EN COULISSES : ENQUÊTE DE CE LUNDI 24 MARS
Macky Sall, An II : “Bilan d’Etape : ça a été dit, c’est fait”
Le régime du Président Macky Sall veut mettre le doigt sur ses réalisations en deux ans, afin de rendre celles-ci visibles aux yeux des populations. Raison de la publication de “Bilan d’étape : ça a été dit, c’est fait”. Un document de 28 pages qui dit vouloir “rendre visible la volonté du gouvernement d’incarner et de symboliser le culte du travail, à travers les nombreuses réalisations effectuées en si peu de temps”. Pour justifier cette orientation, le document invoque “une gouvernance axée sur une économie en croissance, une éducation et une santé de qualité, une justice indépendante, une gestion rationnelle des finances et biens publics”. Et à propos des nombreuses réalisations dont se targue le régime de Macky Sall, en deux ans, “Bilan d’Etape : ça a été dit, c’est fait” met en exergue le Plan Sénégal émergent, la baisse du prix du loyer, la baisse du prix des denrées de première nécessité, l’accès à l’eau et à l’électricité, la réforme de l’éducation nationale, la réforme du Code de la nationalité, la Couverture maladie universelle (CMU), entre autres.
Moustapha Diakhaté organise une table ronde
Et comme un bébé que l’on doit baptiser, le jour de l’anniversaire de la victoire de 2012 sur Wade, ce 25 mars, “Bilan d’Etape : ça a été dit, c’est fait” sera au menu d’une table ronde organisée par le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté, au Terrou Bi. La présentation sera faite par le chef du gouvernement, le Premier ministre Aminata Touré. Et selon le communiqué parvenu à EnQuête, cette introduction de Mimi Touré sera complétée par des interventions des ministres de l’Agriculture, de l’Enseignement supérieur, des Infrastructures et celle de Mouhamed Dionne, ministre conseiller en charge du suivi du Plan Sénégal émergent.
Le constitutionnaliste Babacar Guèye, réservé…
Le projet de loi relatif aux élections locales supprimant le scrutin de ville, n’agrée par le constitutionnaliste Babacar Guèye qui pense que “le président aurait dû être magnanime jusqu’au bout” en ne touchant pas cet aspect du mode de scrutin. Pour l’invité de l’émission “Point de Vue” sur la RTS, les parties prenantes “peuvent attaquer ce projet de loi, sur le plan juridique, si jamais cela allait jusqu’au bout. Ce qui serait considéré comme une modification substantielle du mode de scrutin au niveau de la Cour de justice de la Cedeao. Mais tempère- t-il, cela pourrait être sans conséquence sur le plan juridique puisque les décisions de cette Cour ne sont pas suspensives. Sur le plan politique par contre, le Professeur Babacar Guèye ne sait pas ce qui pourrait se passer. A la limite, affirme-t-il, d’un air un peu désolé, que les élections municipales se jouent au niveau local. Une manière de dire que le Président n’aurait pas dû intervenir jusqu’à ce niveau. Il croit savoir même que Macky Sall aurait dû se concentrer sur les 5 ans qui lui restent, ajoutant que les Sénégalais savent sanctionner. Concluant son propos sur le sujet, le constitutionnaliste note que cette suppression est en deçà de ce qui s’était fait en 2009. A noter que cette éventuelle suppression du scrutin des villes est considérée comme une manœuvre pour récupérer des villes comme Dakar, Thiès, Pikine, etc.
Babacar Guèye ne comprend pas…
Une attitude que ne comprend pas le Pr Babacar pour rester avec l’invité d’Oumar Gning, c’est celle des politiques qui empêchent les indépendants d’être candidats, alors qu’on permet à ces derniers d’être candidats aux élections nationales. Il ne s’explique d’ailleurs pas l’exclusivité que les politiques veulent se donner sur cette élection qui pourtant se passe au niveau local, donnant l’exemple de populations locales de par le monde qui sont candidats aux élections locales dans leurs villes de résidence par rapport à une volonté de s’impliquer dans la gestion. Pour le constitutionnaliste, “on marche sur la tête”…
Me El hadji Diouf démolit les “chambres sénégalaises”
“Les magistrats des chambres africaines sont payés par Idriss Déby”, a fait remarquer le tonitruant avocat Me El Hadji Diouf, ajoutant au passage la phrase suivante : “qui paye commande”. Se faisant plus précis, Me El Hadji Diouf fait savoir que Déby a donné plus de contribution (2 milliards de F Cfa) que les pays de l’Union européenne (Allemagne, France, ….) et le Sénégal. Pour Me Diouf qui continue sur son registre, Mbacké Fall s’est trahi dans son interview accordée au journal EnQuête puisqu’il a dit : “Idriss Déby nous a donné un avion… et lorsque nous y allons, les préfets nous reçoivent bien”. Pour l’avocat, il y a beaucoup d’argent à prendre et ces magistrats sont des chasseurs de per diem : “Mbacké Fall suit partout les magistrats instructeurs”. Il ne s’arrête pas là puisqu’il fait savoir que les chambres africaines qu’il appelle d’ailleurs “chambres sénégalaises” n’intègrent pas de non- Sénégalais. Il était à l’émission “Opinion” sur Walf Tv. Me El Hadj Diouf s’est aussi attaqué à la presse dans cette affaire, alors que le Collectif des avocats a saisi le CORED sur la question.
Le FONGIP démarre ses activités, jeudi
L’un des piliers sur lesquels comptent s’appuyer Macky Sall et son régime pour booster les investissements, c’est le Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP), à côté du Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS. C’est jeudi prochain que le FONGIP va officiellement démarrer ses activités, selon les révélations de son administrateur général Doudou Kâ, à Ziguinchor. “Nous allons officiellement démarrer le 27 mars. Cela permettra aux jeunes de disposer de financements pour leurs activités de développement”, a-t-il dit lors d’un point de presse relayé par l’APS. Pour la décentralisation du FONGIP “nous allons dès 2014 ouvrir un bureau à Ziguinchor pour le pôle Casamance, à Kaolack pour le pôle Saloum et à Saint- Louis pour le pôle Nord”, a renchéri M. Kâ.
Le SAMES souffle le chaud et le froid
Le gouvernement veut-il pousser à la faute le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) ? En tout cas, les blouses blanches ne démordent pas, déroulant sans désemparer leur plan d’action. “Face au mutisme et aux menaces du gouvernement, le BEN a décidé de poursuivre son mouvement de grève”, écrit ainsi Dr Mbaye Paye, secrétaire général du SAMES. Aussi, cette fois-ci, ce seront trois jours de grève que les médecins vont observer, mercredi, jeudi et vendredi prochains. Pourtant, le SAMES reconnaît des “médiations en cours”, lesquelles l’ont poussé “à reporter la centralisation des urgences à une date ultérieure”. Et comme d’habitude, Dr Paye certifie que ces urgences seront prises en charge durant les jours de grève, de même que les malades hospitalisés. C’est déjà ça.
3 enfants d'une même famille meurent dans un incendie à Kaolack
L’incendie qui s’est déclenché, dimanche matin, vers 10 heures dans une maison sise au quartier Passoir Ndorong de Kaolack (centre) a provoqué la mort de 3 enfants d’une même famille et des dégâts matériels, a constaté l’APS. L’émotion était grande ce matin au domicile de l’opérateur économique Kany Cissé où tous les habitants du quartier ont convergé après la survenue d’un incendie qui a provoqué la mort de 3 enfants âgés de moins de 5 ans. Le feu apparemment causé par un court-circuit a atteint un local de la maison servant de lieu de stockage de marchandises dont l’arachide, le pain-de-singe, etc. Les victimes qui avaient l’habitude de jouer à cet endroit ont été évacuées à la morgue de l’hôpital régional El hadji Ibrahima Niass par les sapeurs-pompiers qui avaient précédé le préfet Baye Oumy Guèye sur les lieux du sinistre.