DES GANGSTERS AGRESSENT ET DETROUSSENT
KEUR MBAYE FALL A FASS MABO
Les gendarmes de la brigade de zone franche industrielle ont interpellé et déféré au parquet Ahmadou S, Serigne Saliou D. et Abou Ndao pour association de malfaiteurs. Les mis en cause se livraient à des actes d’agression et de vols avec violence contre des passants.
Ce fut la débandade le 29 mars dernier sur la nationale 1, à partir de Keur Mbaye jusqu’à hauteur de la station d’essence de Fass Mbao en passant par Petit Mbao et l’intersection de la commune de Keur Massar.
Des malfaiteurs ont en effet profité de la fin d’un combat de lutte traditionnelle à Tol Diaz pour descendre sur la chaussée et commettre des actes de banditisme contre des passants et des passagers de bus.
Juste après le combat de lutte, les malfaiteurs envahissent les ruelles et artères de la zone et dépouillent les gens de leurs biens. Ils usent de violence contre les durs à cuire et s’attaquent aux passagers qui descendent des véhicules de transport en commun.
Ils investissent la nationale 1, hurlent à tout rompre et terrorisent les riverains de la route pour crier leur amertume consécutive à la défaite de leur lutteur. Ils quittent Keur Mbaye Fall (lieu du combat de lutte), se déportent sur la route et paralysent le trafic routier. Ils arrachent les téléphones portables des femmes, d’objets divers et des sacs à main contenant d’effets de valeur et de l’argent.
Ils ciblent la gente féminine et se lancent aux trousses des proies fuyardes. Alertés, les hommes en bleu débarquent, appréhendent trois malfrats et les conduisent à la brigade de gendarmerie. Coumba Nd, une des victimes, soutient avoir été dépouillée de son cellulaire devant son mari par la horde de loubards.
«Ils m’ont détroussé en présence de mon époux qui ne pouvait rien. Les agresseurs étaient nombreux. Lorsqu’ils ont arraché le sac de mon mari, celui-ci s’est rebiffé et a bataillé ferme avec les délinquants qui lui ont finalement restitué son sac. C’est nous qui avons informé les gendarmes des agissements des malfaiteurs sur les passagers de bus et autres passants», a décalé le couple.
Quant à la nommée Ndèye Th, elle soutient avoir pu récupérer son ordinateur portable, son téléphone et son sac à main grâce aux chauffeurs de taxisclandos qui, selon elle, sont intervenus pour l’extirper des griffes des agresseurs. «J’ai été prise à partie les voleurs à ma descente du car à l’arrêt. Mais, je suis couchée par terre avant de m’allonger de tout mon long sur mon ordinateur portable, mon téléphone et mon sac à main.
J’ai crié à me rompre les cordes vocales. Ce qui a attiré l’attention des conducteurs de taxis-clandos. Ces derniers m’ont secouru et appréhendé l’un des gangsters nommés Ahmadou. Ils étaient plus d’une soixantaine à arpenter la nationale 1 pour agresser et dépouiller les gens de leurs biens», indique la fille.
Les mis en cause ont balayé d’un revers de la main les accusations d’association de malfaiteurs et déclarent être blanc comme neige dans les agressions des plaignantes. Ils avouent avoir assisté au combat de lutte, mais ils nient avoir commis un quelconque acte d’agression ou de vol. Ils ont été, malgré leurs dénégations, placés sous mandat de dépôt.