DES CENTAINES DE MAISONS DETRUITES
Thiaroye sur mer, Yarakh et Mbao, victimes de la houle

C’est le désarroi total à Thiaroye sur mer, Yarakh ou encore Mbao. Et pour cause, les vagues maritimes se sont férocement frottées aux maisons à proximité. Visages renfrognés, la mine triste, toutes inquiètes, les victimes de cette houle n’ont que leurs yeux pour pleurer, puisque leurs maisons ont été détruites.
Les populations de Yarakh, Mbao et Thiaroye sur mer n’oublieront jamais la houle qui s’est abattue dans la nuit du dimanche à lundi, sur leurs maisons. C’est en effet vers 3 heures du matin que les vagues féroces, déchaînées, ont perturbé le sommeil de ces populations habitant en bordure de mer.
Résultat : plus d’une centaine de familles se sont retrouvées hors de leurs domiciles, regardant impuissants, les vagues qui détruisent leurs concessions. «Durant 3 tours d’horloge, les vagues n’ont pas arrêté de s’abattre avec force, sur nos bâtiments. Des centaines de maisons, comme vous le constatez, se sont effondrées. Nous n’avons pas dormi toute la nuit, car la situation était compliquée, surtout à cette heure de la nuit», narre difficilement Adji Ndoye, victime de Thiaroye.
Déversant de chaudes larmes, elle ramasse péniblement le reste des objets perdus la veille. Cependant, des groupes se forment pour récupérer les morceaux de briques qui se sont retrouvés dans les eaux.
Des murs de maisons presque au sol, étaient ceinturés par de grosses cordes par les populations, pour limiter les dégâts. «Nous sommes obligés de le faire, sinon quand le mur tombe, forcément c’est tout le bâtiment qui s’écroule», explique Pape Mbengue, la sueur dégoulinant sur le visage.
A Yarakh, Mbao et Thiaroye sur mer, les dégâts sont nombreux. Toutes les maisons qui se retrouvent en bordure de mer sont rudement secouées par la houle. Quand Le Quotidien lui tendait le micro, Ndèye Diop, une autre victime de Thiaroye, marchait le long de la plage, espérant retrouver ses objets emportés par les vagues.
En fait, ses objets se sont échappés de son salon de coiffure complètement détruit. «Ma télé, mes fauteuils, mes tables et un petit frigo bar sont en mer. Je n’ai plus rien», geint-elle.
Pourtant, ce n’est pas la première fois que des sinistres de ce genre arrivent à ces populations. Suffisant pour lancer un cri du cœur auprès des autorités pour qu’elles puissent leur venir en aide. «Nous vivons une situation catastrophique, c’est sûr qu’aujourd’hui, beaucoup de victimes risquent de dormir à la belle étoile. Le malheur, c’est que nous ne savons pas où aller», soutien Pape Mbaye.
A Mbao, c’est un bateau de pétrole en épave, qui a échoué à la plage, s’ajoutant à la psychose des populations.