EBOLA EN SIERRA LEONE: UN DÉPARTEMENT VOIT SA QUARANTAINE PROLONGÉE
Freetown, 4 jan 2015 (AFP) - La Sierra Leone a annoncé dimanche qu'elle prolongeait de deux semaines la quarantaine d'un département dans le nord du pays pour y enrayer l'épidémie d'Ebola.
"La quarantaine a été étendue de deux semaines" dans le département de Tonkolili (nord) "pour intensifier les efforts de contrôle. Nous avons besoin de cette opération, qui va durer jusqu'au 17 janvier, pour enrayer" la maladie d'Ebola, a affirmé à l'AFP Salieu Bah, un responsable local de la lutte anti-Ebola.
La mesure, applicable depuis samedi, a été prise à la suite d'une réunion d'évaluation des responsables de la lutte anti-Ebola. Un total de 72 cas d'Ebola ont été officiellement découverts à Tonkolili durant ces dernières cinq semaines, pour l'essentiel à Gbonkolenken, Kholifa Ruana et Yoni, selon les autorités.
"C'est à cause de cette progression que les autorités ont ordonné deux semaines supplémentaires" de quarantaine, a indiqué M. Bah. Le département de Tonkilili était déjà en quarantaine avant le 24 décembre 2014, date à partir de laquelle les autorités ont imposé cinq jours de confinement à toute la province du nord du pays pour freiner la maladie d'Ebola.
Les résultats de cette dernière opération, terminée le 29 décembre 2014, ne sont pas encore connus. Le Nord de la Sierra Leone est la plus vaste des quatre provinces administratives pays.
Tonkolili et Port Loko (nord) sont actuellement les seuls départements, sur les quatorze du pays, à être placés en quarantaine. Selon des analystes, "les populations sont encore réticentes à appliquer certaines mesures leur demandant de signaler les cas d'Ebola et les inhumations secrètes".
Le gouvernement avait déjà imposé un confinement à toute la population du 17 au 19 septembre 2014, trois jours pendant lesquels plus de 28.000 volontaires anti-Ebola avaient été mobilisés pour une campagne géante de porte-à-porte.
L'épidémie d'Ebola a fait depuis décembre 2013 plus de 7.900 décès sur plus de 20.300 cas, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé. La quasi-totalité des victimes ont été enregistrées en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée.