DEMBA KANDJI REJETTE LA DEMANDE D’ANNULATION D'AÏDA NDIONGUE ET CIE
SUITE ET FIN D’UN BRAS DE FER DEVANT LA CHAMBRE D’ACCUSATION
Le dénouement du dossier conforte les avocats de Aïda Ndiongue dans leur conviction. Depuis que Demba Kandji s’est emparé de l’affaire, ils ont crié sur tous les toits, craignant un coup bas de ce dernier. Demba Kandji qui a vidé l’affaire hier, a rejeté toutes les requêtes. Comme ils l’avaient prédit.
Les craintes des avocats de Aïda Ndiongue et Cie se sont matérialisées. Le premier Président de la Cour d’appel de Dakar qui s’est attribué le dossier a tout rejeté en bloc. Demba Kandji qui a statué hier sur les requêtes a anéanti les espoirs de l’ancienne mairesse des Hlm en balayant d’un revers de main les arguments brandis par ses conseils et ceux de ses coinculpés. Mais il a également rendu une ordonnance de poursuite des mesures conservatoires. En d’autres termes, les comptes bancaires de Aïda Ndiongue qui ont été bloqués par le juge d’instruction du deuxième Cabinet le resteront toujours.
Suffisant, en tout cas, pour susciter l’ire des conseils des inculpés qui prévoient une riposte. Mais pour l’heure, les avocats ont décidé de se concerter d’abord avant de prendre une mesure. Mes Moustapha Diop, Mbaye Jacques Ndiaye et Cie avaient boycotté l’audience présidée par Demba Kandji au motif que celui-ci s’est emparé du dossier en venant avec d’autres conseillers sans donner de raison, dessaisissant ainsi ses collègues qui jusque-là géraient les dossiers.
Les avocats craignaient un coup fourré du premier Président de la Cour d’appel, au vu de son attitude inexplicable. Cependant, même s’ils n’ont pas plaidé oralement devant Demba Kandji, les conseils d’Aïda Ndiongue avaient auparavant déposé leurs mémoires de plaidoirie devant la première Cour. C’est sur ces écrits que le premier Président de la Cour d’appel s’est certainement fondé pour statuer.
Résultat : le premier Président leur a donné tort sur toute la ligne. Demba kandji a-t-il statué en toute objectivité ou y a-t-il une main de l’autorité hiérarchique judiciaire, comme l’ont toujours soupçonné les avocats de l’ex sénatrice libérale dès qu’il s’est emparé du dossier ? Trois points justifiaient leurs requêtes : il s’agit de l’annulation de la procédure qui aboutirait à la mise en liberté de tout le monde ; la levée des mesures conservatoires sur les comptes bancaires de Aïda Ndiongue qui ont été bloqués et enfin des délégations judicaires. Un recours en cassation n’est pas à exclure.