COMITE DIRECTEUR DU PDS : Implication de Dp World dans les affaires de Karim
Le Pds théorise la fuite des investisseurs
A cause de la traque des biens supposés mal acquis de Karim Wade, les Libéraux pensent que le Sénégal ne peut être une destination d’investisseurs étrangers. Qu’à cela ne tienne, le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) a encore pris la défense de Karim Wade.
Exit les accolades et les éloges intéressés ! L’heure est à la contre-offensive depuis la mise en demeure de Karim Wade. Ce dernier a pris part à la réunion du Comité directeur du Pds. Dès sa sortie de la bâtisse, Wade-fils s’est précipité vers son véhicule. Les cris laudatifs de ses partisans, venus squatter la réunion, ne l’ont pas encouragé à s’arrêter un instant afin de communier avec eux. L’ancien ministre d’Etat a gardé une mine grave. Il continue de s’armer de silence. Pourtant, il a été question de lui et de son avenir lors du point de presse animé par le porte-parole du jour, Tafsir Dické Thioye. L’ancien député libéral de regretter que le procès-verbal des enquêtes préliminaires révèle les connexions Karim Wade sous le label Dubaï Port World. Le Comité directeur du Pds a fini d’en déduire «qu’aucun d’investisseur sérieux ne viendra au Sénégal».
Dans un contexte sous-régional marqué par la renaissance de l’économie ivoirienne depuis la fin de la crise, le Sénégal n’est plus la première destination francophone privilégiée des hommes d’affaires en quête d’opportunités dans la zone Uemoa. Il n’en demeure pas moins que la lutte pour une meilleure gestion des finances publiques est signal qui ne manque point de séduire les bailleurs de fonds. Mais l’instance libérale constate que «le programme de Macky Sall se limite à la traque des biens mal acquis dans la violation totale des droits des citoyens». Pour illustrer ses propos, Tafsir Dické Thioye évoque le non-respect de la décision de la Cour de justice de la Cedeao relative à l’interdiction de sortie du territoire qui frappe Karim Wade et six de ses «frères» du Pds. Selon le porte-parole, le régime actuel entend recouvrer l’argent supposé être détourné pour l’investir dans le développement. Ce qui lui fait dire que «le pays est à l’arrêt». D’ailleurs, poursuit-il, le dernier Conseil des ministres délocalisé à Matam a été l’occasion pour l’actuel chef de l’Etat d’avouer qu’il ne détient que «126 milliards F Cfa pour la région de Matam, alors que les besoins d’investissement de la région sont estimés à plus de 523 milliards F Cfa». «Le reste a été trouvé dans le programme triennal d’investissement pour lequel le gouvernement libéral avait décroché le financement», se glorifie M. Thioye.