DES CENTRALES DE SERVICES POUR FORMER 1.400 JEUNES
LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE
Plusieurs Centrales de services destinées à parfaire la formation des jeunes et des artisans afin de les aider à gagner au moins 20 % de la commande publique qui pèse 190 milliards de FCfa par an seront ouvertes dans 7 régions du Sénégal.
Le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, Mamadou Talla, et celui de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des Valeurs civiques, Benoît Sambou, ont demandé à leurs techniciens d’accélérer le processus de mise en place du projet de Centrales de services. Ils prenaient part, hier, à la présentation de ce projet qui vise la modernisation de l’artisanat au Sénégal. « La formation et l’outillage des artisans sont nécessaires pour qu’ils puissent accéder à la commande publique évaluée à 190 milliards de FCfa par an. Nous voulons, à travers les Centrales de services, que nos artisans puissent gagner des marchés de la commande publique », a dit Benoît Sambou.
Quant à Mamadou Talla, il a salué cette volonté des deux départements à lever les défis d’insertion des jeunes et des artisans. Pour lui, chaque ministère doit jouer sa partition à l’atteinte des objectifs et à la matérialisation des ambitions du président de la République dans la lutte contre le sous-emploi.
« Nous devons avoir des artisans capables de soumettre leurs dossiers pour gagner des marchés de la commande publique et à l’international. Nous pouvons le faire en offrant une formation de qualité et en luttant contre le gaspillage des savoirs locaux », a insisté le ministre de la Formation professionnelle.
Promotion de l’insertion durable
Les deux ministres ont demandé aux techniciens de lancer au moins quelques Centrales de services, avant le mois d’avril 2014, dans les régions de Sédhiou, Kolda, Ziguinchor, Kaolack, Fatick, Dakar et Thiès. Regroupant au moins 15 chefs d’ateliers à la compétence et à l’expérience reconnues, ces dites centrales seront des pôles de formation des artisans issus de divers corps de métier, comme la mécanique, la coiffure, la cordonnerie, la menuiserie. « L’un des objectifs spécifiques est de former 1.400 jeunes dans divers corps de métier et de répondre à plus de 20 % de la commande publique », a avancé le technicien qui présentait le projet. Elles auront également comme ligne directrice la promotion de l’insertion durable par la mise en place de programmes de formation qualifiante et aideront les artisans à acquérir des compétences entrepreneuriales. Toutefois, d’autres techniciens ont demandé à ce que les Centrales prennent en considération les spécificités régionales.
Au-delà de l’équipement et de la mise à niveau, le projet comprend un volet de facilitation de l’accès aux financements. « Une partie du financement de la Bad de 18 milliards de FCfa sera utilisée pour les Centrales de services », a annoncé le ministre Benoît Sambou, qui a rappelé que son département a ciblé les domaines à fortes potentialités d’emplois, comme les secteurs de l’agriculture, de l’artisanat et des technologies de l’information et de la communication, pour réaliser les objectifs que le gouvernement du Sénégal s’est fixés contre le sous-emploi. « Le 3ème secteur que nous avons ciblé, c’est l’économie numérique. Nous devons donner la chance aux jeunes pour qu’ils aillent à la découverte des nouveaux métiers. Ils doivent utiliser les Tics pour faire la promotion de leurs créations », a-t-il indiqué.