DE L’ORDRE DANS LES INTERVENTIONS DES ONG
Pour l'appui à la politique sanitaire du ministère de la Santé
Les Ong et autres partenaires techniques et financiers porteurs de projets doivent désormais soumettre leurs programmes au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Ce département veut mettre de l’ordre dans leurs actions par la mise en place d’un comité de coordination des interventions.
Le Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) et ses partenaires Catholic relief services (Crs), Save the children (Sci) et Radi ont organisé, lundi dernier, à Dakar, un atelier de planification intégrée sur la lutte contre la maladie à virus Ebola. La rencontre a permis aux responsables de ces différents Ong d’échanger sur la mise en place d’un comité de coordination des interventions.
Selon le coordonnateur adjoint du Cous, Dr Alioune Badara Ly, plusieurs Ong interviennent dans les régions sans l’aval du ministère de la Santé. Ils investissent dans la même zone pour les mêmes actions. « Pour éviter cela et faciliter la mutualisation des moyens, il devient nécessaire de réunir l’ensemble des Ong pour travailler ensemble et voir dans quelle mesure nous devons apporter des rectificatifs par rapport à ces incompréhensions », a-t-il expliqué, ajoutant que les responsables du Cous chargés de coordonner tous ces projets se sont rendu compte que plusieurs Ong déroulent des activités dans des régions sans que le ministère de la Santé ne soit informé.
« Cet atelier permettra de palier ce genre de situation en rappelant aux partenaires, qui abattent un grand travail, qu’ils doivent d’abord informer le ministère de la Santé pour que l’institution accepte et valide l’ensemble des interventions », a soutenu Dr Ly.
Il a expliqué que les partenaires qui ne disposaient pas d’informations connaissent désormais les procédures. « Ces genres d’interventions sans l’aval du ministère de la Santé ne se reproduiront plus. Même si un partenaire descend au niveau de la région pour essayer de mettre en œuvre son projet, cela ne passera pas, parce que les médecins-chefs de région ne vont pas adhérer à ces genres d’initiatives », a-t-il précisé.
Poursuivant, Alioune Badara Ly avertit : « Tous ceux qui veulent monter des projets dans le domaine de la santé au niveau des régions doivent avoir une lettre d’autorisation venant du ministère de la Santé, en particulier de la Cous qui sert de cadre de validation de ces projets ».
Outre ceci, l’élaboration d’un plan d’actions intégré du Cous et des partenaires techniques et financiers 2015-2016 figure parmi les objectifs. La mise à jour des outils didactiques et messages de communication existants, le partage sur le projet riposte contre les maladies à virus Ebola sont les autres attentes de cet atelier. Pour le coordonnateur national de Be safe Ebola Catholic relief services (Crs), Seydi Bâ Gassama, la rencontre a permis la mise en place d’un mécanisme de coordination qui donnera une vue globale sur les interventions des différents partenaires.
Les participants avaient aussi prévu d’élaborer un plan détaillé sur toutes les activités qui seront menées partout au Sénégal, parce que l’objectif du partenaire est d’aider le ministère de la Santé dans sa mission. « Nous avons décidé d’orienter le ministère de la Santé et mettre en place ce comité », a souligné M. Gassama qui a fait savoir qu’un atelier de ce genre sera également organisé en Guinée-Bissau où intervient le Crs.
« Nous voulons bâtir, avec les ministères de la Santé des deux pays, un programme spécifique », a-t-il soutenu. Il a invité les acteurs de la santé à poursuivre le travail sur le terrain afin d’aider les populations à faire face à d’autres urgences sanitaires en dehors de la maladie à virus Ebola. Selon lui, les maladies évoluent et les populations doivent avoir des connaissances sur ces pathologies.