EL HADJI DIOUF CANDIDAT A LA MAIRIE DE KAOLACK

Une large coalition se dessine autour de Maître El Hadji Diouf en vue de sa candidature pour la mairie de Kaolack. Le concerné qui est revenu sur le dossier de la fusion entre son parti et l’APR, a dénoncé la morosité  qui sévit dans la capitale du Saloum.

Présidant hier au Conseil régional de Kaolack la cérémonie de lancement de la semaine régionale de l’animation citoyenne par le conseil régional de la jeunesse, Maître El Hadji Moustapha Diouf, le patron du Ptp, a exprimé son ambition de diriger la commune de Kaolack. Le célèbre avocat et «député du peuple» souligne qu’il nourrit l’ambition de diriger le Sénégal, mais voudrait commencer par sa ville natale. En clair, il souhaite devenir maire  de la capitale du Saloum lors des élections locales à venir.

C’est pourquoi, il a dénoncé la morosité qui sévit dans la localité. «Jadis deuxième ville du pays, Kaolack  est aujourd’hui la ville la plus sale, la plus pauvre», déplore-t-il. Précisant qu’il compte sur son travail d’avocat d’envergure internationale pour vivre et non sur un régime ou un chef d’Etat, Me Diouf veut changer sa ville. Loin de vouloir s’ériger en messie, il compte s’appuyer sur une équipe d’experts et de compétences. Il se voit ainsi comme un chef d’équipe qui va servir les populations et non se servir d’elles. 

Rejetant la responsabilité de l’état «peu enviable» de la ville sur les maires qui se sont succédé, il invite les populations à choisir ceux qui méritent leur confiance pour développer la commune. Dans la foulée, El hadj Diouf a donné l’exemple de villes d’Espagne où de France, construites par leurs fils et non par des «djins» avant de procéder au lancement de «l’opération sauver Kaolack». Il s’agit, selon lui, de construire des usines, d’enrayer l’insalubrité, de développer le sport, la culture, l’éducation. 

«La mairie de  Kaolack ne m’empêche pas de dormir. Je peux gagner ma vie  par mon travail d’avocat international. C’est parce que je constate que ce qui se passe dans ma ville est une catastrophe, que j’ai décidé de m’engager.  Cela va se faire avec une large convergence avec tous les dignes fils, et si c’est une équipe je suis prêt à diriger l’équipe pour développer la ville», a laissé entendre l’ancien ministre.

«A l’Apr, Il y a des jaloux. Nous n’allons pas vendre le PTP»

«Je ne veux pas être à la tête d’une équipe d’escrocs, d’assoiffés, d’affamés voulant s’enrichir sur le dos des populations», a-t-il encore dit. Au sujet de la main tendue du président de la République pour que le PTP  fusionne avec l’APR, Me Diouf indique qu’il n’est demandeur de rien.  «Le Président m’a dit : «tu dois prendre Kaolack, la développer». Pour  la fusion, mon parti l’a freinée. Car à l’Apr, il y a des jaloux. Nous n’allons pas vendre le PTP»,  a martelé Me Diouf

Il a ainsi  dénoncé la «méchanceté» et la «jalousie» des responsables de l’APR qui ont peur de lui et de sa force. «Pour le moment, la fusion a été freinée par mon parti. Notre parti attend d’y voir plus clair, nous n’allons pas vendre le PTP pour n’importe quelle raison», tranche le député.