DIFFICILE ENVIRONNEMENT
ACTIVITE ECONOMIQUE
A la fin du mois d’août 2013, l’activité économique, mesurée par l’indice général d’activité, proxy du PIB hors agriculture, a accusé un repli de 8,2% en variation mensuelle. Cette situation est due, selon le Point de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), aux contreperformances enregistrées dans l’ensemble des secteurs d’activités, hormis l’administration publique (+0,2%).
Les secteurs primaire, secondaire et tertiaire ont porté le voile noir de la conjoncture, au mois d’août 2013.
Les trois secteurs ont tous vu leur activité chuter dans la période sous revue avec toutefois une dégringolade notée particulièrement dans l’activité du secondaire qui s’est repliée de 15,6%. N’eût été le sous-secteur des corps gras alimentaires qui s’est bien comporté en affichant une forte hausse de 62,1% du fait de l’amélioration du niveau de collectes de graines de coques, la situation serait « désastreuse ».
Il ressort cependant que par rapport au mois d’août 2012, l’activité au niveau du secondaire s’est contractée de 10,0%.
L’enquête d’opinion effectuée par la Dpee auprès des secteurs secondaire et tertiaire rend compte des difficultés liées à la conjoncture, mais aussi à un environnement des affaires qui, pour 67% des industriels interrogés, pèse sur l’activité. Les raisons invoquées vont de la concurrence déloyale (17%), au déficit noté dans la distribution de l’électricité (9,8%) en passant par la fiscalité (8,9%).
De manière conjoncturelle, l’insuffisance de la demande a été déplorée par 14,3% des chefs d’entreprises tandis que l’accès difficile au financement et le non recouvrement des créances ont constitué, dans les mêmes proportions, la contrainte majeure de 8% des répondants.
Mais c’est encore l’environnement des affaires qui est indexé au niveau des Btp (bâtiments et travaux publics), où 64% des entrepreneurs s’en sont plaints (concurrence déloyale (24%), fiscalité et lourdeurs administratives (à parts égales, 12%)) tandis que le non recouvrement des créances et la baisse de la demande ont été respectivement cités par 20% et 12% des interrogés comme difficultés majeures.
Dans le secondaire comme dans le tertiaire, les principales contraintes tournent autour de l’environnement des affaires, le déficit noté dans la distribution de l’électricité et les lourdeurs administratives.
A cet environnement difficile, s’ajoute des prix en hausse de 1,6% en août 2013 qui s’est traduit par une dégradation de la compétitivité-prix de 2,7% en variation mensuelle et une masse monétaire en contraction de 2,9 milliards.