Des doléances récurrentes dans le tourisme et la pêche à Mbour

La fête Internationale du Travail a été célébrée hier mercredi à Mbour. Travailleurs et syndicalistes se sont illustrés par une forte mobilisation et une constance dans les discours. Ils ont soulevé des manquements liés au non respect des droits et traitements des travailleurs.
Au niveau de la Petite côte, les secteurs du tourisme et de la pêche souffrent gravement des effets de la crise financière internationale. Si les hôteliers connaissent une baisse des affaires synonymes d’agonie du secteur, les marins pêcheurs restent encore sans couverture sociale et la prise en charge par l’employeur.
Des mesures incitatives pour la relance sont proposées sur les pancartes des travailleurs qui ont défilé. Les femmes transformatrices demandent un accès plus souple aux crédits et financements pour mener à bien leurs activités.
Mamadou Diouf le Secrétaire général du syndicat national du tourisme et de l’hôtellerie des bars et restaurants du Sénégal et vice-président de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal a plutôt insisté sur la récurrence des doléances. Il a campé la cérémonie dans sa dimension historique. Il est revenu sur l’origine de la fête des travailleurs suite à la lutte des ouvriers de Chicago, il y a deux siècles .Selon lui, une stagnation délibérée se signale au niveau des entreprises où les patrons tournent encore le dos aux règles élémentaires de prise en charge des travailleurs.
Monsieur Diouf a salué la volonté unitaire qui s’est dégagée au niveau des autres centrales syndicales .Elles ont pris l’engagement de défiler ensemble pour remettre les cahiers des doléances à l’autorité administrative représentant l’exécutif. Selon lui, la volonté des syndicalistes est de faire la ville de Mbour, un havre de paix et non un champ de contestations et de revendications .Cela pourra se faire ; à l’en croire ; à la seule condition de respecter les droits des ouvriers et des travailleurs de la boulangerie, des transports routiers, du commerce, de la pêche et des collectivités locales.
Sur la douloureuse question des anciens employés du Club Aldiana, des assurances de reprise des constructions de l’hôtel ont été données pour le mois de juin prochain en plus d’un respect des clauses signées lors de la fermeture consistant à verser les salaires aux travailleurs mis en chômage technique.
Le défilé a vu la participation d’un syndicaliste français, Daniel Isaadi, de la confédération générale des travailleurs, responsable d’une section de l’industrie du caoutchouc et travaillant dans la banlieue parisienne .Il a évoqué l’impact de la crise financière qui a vicié la marche des choses et des difficultés dans pas mal de secteurs de l’économie .Pour lui, des efforts sont à faire pour la satisfaction des revendications des travailleurs à travers des négociations.