EBOLA : D'UN CENTRE DE TRAITEMENT LIBÉRIEN FERME SES PORTES , FAUTE DE CAS

Monrovia, 26 jan 2015 (AFP) - La présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf a annoncé lundi la fermeture d'un centre de traitement d'Ebola dans la province de Lofa, à la frontière avec la Guinée, la première du pays touchée par le virus, en raison de l'absence persistante de cas.
"Lofa, l'épicentre du virus, n'a pas eu de cas depuis plus de 70 jours. Le centre de traitement d'Ebola à Foya (capitale de la province, NDLR) est fermé", a déclaré Mme Sirleaf dans un discours au Parlement.
"Aujourd'hui nous sommes fiers que 13 de nos 15 provinces n'aient pas signalé de cas depuis 21 jours" (durée maximale d'incubation du virus), a-t-elle ajouté.
"Nous avons une moyenne d'un ou deux cas par jour, dans seulement deux provinces", a-t-elle indiqué, citant Montserrado, où se trouve la capitale Monrovia, et Grand Cape Mount, à la frontière à la Sierra Leone, le pays qui compte le plus grand nombre de cas.
"Nous savons que nous devons continuer inlassablement les pratiques et les procédures qui nous ont amenés jusque là. Nous devons réussir la transition du traitement à la prévention en refondant notre système de santé", a reconnu la présidente du Liberia.
"Mais désormais soyons fiers et réjouissons-nous de notre succès collectif", a-t-elle, dit, remerciant "tous les pays qui sont venus à notre secours quant nous croyions que tout était perdu".
Le Liberia a annoncé samedi qu'il ne comptait plus que cinq cas confirmés d'Ebola, un bilan qui ne porte cependant que sur les cas confirmés par des tests de laboratoire, représentant un peu plus d'un tiers des quelque 8.500 cas estimés dans le pays.
L'épidémie en Afrique de l'Ouest - la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976 - partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, a fait quelque 8.700 morts identifiés sur près de 22.000 cas recensés, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 23 janvier.