DES SUPPORTERS DE L'OM EN COLÈRE CONTRE LEURS JOUEURS, "CES SOUS-HOMMES"
Le principal groupe de supporters de l'OM, estimant être "humilié" par la nouvelle défaite des Olympiens, éliminés mardi en Coupe de France par Nice, laisse exploser sa colère sur son site, s'en prenant aux joueurs, qu'il qualifie de "sous-hommes".
"Nous pensions avoir touché le fond en Ligue des Champions (contre Dortmund 1-2) ou même à Gerland (2-1) la semaine dernière. Mais non, la principale qualité de nos joueurs est de nous humilier encore et toujours. C’est l’équipe de tous les records. Ceux de l’humiliation", accusent les South Winners sur leur site, dans une tribune intitulé "Humilions ces sous-hommes!"
Dans leur charge, les supporters du virage sud du Vélodrome lancent un appel à tous ceux qui suivent le club, actuel cinquième de Ligue 1 et éliminé de toutes les autres épreuves (Ligue des Champions, Coupe de la Ligue et Coupe de France).
"Sans violence, ne respectons plus ces mercenaires, ces déguns (ces "moins que rien" en patois marseillais, ndlr) qui n’existaient pas avant de jouer à l’OM, poursuivent les supporters déçus.
"Ils se sentent intouchables dans la bulle OM? Faisons-leur vivre l’enfer dans leur vie de tous les jours. Dans la rue, à la boulangerie, dans les restaurants, en discothèque… Humilions ces sous-hommes!"
Du côté olympien, face aux caméras d'OM TV, Florian Thauvin s'est fait vendredi le porte-parole des joueurs pour tenter de calmer les Winners: "Nous allons faire le maximum pour rectifier la situation. Remonter au classement pour les remercier de leur soutien".
Le capitaine Steve Mandanda, a montré une certaine gêne face aux journalistes lors du traditionnel point presse d'avant-match au Centre d'entraînement. "Qu'est-ce que vous voulez que je réponde? Il n'y a rien à dire!", a d'abord rétorqué le gardien international marseillais interrogé sur le "climat".
"Il n'y a pas de désamour des supporters" selon lui. "Si nous montrons un bon état d'esprit, ils nous suivront. Nous allons avoir besoin d'eux dans les prochains matches", a-t-il déclaré.
Le directeur sportif et entraîneur intérimaire José Anigo, a quant à lui boycotté le point presse.
La direction olympienne s'est bornée à un communiqué après avoir constaté que le mur de la Commanderie (le Centre d'entraînement), avait été tagué d'un "PK Adri et pas José? Anigo Mafia (Pourquoi Adrien Anigo et pas son père José? ndlr)".
Le fils du directeur sportif, Adrien Anigo, 30 ans, a été tué par balles le 5 septembre dans les quartiers nord de la Ville.
Dans ce texte, la direction du club explique que l'entraîneur "souffre des propos odieux déposés sur un mur d'enceinte du centre Robert Louis-Dreyfus ce vendredi matin".
"Ce n'est pas la personnalité sportive qui est attaquée, mais l'homme. Le père de famille est meurtri, atterré par la violence des mots. En conséquence, touché au plus profond de lui, pour des raisons que chacun comprendra, José Anigo n'est pas en mesure de se présenter en conférence de presse", ajoute le communiqué.