DES SYNDICATS MENACENT D'ASSIGNER L'ÉTAT EN JUSTICE
RETENTION DES SALAIRES DANS L'EDUCATION
Les résultats de l’Audit physique et biométrique de la Fonction publique commencent à provoquer la colère des enseignants. Depuis la publication de la liste des 12 000 agents non identifiés, les syndicalistes de l’enseignement sont dans tous leurs états. Ils soutiennent que la majorité de ces fonctionnaires dont les salaires ont été mis en billetage sont des enseignants. Par conséquent, ils envisagent de mener une bataille contre le ministère de la Fonction publique afin de rétablir les concernés dans leurs droits.
Selon le secrétaire général du Saems-Cusems, Mamadou Lamine Dianté, le syndicat qu’il dirige va rencontrer les autres centrales dès aujourd’hui pour décider de la procédure qu’ils vont suivre pour régler cette situation. A l’en croire, des syndicats ont déjà donné leur accord de principe. Concernant la procédure qu’il compte entamer, M. Dianté déclare que les agents concernés vont se constituer parties civiles. Et les syndicats vont les accompagner pour porter plainte devant les juridictions compétentes. «Il faut que ce préjudice moral, financier et social soit réparé. 99% des agents concernés ont déjà fait l’objet d’Audit physique et biométrique et ont été enrôlés. Soit l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) ne maîtrise pas l’outil qu’il utilise ou les gens chargés de cet audit ne connaissent pas leur travail. L’Adie aurait même pu permettre à ces agents du panier jaune de vérifier leurs statuts sur le net et donner un délai pour fournir les justifications demandées. Mais au lieu de ça, on fait dans la précipitation», a dénoncé M. Dianté.
D’après lui, l’Etat ne se rend pas compte de l’ampleur du préjudice qu’il fait subir à ces agents dont les salaires ont domiciliés dans les banques. «Ces agents sont domiciliés à la banque, si leur salaire n’est pas viré à temps ils vont payer des pénalités», a-t-il encore fustigé.