CONSEIL DES MINISTRES DÉCENTRALISÉ ET PROCÈS AÏDA NDIONGUE EN EXERGUE
Dakar, 16 avr (APS) - Les quotidiens parvenus jeudi à l'APS traitent de plusieurs sujets, parmi lesquels les retombées du dernier Conseil des ministres décentralisé que le chef de l'Etat, Macky Sall, a présidé la veille à Kafrine, une région du centre du Sénégal.
A l'issue de cette réunion hebdomadaire du gouvernement sénégalais, le président de la République "a décidé de porter à 206 milliards 798 millions 127.495 francs CFA, le montant des investissements publics au profit de Kaffrine", rapporte Le Soleil.
Le quotidien national rappelle que lors du conseil interministériel "tenu avant-hier, 94,334 milliards FCFA étaient annoncés pour les investissements publics destinés à la région pour la période 2015-2018".
Cette enveloppe va être "affectée à des projets agricoles, aux infrastructures, aux routes, à l'assainissement, à l’éducation", détaille Le Populaire.
Sur cette base, le quotidien Direct Info souligne que les différents segments sociaux de Kaffrine "attendent cette +providence étatique+ pour pouvoir embrayer sur les rails de l'émergence".
Pour le reste, de nombreux quotidiens reviennent sur la dernière séance du procès Aïda Ndiongue, du nom d'une sénatrice du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) poursuivie notamment pour "escroquerie et détournement de deniers publics portant sur 20 milliards de francs CFA".
Le parquet a requis 10 ans de prison contre Aïda Ndiongue, en détention préventive depuis le 17 décembre 2013, ainsi que ses co-prévenus Abdou Aziz Diop, Amadou Ndiaye et Modou Sall.
Le procureur a également demandé la confiscation de tous leurs biens et 5 millions d'amende contre Aïda Ndiongue, principale prévenue, et ses co-prévenus, tous jugés en audience spéciale.
"Aïda parquée 10 ans", affiche le journal Le Quotidien, selon lequel il est également réclamé aux mis en cause 25 milliards de dommages et intérêts. Enquête reprend les mêmes informations à peu de détails près. "Le parquet veut dépouiller Aïda Ndiongue et Cie", affiche pour sa part La Tribune.
"Devant la barre, les prévenus ont nié les faits" qui leur sont reprochés et qui portent sur un marché de produits sanitaires destinés au Plan Jaxaay, un programme sur lequel les pouvoirs publics comptaient pour reloger les sinistrés des inondations enregistrées à Dakar au milieu des années 2000, rapporte L'As.
Selon le même quotidien, Aïda Ndiongue assure que les marchés qu'elle a gagnés dans le cadre de ce programme gouvernemental "ont été totalement exécutés et le matériel livré à l'Etat du Sénégal".
"Il fallait me mettre en prison", déclare-t-elle dans des propos relayés par Waa Grand Place, comme si son procès pourrait avoir des motivations autres que judiciaires.
"Les carottes semblent, être cuites pour l'ex-sénatrice libérale Aïda Ndiongue, l'ex-directeur de cabinet du ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat Abdoul Aziz Diop et leurs deux autres inculpés", constate Walfadjri en conclusion.
Libération, Sud Quotidien et Le Témoin quotidien traitent de sujets éloignés de cette affaire. Le premier, par exemple, fait état de l'incarcération d'un "jihadiste" à Rebeuss, principale Maison d'arrêt et de correction de Dakar.
Le second quotidien fait état de la contamination du réseau de la Sénégalaise des eaux (SDE) par des fosses septiques, alors que le dernier annonce l'envoi de 2000 militaires sénégalais en Arabie saoudite, pour les besoins de l'opération "Tempête décisive".
Cette opération de pays arabes emmenés par Riyad vise des rebelles chiites au Yémen.