Cinq milliards Fcfa pour les enfants de 0 à 5 ans
RENFORCEMENT DU SYSTEME SANITAIRE DE LA MERE ET DE L’ENFANT

Un budget de 5 milliards sera mis en place par l’Etat du Sénégal pour les enfants de 0 à 5 ans dans le cadre de sa stratégie d’accès équitable aux médicaments et produits de santé d’importance vitale pour les femmes et les enfants. Le directeur de la Santé de la reproduction l’a annoncé hier en marge de la conférence de suivi des recommandations d’Abuja sur la sécurisation des produits d’importance vitale pour la santé de la femme et de l’enfant.
Huit pays africains réunis à Dakar en conférence ont décidé de joindre leur force pour l’accès de médicaments à tous. Le Sénégal, selon le directeur de la Santé de la reproduction (Dsr), Bocar Daff, a décidé de mettre l’accent sur la tranche d’âge comprise entre 0 et 5 ans. Ainsi, un budget de 5 milliards Fcfa a été proposé pour permettre à cette couche d’avoir accès aux 13 produits d’importance vitale. «La stratégie consiste à accroître l’accès et l’utilisation appropriés des médicaments essentiels, des dispositifs médicaux et autres produits qui pourraient sauver ces vies» a fait savoir Dr Daff. Selon lui, même si certains de ces produits ne sont pas disponibles au Sénégal, il promet de faire en sorte qu’ils soient disponibles à tous les niveaux, en renforçant la Pharmacie nationale d’approvisionnement en vue d’aider à acheminer les produits jusqu’aux postes de santé afin d’éviter toute rupture».
Pour le directeur de la Santé de la reproduction, après la réunion d’Abuja tenue en octobre dernier, où 13 produits avaient été reconnus essentiels par 8 pays présents à cette rencontre, pour le cas du Sénégal, «les autorités ont insisté sur le cas de la demande, de l’offre de qualité et enfin sur le monitoring du suivi évaluation pour voir là où nous en sommes», a-t-il précisé.
Par ailleurs, il a indiqué que tout cela ne se fera pas sans un financement adéquat. «C’est pour cela que nous avons pensé que les partenaires pourront nous accompagner, en espérant finaliser ce travail d’ici le mois d’août, afin d’avoir à notre disposition les premiers décaissements du plan entier du financement des partenaires». Car pour Bocar Daff, «la solidité du plan sénégalais ne concerne pas uniquement les produits, mais les aspects concernant la santé du nouveau-né, de la mère et de l’enfant de façon générale».