COTE D'IVOIRE : 500 MILLIARDS F CFA D' INVESTISSEMENT PAR AN PENDANT 10 ANS DANS LES ROUTES
RÉSEAU INFRASTRUCTUREL
Abidjan, 27 oct 2014 (AFP) - La Côte d'Ivoire doit investir environ 763 millions d'euros, soit 500 milliards francs CFA, par an pendant une décennie dans l'aménagement et la réhabilitation de son réseau routier afin d'accélérer son développement, a annoncé son Premier ministre.
Pour atteindre "l'émergence en 2020", un leitmotiv du gouvernement, la Côte d'Ivoire doit consacrer au moins 4% de son PIB à ses infrastructures routières, a affirmé samedi le chef du gouvernement Daniel Kablan Duncan, lors d'un discours transmis lundi à l'AFP.
M. Duncan assistait au lancement des travaux de l'axe Bouna (nord-est ivoirien) - Doropo (frontière du Burkina Faso), long de 91 km, qui sera bitumé pour un coût de 33,5 milliards de F.CFA (environ 51 millions d'euros).
Cette route permettra de se rendre au Burkina Faso en "seulement 7 heures" depuis Abidjan, la capitale économique ivoirienne, selon le Premier ministre. De nombreuses marchandises destinées au Burkina Faso transitent par le port d'Abidjan, l'un des plus importants d'Afrique.
La Côte d'Ivoire est engagée depuis plusieurs années dans un onéreux programme de réhabilitation de routes ou de construction d'infrastructures, dont le troisième pont enjambant la lagune abidjanaise, à l'ouverture prévue en décembre, constitue le symbole.
Quelque 4,5 millions de tonnes de produits empruntent chaque année les pistes et routes ivoiriennes, entre le Sud (littoral) et le Nord, frontalier avec le Mali ou le Burkina, a rappelé M. Duncan.
La Côte d'Ivoire, considérée comme une locomotive de l'économie ouest-africaine, connaît depuis trois ans une croissance remarquable, après plus d'une décennie de crise politico-militaire qui a coupé le pays en deux, seul le Sud étant sous contrôle du gouvernement.
De 9,8% en 2012 après "d'importantes réformes", le taux de croissance a atteint 8,7% en 2013, et de "8 à 10%" sont prévus pour 2014.
La politique d'infrastructures est particulièrement stigmatisée par une partie de la population, pour qui cette croissance est insuffisamment partagée; en témoigne le slogan "on ne mange pas (les) route(s)", en vogue dans le pays.