Deschamps: "à nous de maintenir la flamme" née en barrage
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps a exhorté lundi ses joueurs à "maintenir la flamme" née du barrage retour contre l'Ukraine, à la veille du premier match amical de préparation pour le Mondial-2014 face à la Norvège au Stade de France.
Q: Quel est l'état des troupes?
R: "Il y a encore un entraînement cet après-midi. On est 27 et il n'y aura que 23 joueurs sur la feuille de match mais je ne vais prendre aucun risque par rapport aux joueurs qui ont eu une semaine aménagée, pour leur permettre de revenir à 100% physiquement. On est dans une logique de remettre tout le monde sur pied. C'est aussi l'avantage d'avoir eu ce groupe élargi."
Q: Franck Ribéry sera-t-il ménagé et Stéphane Ruffier sera-t-il titularisé?
R: "Ribéry traîne un petit problème de dos depuis quelques semaines. On a fait en sorte avec le staff médical de lui adapter les séances pour qu'il puisse être suffisamment libéré de ses petits soucis à son retour. Cela fait partie de cette période de préparation, je ne vais pas prendre de risques. A partir du moment où je vous ai dit que Mamadou Sakho sera capitaine, cela veut dire qu'Hugo Lloris ne commencera pas le match et que c'est Stéphane Ruffier qui débutera."
Q: Vous allez retrouver un Stade de France plein quelques mois après l'exploit contre l'Ukraine...
R: "On sent beaucoup d'engouement, de ferveur. Il faut garder les pieds sur terre et de la lucidité, mais plus le public est nombreux mieux c'est. A nous de maintenir cette flamme par nos performances. Même si ce n'est qu'un match amical, avoir un Stade de France plein un mardi, c'est quelque chose qu'il faut apprécier."
Q: Pourquoi avoir choisi la Norvège comme adversaire?
R: "C'est une équipe européenne qui ne pratique pas un football scandinave, direct et avec de longs ballons. C'est une équipe qui joue au sol, assez technique donc c'est assez intéressant d'y être confronté."
Q: Est-ce une responsabilité particulière d'emmener la France à la Coupe du monde?
R: "C'est une grande fierté d'être à la Coupe du monde, de représenter la France et d'être le sélectionneur de cette équipe."
Q: Y aura-t-il des bouleversements d'un match amical à l'autre d'ici le Mondial?
R: "Vous connaissez les options que je peux avoir à travers ce qu'on a fait lors de la phase qualificative. On peut être performant en 2 systèmes. On verra. Cela peut arriver de débuter et de changer à la mi-temps. La grande majorité des joueurs a participé aux qualifications, ils ne seront pas perdus."
Q: Les réservistes auront-ils du temps de jeu?
R: "Oui, pourquoi pas. Certains seront sur le feuille de match, même si je reste dans une logique par rapport à la liste des 23. Mais certains postes sont moins fournis que d'autres."
Q: La titularisation et le port du brassard par Sakho signifient-ils que le joueur de Liverpool est votre N.1 chez les défenseurs centraux?
R: "Il fait partie des défenseurs centraux et s'il a le capitanat c'est que je compte sur lui. La hiérarchie est évolutive mais si quelque chose marche bien, je ne vais pas changer pour changer. Mais tout le monde doit avoir un rôle à jouer."
Q: Est-ce qu'il peut y avoir un lien entre 1998 et 2014?
R: "Aujourd'hui aucun mais la plus belle vie c'est quand j'étais joueur, parce que j'étais acteur. En 98 c'était très bien. Mais quand on représente son pays on a toujours le même objectif, c'est gagner des matches et atteindre les objectifs. On va à la Coupe du monde avec beaucoup d'ambitions et on a un devoir de vivre des émotions et de faire vibrer les gens qui sont derrière nous. Je suis là par passion dans un rôle différent. Je prends beaucoup de plaisir dans cette fonction mais elle est différente. L'adrénaline est très proche mais la grande différence c'est que je ne peux pas l'évacuer en faisant des efforts, même si ça m'arrive de me lever et de m'asseoir sur le banc. On est un peu spectateur. C'est leur histoire mais mon histoire et celle de mon staff seront liés à la leur."