DE LA DIFFICULTÉ D’ÊTRE EXEMPLAIRE
FRONT PATRIOTIQUE POUR LA DÉFENSE DE LA RÉPUBLIQUE
Fait singulier dans notre histoire, un ancien Président, pour le nommer, Me Abdoulaye Wade, qui se replonge dans la mare. De ce plouf ! On sait ce qu’il en advint : la proclamation d’un fippu national pour la libération de Karim Wade.
Très excité par les décisions de dame justice, Me Wade, une âme bien trempée dans la stratégie, s’ouvre à l’internationale en sollicitant une assistance judiciaire de la France et des Etats-Unis pour le contentieux qui oppose son fils à l’Etat du Sénégal. Ce que des citoyens ont fustigé, car la justice sénégalaise ne peut-être «mise en examen», estiment-ils.
Morale où es-tu ?
Si l’on admet que la démocratie se mesure à l’aune du respect de la liberté d’expression, ce droit nous impose l’obligation tout aussi impérative de nous montrer respectueux devant l’autorité de l’Etat, et de se soumettre aux pouvoirs qui lui sont dévolus.
Ce qui n’est le cas aujourd’hui, du moins ce que nous sommes en train de vivre, avec un Front rebelle dont l’obstination est bassement logée dans une ferveur révolutionnaire (peut-être même fureur criminelle ?) Preuves saisissantes de leurs forfaits, les critiques sans relâche des accusations sans fondement, les appels voilés à la désobéissance civile (à l’Armée populaire !) sont là le reflet de leur haine viscérale à l’endroit du Président Macky Sall.
Créer un désordre social dans le pays, autrement dit «faire bouillir la marmite» est le dessein de Me Wade et compagnie qui ont montré dans le passé leur aptitude à la déstabilisation. Seule circonstance qu’on peut lui accorder kuy bëggë dee fippu, mais cela ne donne pas à son Front anti-patriotique le droit de saborder la quiétude des citoyens.
N’est-il pas difficile de se donner bonne souvenance d’une route jadis parcourue à pied – ou derrière un cheval –, à travers des broussailles vieilles de soixante ans, soixante-dix ans, a fortiori à quatre vingt-huit ou quatre-vingt dix ans ?
Quelles leçons tirer ?
En premier lieu, nous Sénégalais devons comprendre qu’un Etat doit être gouverné avec rigueur et fermeté. Car rien ne donne tant de fierté à un Peuple qu’un gouvernement qui se tient à son droit. On n’a donc point besoin de dirigeants faibles et indécis comme une feuille poussée par un vent capricieux, mais pour l’amour de la séparation des pouvoirs, faire régner l’ordre et la légalité qui sont complémentaires à la démocratie et aux droits de l’Homme.
En deuxième lieu, nous Sénégalais devons chasser la violence dans toutes ses formes. Ce genre de langage, devenu familier au sein du Front fippu, nuit aussi bien à ceux qui l’articulent qu’à ceux auxquels il s’adressent, en particulier la jeunesse sénégalaise en mal de référence.
En troisième lieu, aujourd’hui la noblesse de tout dessein devrait s’articuler autour de la redéfinition de l’intérêt national, le retour de la démocratie et du fonctionnement normal des institutions de l’Etat, ne serait-ce que pour réparer les dommages causés par le régime de Me Wade himself.
C’est à ce titre que l’on pourrait saisir véritablement la signification de notre appartenance à un même Peuple, à une même Nation.
Ce faisant, il faudra bien qu’ils (les anti-patriotiques) se rendent bien d’une évidence, c’es-à-dire le changement réel de régime qu’il a porté sur le devant de la scène des hommes censés sécuriser leurs concitoyens et assumant la plénitude de leur pouvoir.
C’est en ce sens que les acteurs du Front Fippu, excités qu’ils sont dans leur obscur dessein, devraient présenter leurs excuses au Peuple sénégalais, aux honnêtes citoyens. C’est d’ailleurs ce que la tradition a enseigné aux enfants, quand il leur arrivait de commettre des dégâts, et que la remontrance de nos parents était immédiate.