiez la prévention.
Le président de la Cour : Qu’ils attendent que je vous lise la prévention. Après, ils pourront prendre la parole.
Karim Wade : Monsieur le président, mes avocats veulent parler avant que vous ne fassiez lecture de la prévention.
Le président : Il faut qu’ils attendent. D’ailleurs, ce n’est pas à vous de demander la parole pour eux. S’ils veulent parler, c’est à eux de la demander.
Karim Wade : Avec tout le respect et la déférence que je dois à la Cour, je me permets d’insister M. le président. Mes avocats veulent... (le président le coupe et lit la prévention avant de lui redonner la parole).
Le président : Maintenant vos avocats peuvent demander la parole. C’est à eux de la demander.
Karim Wade : Mes avocats veulent prendre la parole. Autrement, vous n’avez qu’à me condamner directement au lieu de perdre du temps. Donnez le verdict et rentrons chez nous !
Le président : Ça me facilitera la tâche.
Karim Wade : Donnez le verdict... !
Le président : Et si on donne le verdict, vous allez rentrer chez vous ?
Karim Wade : Chez nous (moi), c’est la prison de Rebeuss.
Le président : Jusqu’au moment où je vous parle, vos avocats n’ont pas demandé la parole. Ce n’est pas à vous de la demander à leur place.