VIDEOCONDAMNATIONS
MULTIPLES RÉACTIONS À LA FUSILLADE À "CHARLIE HEBDO" : OBAMA, HOLLANDE, RSF, CAMERON, UNESCO, AMNESTY…
"Je condamne fermement la destruction terrible dans les bureaux du magazine Charlie Hebdo à Paris qui aurait coûté la vie à 12 personnes", a déclaré le président Barack Obama.
Le président Barack Obama a immédiatement fustigé l’attentat terroriste contre les bureaux de Charlie Hebdo mercredi à Paris.
"Je condamne fermement la destruction terrible dans les bureaux du magazine Charlie Hebdo à Paris qui aurait coûté la vie à 12 personnes", a déclaré le président Barack Obama.
"Nos pensées et nos prières sont avec les victimes de cette attaque terroriste et le peuple français pendant cette épreuve". Soulignant que "la France est le plus ancien allié de l'Amérique", M. Obama a noté qu’elle s’était rangée aux côtés des Etats-Unis dans la lutte contre "les terroristes qui menacent notre sécurité commune et le monde".
Toujours selon le président américain, "maintes et maintes fois, les Français ont défendu les valeurs universelles que des générations d’Américains ont défendu". Washington est prêt "à fournir toute l'assistance nécessaire pour traduire en justice les terroristes" responsables de cette attaque "scandaleuse".
Par ailleurs, Reporters sans Frontières (RSF) s’est dit "profondément choquée". Pour Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, qui s’est rendu sur les lieux de la fusillade, "attaquer une rédaction à l’arme lourde, c’est le type de violence qu’on voit en Irak, en Somalie, ou au Pakistan. Pouvait-on s’attendre à vivre une telle horreur en France ? Ce cauchemar est pourtant devenu réalité. Cette attaque terroriste marque un jour noir dans l’histoire de notre pays".
Charlie Hebdo bénéficiait d’une protection policière depuis l’affaire des caricatures, quand les locaux de l’hebdomadaire avaient fait l’objet d’un attentat en 2011, et deux policiers se trouvent parmi la dizaine de morts recensés pour l’instant.
Le président François Hollande, qui s'est rendu sur les lieux de la tuerie au siège de Charlie Hebdo, a dénoncé un "attentat terroriste" d'une "exceptionnelle barbarie". Il a promis que les auteurs de l'attentat seraient pourchassés aussi longtemps que nécessaire, tout en annonçant la protection de tous les lieux où des actes similaires pourraient être perpétrés.
La classe politique française a également dénoncé la tuerie. "Notre démocratie est attaquée, nous devons la défendre sans faiblesse", a estimé l’ex-président Nicolas Sarkozy, président de l’UMP : "La fermeté absolue et la seule réponse possible. La France est frappée au cœur, la République doit se rassembler, j'appelle tous les Français à refuser la tentation de l'amalgame et à présenter un front uni face au terrorisme, à la barbarie et aux assassins".
Pour le Premier ministre britannique David Cameron, "les meurtres à Paris sont écœurants. Nous sommes aux côtés du peuple français dans son combat contre la terreur et la défense de la liberté de la presse", a-t-il souligné.
De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a dit condamner "avec la plus grande détermination cet acte barbare contre la démocratie et la liberté de la presse". Par ailleurs, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, a condamné "de la manière la plus ferme cette attaque criminelle et ces horribles meurtres".
Pour Stephan Oberreit, directeur général d'Amnesty International France, "l'attaque de la rédaction de Charlie Hebdo marque une journée noire pour la liberté de la presse en France". Nous sommes «profondément choqués par cette tragédie humaine et exprimons toute notre solidarité aux victimes et à leurs proches".
La directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, s'est déclarée "horrifiée" par la tuerie dans les bureaux de Charlie Hebdo.