DOOLEL CAADA POUR BOOSTER LA CULTURE
DES ARTISTES SONNENT L'ALERTE

«Doolel Caada» c'est le mouvement d'alerte, mis en place par un groupe d'artistes sénégalais. Il compte prendre en charge les préoccupations du monde culturel afin que l'artiste puisse vivre de son art. Le lancement s'est fait hier, mercredi 11 septembre à Dakar au cours d'un point de presse.
«Le département de la culture n’est pas fonctionnel. Les préoccupations des artistes ne sont pas prises en compte par le ministre actuel» ont réaffirmé des artistes qui ont mis en place un mouvement dénommé «doolel Caada». Le lancement a eu lieu hier, mercredi à Dakar au cours d’un point de presse. Selon son initiateur le chanteur Mame Ngor, « les artistes et acteurs culturels ne sont pas impliqués dans les orientations et choix étatiques en matière de culture. D’où la mise en place dudit mouvement pour booster la culture vers le développement au bénéfique de ces acteurs». Aujourd’hui à travers cette initiative, les artistes comptent sonner l’alerte du fait que cette culture, pour eux, agonise faute de fonds d’appui par l’absence d’une vision stratégique et à cause des difficultés auxquelles ils sont confrontées.
La gestion d’Abdou Aziz Mbaye décriée
La gestion du ministre de la culture a été décriée par les adhérents du mouvement « Doolel Caada». Selon eux, le ministre de la culture depuis 17 mois à la tête du département n’a nullement entamé des concertations avec les associations culturelles. « Le rêve d’une vision politique promise se transforme en cauchemar et déception dans une politique d’ostracisme et de copinage aux antipodes de la vision du président de la République» a martelé Guissé Pène. Et de souligner : «aucune initiative majeure n’est posée par Abdou Aziz Mbaye. Ces activités se limitent aux réunions, séminaires et à sa tournée folklorique dans les régions du Sénégal.»
Amélioration de leur condition
Pour amener l’artiste à vivre de son art, les initiateurs ont avancé : «il est urgent d’améliorer l’environnement juridique, social et financier du secteur de la culture par la mise en application des instruments déjà votés ou signés.» Il s’agit entre autres de la mise en place de la société de gestion collective par le biais de l’application de la loi sur les droits d’auteur et droit voisin votée depuis le 25 janvier 2008. L’application de la convention sur la protection sociale des artistes signée par l’Etat du Sénégal depuis 2010 et le statut de l’artiste.
Le mouvement a aussi exigé le paiement des salaires des animateurs culturels contractuels du ministère de la culture ainsi que le fonds de soutien à la production musicale. La gouvernance culturelle «vertueuse et la transparence» dans la gestion des fonds logés au ministère de la culture qui est destinés aux artistes et acteurs culturels. La présence d’acteurs culturels dans le comité de gestion des fonds qui doivent servir à la culture.
«Doolel Caada» et le gouvernement
Les artistes ne comptent pas seulement mener le combat sur leur terrain. Pour les camarades de Mame Ngor, les inondations sont des préoccupations majeures à prendre en charge par le gouvernement et elles doivent être effectives et définitives. « Nous avons plusieurs de nos fanatiques qui vivent sous les eaux. Nous allons porter leur combat afin que l’Etat du Sénégal puisse régler une bonne fois ce fléau. Il y a aussi le problème des délestages. Sur ce point, sans électricité, l’artiste ne peut pas travailler pour subvenir à ses besoins» a fait noter Guissé Pène.
Dans leur stratégie d’atteindre leur objectif, les organisateurs ont annoncé la sortie d’un single qui fera le bilan du pouvoir chaque année. Toutefois ils on soutenu : «le moment venu des initiatives seront prises en charge. S’il s’agit de marcher pour nous faire entendre pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail ainsi pour la population, nous le ferons.»
Soulignons qu’une quinzaine d’artistes ont pris par à cette manifestations dont Abdou Gité Seck, Idrissa Diop, Yoro Ndiaye, Hamdy Baba, Abdou Thioubalo entre autres.