Elus locaux et députés râlent
NON IMPLIQUES DANS LE PROCESSUS DE REVISION DU CODE MINIER
Certains élus locaux et Parlementaires n’ont pas apprécié leur mise à l’écart, lors de la révision du Code minier. En effet, hier, au cours de la présentation du rapport de la Commission de revue des conventions minière (Crcm), ils ont demandé aux autorités leur implication dans les processus de révision.
«Il faut que nous soyons impliqués en amont et en aval dans les processus. Il y a un déficit de communication et il faut plus de sensibilisation pour éviter les blocages», a martèle Alé Lo, le président des collectivités locales. Amadou Lamine Cissé, adjoint au gouverneur de Thiès de faire savoir que l’implication des services techniques locaux fait défaut dans le processus de prise de décision. Et le transfert de compétence de Cadastre pose également problème. Et pour cela, «il faut qu’une commission régionale soit érigée et exige l’application d’un plan d’exploitation local», soutient-il.
Abondant dans le même sens, Mbaye Dione, le président du conseil rural de Ngoudiane indique : «Il faut une grande implication des collectivités locales. Je voudrais attirer l’attention des autorités, parce qu’elles sont en train d’attribuer des exploitations qui se rapprochent des concessions. Et ce sont des poussières, la pollution sonore qui torturent les populations, et en retour il n’y a aucune retombée pour elles». Pour sa part, le député Cheikh Kébé dénonce que : «l’Assemblée nationale n’a pas été associée en amont et ce sont des erreurs qu’il faudrait rectifier très rapidement et le ministre sera interpellé pour que les députés soient au même niveau d’information que les commissions».
Répondant aux interpellations, Modiène Guissé, directeur de cabinet du ministre des Mines de souligner que «c’est pour vous impliquer que nous sommes-là aujourd’hui», avant d’ajouter : «la mission de la Commission n’est pas de répondre aux questions mais surtout de recueillir des recommandations».