DESTIN PITOYABLE D’UN PATRIARCHE

"L’âge apporte plus de sagesse." Une vérité crue à laquelle aucun octogénaire lucide, au sens des responsabilités, ne peut en principe s’en soustraire.

En échange d’une belle et paisible retraite, le pape du Sopi étale un tissu flagrant de contradictions pour faire secouer des coups de tonnerre dans le ciel serein de notre pays. Ainsi, une première dans les annales de l’histoire du Sénégal, un ancien chef d’Etat défie toute une nation par un manque de respect et de considération vis-à-vis des institutions de la République pour des raisons exclusivement familiales.

Au regard de ce plan d’actions, Gorgui emprunte une pente glissante qui le balance inéluctablement dans un traquenard ; il déclare la guerre, de façon unilatérale afin d’affaiblir son illustre successeur et de tenter à faire ployer la République pour porter en triomphe son fils biologique, l’adorable franco sénégalais au coefficient intellectuel nettement supérieur à la norme.

Et à l’évidence, le vieux cultive l’ambiguïté dans ses intentions sournoises en acceptant d’une part des privilèges consentis et en rejetant d’autre part une tradition républicaine qui consiste à un devoir de réserve après avoir occupé, de façon nébuleuse, la plus haute responsabilité du pays.

Ce manque de retenue, assimilable à des déchainements de rancœurs balancés sur son illustre successeur, n’est pas surprenant, c’est la suite logique d’un septennat calamiteux, faisant place à un quinquennat périlleux, et s’il vous plaît, sous la vigilance d’un parcours politique belliqueux de quarante ans au compteur.

En référence, aux déclarations calomnieuses, ce chahut organisé est un appel à la violence pour semer le désordre dans ce pays. Cette nation est le trait d’union de tout un peuple, elle ne saurait être une propriété privée avec une seule idée en tête : Un règne en maître absolu, cette patrie me revient de plein droit.

Ce faisant, la seule issue honorable pour ce patriarche, c’est de retrouver sa dignité, en acceptant par un comportement noble, la décision souveraine émanant des urnes de 2012 où il s’est agi de l’évincer pour choisir démocratiquement l’avenir du Sénégal.

Cet homme du 25 Mars 2012 fidèle à ses convictions, plébiscité quasi unanimement, connu pour son patriotisme, son sens aigu des responsabilités, son attachement aux principes de la République surtout aux idéaux des droits de l’homme, le seul garant de l’unité national, a été élu et bien élu. Donc, les détracteurs sont tenus d’accepter cette décision divine : Son excellence Macky Sall est bien le premier magistrat de la République, n’en déplaise au groupe restreint qui accompagne ce vieillard pour des intérêts personnels.

En rappel, la première alternance n’a pu ou su conjuguer avec une concordance de temps les verbes qui fâchent, en ce sens que Monsieur Wax Waxeet a plongé le pays en hibernation où son peuple désemparé a toujours revendiqué pendant douze ans, plus de paix, plus d’équité et une justice sociale entre les hommes. Il a littéralement échoué en étalant le bilan médiocre d’une décennie assimilée à des années de déceptions couvertes de voiles opaques, de zones d’ombres, de décisions malheureuses et intempestives.

Au finish, son illustre successeur a hérité un pays ruiné en toute conscience, plongé dans un effondrement social et économique sans précèdent, puis balancé dans un engrenage qui ne lui a pas du tout facilité la tâche aux premières lueurs après son intronisation ; d’ailleurs le Sénégal commence à s’en sortir, il avance actuellement dans le bon sens et sur la voie de l’émergence (...)

Le temps n’est pas aux polémiques indécentes, la seule préoccupation qui vaille, c’est la reconstruction d’un pays abîmé du sol au plafond, pendant douze ans de magistère, c’est une réponse adéquate aux besoins des populations, en terme d’un meilleur pouvoir d’achat, d’emplois, de sécurité, d’accès aux soins de santé, d’une éducation performante et d’une autosuffisance alimentaire pour enrayer la faim, la misère, la pauvreté. Ces défis à relever, les sénégalais de bonne foi en sont conscients, ils sont dans l’urgente nécessité de s’unir, pour montrer que c’est le temps du collectif derrière le chef de l’Etat, afin de bâtir ensemble un Sénégal nouveau dans un avenir proche.

Au moment où le Président de la République se tourne vers les populations pour un respect des engagements, en coordonnant ses paroles avec ses actes, Maître dresse des écrans de fumées pour masquer les réalisations par des méthodes extrêmement dangereuses afin de noyer tout un pays dans l’intoxication, il s’agit de déclarations fallacieuses colorées d’inventivités et d’improvisations hasardeuses.

Heureusement, un peuple mature s’est lassé des écarts de comportements de l’ancien Président; les citoyens ont déjà pris leurs distances par rapport à ses paroles incendiaires. Toutefois, il y a matière à réflexions et de quoi nourrir toutes les spéculations sur les intentions occultes balancées au cours des meetings (...)

Cependant, en tant que citoyen Me Wade a le droit de poser des actes politiques (démocratie oblige) qui ne vont pas dans le sens de troubles mettant en péril la bonne marche du pays. (...)

Aussi, l’idéal pour Abdoulaye Wade, c’est d’accepter la main tendue du président Macky Sall pour un dialogue républicain, fructueux, à l’instar des compatriotes qui ont déjà répondu à cet appel pour une ambition commune au service de la nation. (...).

A l’heure du bilan, les sénégalais seront les seuls juges ; le baromètre d’appréciation sera basé sur la séduisante idée de rupture, prônée par le candidat Macky SALL, et qui doit, ipso facto ensevelir complètement les pratiques mafieuses de la première alternance. Le peuple est en droit de voir continuer les réalisations et les actions majeures qui reflètent un changement réel, surtout une justice à laquelle tous les sénégalais s’y retrouvent.

Vive le Sénégal uni et prospère !

Hamadou AMAR /New York / USA

Email :amardarmanco@yahoo.com