CICES : UNE AMBIANCE ENCORE TRES MONOTONE
Dakar, 30 nov (APS) – L’affluence reste encore timide au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), trois jours après l’ouverture de la 22-ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Seul le Pavillon Sénégal qui regroupe entreprises et commerçants sénégalais vit une ambiance de foire.
Cette ambiance encore timide est jugée normale par Mlle Sow, une fille rencontrée dans ce pavillon. Elle explique que certains viennent pour exposer, mais également pour vendre. Selon elle, il faut donc attendre deux à trois jours, le temps que les gens s’installent bien, pour voir arriver les visiteurs.
Sa voisine, elle, estime que le week-end pourrait être mis à profit par les populations pour venir visiter la FIDAK. Elle déplore toutefois l’interdiction concernant l’animation au niveau des stands, en rappelant que ‘’foire rime avec animation’’.
Pour Mme Ndoye, cette année, le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES) a vendu trop d’espaces au point de créer une certaine promiscuité dans les pavillons.
L’emplacement des stands pose problème, parce que certains n’ont pas la visibilité requise pour leur activité commerciale, a-t-elle fustigé.
‘’Je suis certaine que nous aurons des difficultés à rentabiliser nos investissements, parce qu’ici la clientèle n’est pas assez nombreuse’’, a-t-elle expliqué. Elle invite la direction générale du CICES à revoir la mesure interdisant de faire entrer des repas dans l’enceinte de la foire.
A défaut, elle devra, dit-elle, ‘’accorder à deux trois exploitants, la possibilité de vendre des plats pour ceux qui n’ont pas au moins 2.000 francs à casquer pour chaque repas chez le traiteur, seul habilité à vendre dans l’enceinte du CICES’’.
Ailleurs, hormis quelques stands qui sont déjà fonctionnels et où les occupants sont déjà en pleine foire, on peut facilement se rendre compte que les travaux d’installation et de décoration destinés à rendre les stands attrayants, se poursuivent encore.
‘’Je suis artiste décorateur et on m’a juste engagé pour une prestation de service ponctuel qui sera rémunéré sitôt après service fait’’, explique Kheuch, un artiste rencontré sur les lieux.
Cela fait maintenant huit ans qu’il attend chaque année avec impatience l’ouverture de la FIDAK pour se faire un peu d’argent. Selon l’accord conclu avec un propriétaire ou un responsable de stand, sa prestation de service varie entre 30.000 et 50.000 francs CFA par stand’’.
La FIDAK se poursuivra jusqu’au 11 décembre. Elle est axée sur thème : "Problématique des énergies renouvelables en Afrique de l'Ouest : enjeux et perspectives des énergies renouvelables".
Pour l’édition 2013, le CICES a reçu près de 2.000 demandes d’emplois et compte engager au moins 700 demandeurs pour ''satisfaire la demande sociale’’, avait soutenu à l'APS son directeur général, Cheikh Ndiaye.
La 22-ème FIDAK a aménagé une surface d’exposition de 16 500 m2 pour 1.500 exposants. Elle a pour invité d’honneur la République du Cap-Vert.
LTF/ASG