DE PLUS EN PLUS DE FEMMES AUX INSTANCES DE DECISION DANS LA SANTE

Les femmes sont de plus en plus présentes dans les instances de prise de décisions dans le secteur de la santé. C’est que révèle l’audit participatif du genre commandité par le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
L’audit participatif du genre du ministère de la Santé et de l’Action sociale a montré un déséquilibre entre les hommes et les femmes en termes d’accès aux postes de responsabilité. La coordonnatrice de la Cellule genre du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Ndèye Mingué Ndiaye Gacko, a présenté cet audit avant-hier. En s’appuyant sur les chiffres, elle a révélé que le ministère de la Santé compte 2000 médecins, dont 400 femmes. Ces dernières ont de plus en plus accès aux instances de prise de décisions renseigne l’audit. Cependant, dans certains secteurs de la santé, il y a une pléthore de femmes. Elle a soutenu que si l’on ne fait pas attention, dans les années à venir, il y aura plus de femmes, notamment dans les secteurs paramédicaux.
Le seul problème qui se posera est que ces dernières ont des difficultés lorsqu’elles sont affectées dans les zones reculées. « Il faut réfléchir sur cette question, parce qu’on ne peut pas parler d’équilibre sans respecter cet aspect », a souligné Mme Gacko.
Elle a rappelé que la question genre prend en compte les besoins différentiels des hommes et des femmes. La coordonnatrice de la Cellule genre a plaidé pour que l’on ne confine pas cette couche dans des postes qui leur sont traditionnellement réservés. « Il n’est pas question de mettre les femmes à la place qu’il ne faut pas. A compétence égale, responsabilité égale. C’est que nous prônons dans le genre », a défendu Ndèye Mingué Ndiaye Gacko. Elle a précisé qu’il ne s’agit pas seulement de prendre des femmes alors qu’elles n’ont aucune compétence. En le faisant, les autorités ne feront qu’augmenter les charges. Toutefois, un écart a été constaté. Par conséquent, il faut combler le gap, car les hommes sont en avance sur les femmes. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le Pr Awa Marie Coll Seck, qui a présidé la rencontre a déclaré que les résultats de l’audit participatif du genre est un outil important, car il permettra de réduire les inégalités de genre et de renforcer les acquis du ministère.
Cette présentation a permis aux acteurs du secteur de réfléchir, pendant une journée, sur la répartition du personnel en tenant compte des critères genre. « Il faut trouver des solutions, parce que les populations ont besoin des femmes partout », a soutenu Mme Seck. Dans l’audit, a-t-elle ajouté, il a été aussi relevé le problème d’absentéisme, plus significatif du côté des femmes que des hommes.
Cependant, le ministre a nuancé, justifiant que ces absences s’expliquent du fait que les femmes s’occupent, en plus des tâches professionnelles, de leur famille. « Un travail sera fait dans ce sens, parce qu’il ne faut pas que l’on ait un personnel féminin du ministère de la Santé qui s’absente régulièrement au moment où les hommes travaillent », a-t-elle fait remarquer.