Des libéraux de Touba dénoncent, Cissé Lô en phase avec Niasse
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TOUBA - «La sortie de Moustapha sur la hausse des prix des denrées de base est un aveu d’impuissance», selon Serigne Cheikh Mbacké du mouvement des marabouts libéraux de Touba. Le chef religieux, membre du Comité directeur du Pds, qui faisait face à la presse, hier, d'enfoncer le clou : «L’aveu de Moustapha Niasse illustre que jamais les populations ne verront ce gouvernement satisfaire les besoins de l’heure, à savoir la baisse des denrées».
Pour lui, Macky Sall doit tirer les conséquences de son échec et rendre le tablier.
Joint par téléphone, Moustapha Cissé Lo dit apprécier la sortie de Moustapha Niasse. Pour le coordonnateur de l’Apr à Mbacké, «le chef de l’Etat a procédé à une baisse significative, l’année dernière, des prix des denrées, mais l’environnement économique mondial ne permet pas, pour le moment, de continuer à baisser les denrées».
«J’étais le premier à dire ce que Niasse a dit. Je suis même allé plus loin, parce que j’ai clairement dit que toute personne qui dira qu’elle peut diminuer les denrées de première nécessité trompe le peuple. Macky a fait ce qu’il devait faire, c'est-à-dire maîtriser l’inflation. Car depuis son arrivée, les prix des denrées et des hydrocarbures sont stables, alors que, depuis 12 ans, on ne restait pas six mois, sans connaître des hausses», soutient-il.
D'ailleurs, Cissé Lo compte faire une communication sur l’environnement économique du Sénégal. Pour lui, «100 chefs d’Etat peuvent se succéder, mais ils ne pourront rien changer sur la situation économique mondiale qui n’est pas favorable à une baisse. Ils ne pourront que supporter le différentiel par une subvention à coup de milliards. Ce qui ne peut pas se faire éternellement. Soyons sérieux et raisonnables».
«Moi, je suis un opérateur économique, président d’une chambre de commerce et d’industrie, membre de la Cedeao. Je parle en connaissance de cause. Une baisse des prix des denrées, en ce moment, on n’en parle qu’au Sénégal. Ce que Niasse a dit est vrai, et je le confirme», conclut le 2e Vice-président de l'Assemblée nationale.