DIANTE INVITE L’ETAT A LEVER L’EQUIVOQUE
LES GREVISTES PARLENT PLUTOT D’UN AUDIT ADMINISTRATIF :
Après la suspension de salaires de 12 mille agents de la Fonction publique opérée ce mois de décembre, les enseignants affiliés au Saems-Cusems sont montés au créneau hier lundi 6 décembre en décrétant 48 heures de grève renouvelable. Pour Mamadou Lamine Dianté et ses camarades l’audit physique et biométrique de la fonction publique est plutôt « un audit administratif »
L’audit organisé par la Fonction publique n’est pas un audit physique et biométrique mais il s’agit simplement d’un audit administratif ». C’est du moins la conviction de Mamadou lamine Dianté, Secrétaire général du Saems Cusems.
Selon lui, cet audit physique et biométrique n’est qu’un piège conceptuel. « Il s’agit d’audit administratif dans la mesure où tous ceux qui sont au panier jaune et dont les salaires ont été envoyés au billétage ont eu déjà à faire l’audit. Il leur restait des justificatifs à présenter. Ils ont dit que les justificatifs n’étaient pas suffisants. L’argument avancé par l’Etat est largement insuffisant pour adopter ce comportement à l’endroit des travailleurs », pense-t-l. C’est pourquoi, selon lui, «nous avons estimé nécessaire d’aller en grève de 48 heures (hier et aujourd’hui) car cela cause à la fois un préjudice moral, social et un préjudice financier ».
Par ailleurs, Mamadou Lamine Dianté et ses camarades ont fustigé la manière selon laquelle l’audit de la Fonction publique s’est déroulé avant de soutenir qu’il est illégal. « Si L’audit a été bien fait, les résultats publiés sur le site, on aurait pu quand même donner un délai pour ceux qui doivent faire la régularisation de pouvoir le faire. Ils ne l’ont pas fait. Dès l’origine nous savions parfaitement que l’audit était illégal parce que dans ce genre d’opération il devrait y avoir une autorisation de l’Assemblée nationale à travers une loi pour encadrer le processus de l’audit », a fait souligné M Dianté.
Et d’ajouter ; « en ce moment, si on avait rué dans les brancards, ils allaient trouver un beau prétexte pour dire que ce sont les syndicats qui cherchent à protéger les agents fictifs donc nous avons laissé passer mais cette fois-ci je crois que l’illégalité a dépassé les limites ».
Ainsi les enseignants affiliés au Saems-Cusems compte-t-il élargir leur combat si l’Etat ne revient pas à de meilleurs sentiments. « Nous allons nous en ouvrir aux autres syndicats des secteurs de la santé des impôts et domaines pour que nous formions un large front social unitaire pour barrer la route aux dérives de ce régime », indique M Dianté.