DEUX PRESIDENTS INVESTIS PAR ACCLAMATION
ASSEMBLEE DU JARAAF
On s’attendait à voir les travaux de l’Assemblée générale ordinaire du Jaraaf se dérouler dans un climat calme et serein, pour aboutir à l’élection d’un nouveau président du club. En remplacement du président Wagane Diouf, qui se retire après treize ans passés à la tête du club (2000-2013).
Mais à l’arrivée, on a plutôt assisté à une tournure incroyable et indigne d’un club aussi respectable que le Jaraaf. Sur les mêmes lieux, on a eu droit à deux assemblées générales qui ont débouché sur l’intronisation d’un président pour chaque tendance.
D’abord, Cheikh Seck a été élu sur la base d’une motion lue par les comités de supporteurs constitués. Pour délibérer, la tendance favorable à ce dernier a déserté la première salle retenue pour aller terminer ses travaux, à quelques mètres. Pour ensuite se donner rendez-vous à Kër Jaraaf.
Un spécialiste du droit du sport soutient que cette démarche, tout comme une proclamation par désignation, est acceptée si la sécurité n’est pas garantie sur les lieux devant abriter les travaux.
Me El Hadj Diouf qui, entre-temps, avait réussi à faire accéder dans la salle tous ses soutiens bloqués à l’entrée, pouvait, en toute quiétude, dérouler. Et c’est en présence du représentant de la Fédération sénégalaise de football Ousmane Dieng, que Me Diouf, sur proposition des supporteurs de Richard Toll, a été plébiscité.
Un scénario indigne d’un club et qui ne fera qu’accentuer les clivages. Déjà, chaque camp revendique la légitimité. Mais si on se réfère au chronogramme de cette Ag publié dans la presse, on verra que rien n’a été respecté à ce propos. Du rapport moral du président sortant, à l’installation du nouveau président suivi de son allocution, en passant par les rapports d’activité et financier, il n’en a rien été de tout cela.
La volonté de tenir des assises policées, manifestées préalablement, n’était perceptible nulle part. On a l’impression que chaque camp, sur la base des rapports de force, a voulu piéger l’autre. Une démarche qui plonge le Jaraaf dans l’une de ses plus sombres pages.