DES ACTEURS LISTENT LES MAUX QUI GRIPPENT LA MACHINE
DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL AU SÉNÉGAL
Axé sur "la décentralisation et le développement territorial en Afrique de l'Ouest", le panel organisé hier par le cercle des communicants en décentralisation (2CD) a servi de cadre pour faire un diagnostic sans complaisance de la politique de décentralisation au Sénégal. Celle-ci, selon le directeur de cabinet du ministre de la Gouvernance locale, se heurte à un déficit de conditions satisfaisantes pour aboutir à un développement territorial.
La politique de décentralisation au Sénégal se heurte à un déficit de conditions satisfaisantes qui plombent son envol. Le constat est du directeur de cabinet du ministre de la Gouvernance locale, Abdoulaye Faye. C'était au cours d'un panel axé sur le thème "décentralisation et développement territorial en Afrique de l'Ouest".
Cette rencontre, initiée par le Cercle des communicants en décentralisation (2CD), en partenariat avec la structure Story blues production, a servi de cadre pour passer au peigne fin la politique de décentralisation et le développement territorial, deux facteurs qui, selon les acteurs, constituent les seules solutions pour l'émergence de nos pays.
Pour le directeur de cabinet du ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l'Aménagement du territoire,"il faut reconnaître que dans la plupart des pays de la sous région, les dispositifs administratifs et juridiques en vigueur n'ont pas encore réussi à impulser le développement territorial".
Selon Abdoulaye Faye, "le déséquilibre des taux de disparités économiques et démographiques du territoire national n'est pas encore suffisamment atténué dans certains pays de la sous région". C'est pourquoi, dit-il, "les défis sont énormes et seules des stratégies d'innovations propres peuvent résoudre le problème". Pour y arriver, une collaboration des collectivités locales doit être de mise, à l'en croire.
Pour le cas spécifique du Sénégal qui souffre d'un environnement économique global peu favorable, Abdoulaye Faye juge nécessaire de promouvoir des entités territoriales fortes capables de développer des stratégies propres pour relever le niveau de vie des populations. D'où, selon lui, toute la pertinence de la réforme de l'acte 3 de la décentralisation qui vise à assurer le développement durable des territoires viables, compétitifs et porteurs de progrès sociaux.
Dans cette réforme, Abdoulaye Faye souligne que "l'État a renforcé les fonds mis à la disposition des collectivités locales avec une hausse de 4 milliards 450 millions de F CFA en 2015". Malgré cette hausse, le président du 2CD se désole du fait que les collectivités locales peinent toujours à sortir de l'ornière.