EBOLA : DES PARAMILITAIRES ET DES ELUS PRÉPARES À LA RÉOUVERTURE DE LA FRONTIÈRE AVEC LA GUINÉE
Tambacounda, 20 jan (APS) - Des éléments des corps paramilitaires et des élus locaux ont entamé, mardi à Tambacounda, une session de formation à la prévention de la maladie à virus Ebola, en perspective notamment de l’ouverture prochaine de la frontière avec la Guinée.
A l’initiative de l’ONG ‘’La Lumière’’, cette formation à l’intention de 50 participants, dont 25 paramilitaires et 25 élus, notamment des présidents de commission du conseil municipal de Tambacounda, se déroule au centre de formation en santé.
D'une durée de deux jours, elle portera sur entre autres modules, le mode de transmission du virus Ebola, ses signes, les techniques de lavage, l’alerte, la veille, indiquent les organisateurs.
La tenue de ce séminaire, ‘’sur inspiration’’ du gouvernement, fait suite à une première phase de formation qu’avait initiée l’ONG et qui était destinée aux communautés des régions frontalières de Tambacounda, Kédougou et Kolda, a relevé Ibrahima Sory Diallo, directeur exécutif de ‘’La Lumière’’.
Il a noté que le choix des paramilitaires, dont les agents du Parc national du Niokolo Koba, le service d’hygiène et les sapeurs pompiers, procède de leur caractère de ‘’structures stratégiques’’, en ce sens qu’ils seront les premiers, après les structures sanitaires, à intervenir en cas de détection d’un cas d’Ebola.
Les participants à cette session seront à même de continuer la sensibilisation dans leurs corps respectifs, mais aussi d’assurer l’alerte et la veille, en cas de besoin, a-t-il ajouté.
D’autres sessions, à l’image de celle qui a démarré ce mardi, auront lieu à Kédougou et Kolda, a annoncé M. Diallo.
Se réjouissant de la décision des pouvoirs publics de rouvrir la frontière avec la Guinée, ce pays avec lequel le Sénégal entretient des ‘’relations séculaires’’, de parenté et de commerce, M. Diallo a estimé qu’avec le travail préparatoire déjà fait, cette réouverture peut se faire avec moins de risques.
‘’Nous osons espérer que toutes les craintes des autorités (administratives) sénégalaises et sanitaires ne pourront pas voir le jour, d’autant plus qu’un travail de sensibilisation a été abattu dans les régions frontalières auprès des communautés, mais aussi de bonnes dispositions qui ont été prises par les autorités administratives et sanitaires’’.
Cette formation, qui est une illustration du ‘’partenariat entre l’Etat et la société civile’’, entre le cadre des dispositions prévues par l’Etat avant l’ouverture des frontières, a pour sa par relevé en marge de la rencontre, Moustapha Diaw, adjoint au gouverneur chargé des questions administratives.
L’ouverture ne se fera pas sans au préalable la prise de mesures préventives, a-t-il assuré, notant que les autorités s’inscrivent dans cette dynamique.
La commune de Tambacounda, en raison de son caractère ''cosmopolite'', accueille beaucoup de ressortissants guinéens et maliens, d’où la nécessité de ‘’porter la bonne information’’ auprès des populations pour faire face à cette pandémie qui sévit dans la sous-région, a dit M. Diaw.