DE LA RESPONSABILITÉ DU JOURNALISTE

La récente équivoque entre le quotidien l’As et le ministre conseiller Youssou Ndour, par le biais du coordonnateur de Fakke Ma Ci Boole, Mounirou Sy, remet à l’ordre du jour la responsabilité du journaliste. En effet, ce dernier a annoncé urbi et orbi son intention d’intenter un procès à lAS qui selon, lui aurait diffamé son mentor, disant  que Youssou Ndour ne savait pas remplir le dossier de candidature, lors de la dernière présidentielle.

Cette information a été tirée du documentaire du journaliste Amadou Diaw intitulé «Conseil constitutionnel : Carnets secrets».  La question que l’on se pose est de savoir  si le journaliste a le droit de traiter une information issue d’un médium quel qu’il soit ?  Disons le une bonne fois pour toute, le journaliste a bel et bien ce droit car la responsabilité d’informer le public lui incombe. Surtout s’il s’agit d’une personne aimée et suivie par le public comme l’est notre célèbre chanteur et homme politique Youssou Ndour. Au nom du droit du peuple à l’information, nos confrères ont eu le professionnalisme de diffuser cette info.

Amadou Diaw a donné une information de taille dans son documentaire et le quotidien l’a repris. Il n’y a rien de mal à cela si le journaliste n’a pour intention que d’informer le peuple. Et comme disait Winston Churchill, «la responsabilité est le prix à payer du succès». Ceci pour dire que quoi qu’on puisse dire, le journaliste Amadou Diaw a juste fait son boulot en informant le public d’une affaire qui intéresse tout le monde sans aucun doute, et l’AS de reprendre une information destinée au grand public

Récemment, un atelier de formation sur la collecte et le traitement de l’information islamique à l’intention des média a réuni à Dakar, les 25 et 26 mars derniers. Plus d’une vingtaine de journalistes de la presse écrite, des radios communautaires et des sites d’informations ont participé à cette importante rencontre.  Plusieurs thèmes ont été étudiés lors de cet atelier et des experts ont profité de cette occasion, pour appeler à la «responsabilité sociale des média» et à la responsabilité du journaliste face à un défi: «la cohésion sociale». Un appel qui cadre parfaitement au contexte actuel car les média jouent un rôle prépondérant dans la cohésion sociale. Car il n'est pas aisé, même dans les sociétés de vieille tradition démocratique, de concilier de façon satisfaisante la liberté de la presse et la responsabilité que peuvent encourir les professionnels de l'information dans l'exercice de cette liberté. Il importe donc de tirer toutes les conséquences du droit à l'information aujourd'hui reconnu comme exigence légitime du public.