EN COULISSES : ENQUÊTE DE CE VENDREDI 28 FÉVRIER
Escroquerie au visa : l’ex-ministre bamba ndiaye juge le 12 mars prochain
Les choses avancent dans le dossier d’escroquerie dans lequel l’ex-ministre sous le régime libéral, Bamba Ndiaye ainsi que son frère nommé Moussa Ndiaye sont cités. Ils devront comparaître devant la 4e chambre du tribunal correctionnel de Dakar. Le parquet les a cités. Les prévenus font l’objet d’une plainte pour escroquerie au visa. Bamba Ndiaye et son frère sont traînés en justice par un certain Alphousseynou Ndiaye. Dans sa plainte, ce dernier dit avoir été démarché par le frère de Bamba Ndiaye qui lui aurait fait croire que l’ex-ministre avait un quota de 100 visas pour la Turquie. C’est sur ces entrefaites que le plaignant dit avoir versé la somme de 3 millions pour le compte d’un de ses neveux. Avant de verser, selon ses dires, la somme d’un million à Bamba Ndiaye, parce qu’un policier lui aurait confié que l’ancien ministre s’activait dans la “confection” de visa. Le dossier était piloté par la police de Grand- Yoff, avant d’atterrir sur la table du procureur de la République.
Trois pro-Karim échappent de justesse à la prison
Pour peu, le coordonnateur du mouvement “Libérez Karim Wade” et deux autres membres dudit mouvement allaient séjourner en prison. Arrêtés mercredi dernier, Demba Dang, Khadim Samb et El Hadj Sall ont été déférés au parquet sous le coup de l’article 80, à savoir les actions diverses, rassemblement illicite. Seulement le trio a été libéré à l’issue de son face-à-face avec le substitut du procureur Saliou Dicko. Mieux, le Procureur a classé le dossier sans suite, car il a estimé qu’il n’y avait pas lieu d’intenter un procès pénal contre les déférés. Une décision dont s’est réjoui Me Moustapha Dieng qui du reste a fustigé l’interpellation de ses clients. Les trois militants libéraux ont été arrêtés, suite à la marche pour la libération de Karim Wade. Une manifestation organisée mercredi à la Place de l'Obélisque, autorisée dans un premier temps par le préfet de Dakar, puis annulée in extremis, alors que les marcheurs étaient déjà sur place. Motifs évoqués : “menaces sérieuses de troubles à l'ordre public, risque d'infiltration de la manifestation par des individus et groupements mal intentionnés”. Mais les jeunes n’ont pas voulu entendre cela poussant les policiers à les disperser, avec à la clé l’arrestation du trio. Après avoir passé la nuit du mercredi au Commissariat central, Dang et Cie ont recouvré la liberté hier.
Suspense continu pour Cheikh Béthio Thioune
Cheikh Béthio Thioune va-t-il être jugé devant le tribunal correctionnel, comme souhaité par ses avocats, ou devant une Cour d’assises ? Le guide des thiantacounes devra encore prendre son mal en patience, pour être édifié. La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar devait statuer sur la requête de ses avocats. Elle a renvoyé l’audience à huitaine. Ainsi jeudi prochain, les conseils de Cheikh Béthio Thioune tenteront de convaincre les juges de renvoyer leur client devant un tribunal correctionnel et non devant une Cour d’assises, tel qu'ordonné par le doyen des juges. Après avoir bouclé l’information, le juge d’instruction a renvoyé Cheikh Béthio Thioune et ses coïnculpés, dans l’affaire du double meurtre de Médinatou Salam, pour jugement devant une Cour d’assises. Cette ordonnance est attaquée par la défense. A rappeler que Cheikh Béthio Thioune est inculpé dans l’affaire du meurtre de deux de ses disciples, Ababacar Sow et Babacar Diagne. Il a été placé sous mandat de dépôt, avant d’être libéré provisoirement pour des raisons médicales. Parti en France, il est revenu au bercail après neuf mois de soins. Il y est retourné au début de ce mois, suite à une seconde autorisation accordée par le magistrat instructeur.
La CENA et la Société civile pour lever les blocages
La société civile et la Commission électorale nationale autonome (CENA) font des pieds et des mains pour ramener l'opposition et les non-alignés à la table de la revue du Code électoral. Expliquant que les discussions ont achoppé sur le mode de scrutin des élections communales, départementales et des villes, ces médiateurs constatent que l’opposition rejointe plus tard par le groupe des partis non alignés et non affiliés, a suspendu sa participation aux discussions. “Devant cette impasse, les acteurs politiques ont unanimement accepté la médiation de la société civile et de la CENA, afin de surmonter ce blocage qui, s’il persiste, conduira inéluctablement à un report des élections locales fixées au 29 juin 2014”, soutient le duo constitué par la CENA et le Collectif des Organisations de la Société civile pour les élections du Sénégal. Ces derniers estiment que “leur médiation n’aura de chance de réussir que si toutes les parties prenantes de la revue acceptent de renouer le fil du dialogue”. Aussi, exhortent-ils ces dernières “à reprendre leurs places autour de la prochaine table de discussions prévue le vendredi 28 février 2014”, pour que l’impasse soit surmontée.
Les cadres de l'APR saluent la performance de Paris...
Dans une déclaration de son collège exécutif national, la Convergence des cadres républicains salue la performance réalisé au récent Groupe consultatif de Paris par le Sénégal, qui “a encore confirmé son statut de pays crédible de par sa stabilité politique et sa structure économique et sociale”. Les cadres de l'Alliance pour la République (APR) ajoutent qu”'en obtenant plus du double de ses attentes, le Sénégal engrange le bénéfice d’une part, de la fiabilité de sa gouvernance, et d’autre part, du leadership reconnu et accepté de son Président par la communauté financière internationale”. Et à les en croire, cette performance “vient consacrer la vision éclairée du président de la République de créer les conditions d’une émergence économique, par le renforcement de nos institutions, la création d’un cadre macro-économique stable, caractérisé par une gouvernance sobre et vertueuse, la valorisation du capital humain, la réalisation d’infrastructures structurantes capables de soutenir la production et de favoriser la création de richesse. Le tout dans un système fondé sur l’inclusion sociale avec une volonté inébranlable de réduire les inégalités et les disparités territoriales”.
...La LD ne dit pas autre chose
Pour la Ligue démocratique (LD), à propos du Groupe consultatif de Paris, “tous les Sénégalais doivent se réjouir des résultats engrangés qui vont au-delà des attentes. Notre pays recherchait 1 853 milliards et s’est vu gratifier d’engagements autour 3 729 milliards”. Félicitant le chef de l’État et le gouvernement, la LD croit savoir qu”'il reste pour notre pays à créer les conditions et facteurs de succès pour rendre ces engagements effectifs à travers un environnement des affaires compétitif et marqué par la transparence et l’éthique de gestion”. Et dans cet ordre d'idées, à en croire les “jallarbistes”, “les financements devraient aussi être dirigés vers les secteurs prioritaires notamment l’éducation et la formation de ressources humaines de qualité, l’agriculture, le secteur manufacturier, la santé, entre autres”. Enfin, selon eux, “il faut par conséquent partager le Plan Sénégal émergent pour une bonne appropriation, par les secteurs stratégiques de notre économie, garante de l’atteinte des résultats escomptés.”
Le Front républicain s’étoffe
Le Front républicain (FR) de Me Ousmane Sèye ne cesse de prendre de la bouteille, avec les nombreux ralliements et soutiens qu'il enregistre. Cette fois, c'est le Mouvement “Oui la République”, dirigé par Mme Touré Khadidiatou Sène, qui a rejoint le Front républicain. “L’acte de mariage a été signé le mercredi 26 février 2014 à 16 heures à la permanence du parti, sise à Liberté 6”, renseigne un communiqué du FR. Une occasion pour Mme Touré de rappeler son “attachement aux idéaux de la République et à la promotion des couches les plus défavorables de la société. Des objectifs qu’elle et son mouvement ont toujours prôné et qu’ils découvrent dans le programme proposé et défendu par le Front républicain”, souligne la même source qui précise que Mme Touré était à la tête d’une forte délégation.
Le MSU rejette toute participation à la manif de Paris contre le Groupe consultatif
Selon son coordonnateur national, Massène Niang, “le Mouvement pour le socialisme et l’unité (MSU) membre de Benno Siggil Senegaal, de Benno Bokk Yaakaar et sa section française attirent l’opinion nationale et internationale, qu’ils ne sont associés ni de près ni de loin à cette manifestation dont les objectifs sont en contradiction avec nos convictions idéologiques ; mais surtout avec les objectifs de la mouvance présidentielle dont notre parti est membre”. Cette mise au point réagit à des informations donnant le MSU comme partant lors des manifestations de l'opposition à Paris, en marge de la rencontre du Groupe consultatif du Sénégal. “L’auteur de cette forfaiture s’appelle Sidy Fall, un récidiviste, ex-membre de notre parti, exclu régulièrement de sa base (la section française) et entériné par la direction du Parti au Sénégal avant la Présidentielle de 2007”, insiste Massène Niang. Et à l'en croire, l'entêtement de cet ancien militant va les conduire “à informer les autorités consulaires du Sénégal, et même porter plainte pour sauvegarder la notoriété d’un parti fondé par un grand patriote, feu Mamadou Dia”.
Les apéristes de Colobane-Fass- Gueule-Tapée font front contre Youssou Ndour
La supposée décision de faire de Youssou Ndour, ministre conseiller du chef de l’État, le candidat de la majorité au pouvoir pour la mairie de Colobane-Fass-Gueule-Tapée continue de faire des vagues. Les militants et responsables de l'Alliance pour la République (APR) de cette commune d'arrondissement de Dakar ne l'entendant pas de cette oreille. La coordination communale a donc décidé de faire face à la presse ce vendredi 1er mars 2014 à 16 heures à son siège à Colobane rue 49x40, en face de la place de l’obélisque. “La rencontre avec les journalistes portera essentiellement sur la candidature de Youssou Ndour, président de 'Fekke Ma ci Boole' comme tête de liste de l’APR dans ladite commune pour les élections locales”, renseigne le communiqué parvenu à EnQuête.
Trois pêcheurs dont la pirogue avait chaviré le 16 février rapatriés du Ghana ce jeudi
C'est jeudi soir que vont arriver à Dakar trois pêcheurs sénégalais rapatriés du Ghana, annonce le ministère des Affaires étrangères. “Le 16 février 2014, une pirogue sénégalaise dénommée Lamp Fall chavirait au large des côtes gambiennes, avec à son bord un équipage de 11 personnes”, signale le texte cité par l’APS. Seuls trois Sénégalais et un Gambien ont été trouvés vivants et transportés jusqu’au port de Takoradi, au Ghana, par un cargo étranger qui leur avait porté les premiers secours au surlendemain de leur accident. Informé de la situation, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, a notamment saisi l’ambassadeur du Sénégal à Accra. Celui-ci a “dépêché une équipe pour récupérer les survivants et les prendre en charge pendant une dizaine de jours”, indique le communiqué. Le rapatriement des pêcheurs a été organisé en vue de leur arrivée, ce jeudi vers minuit, à l'aéroport Léoplold Sédar Senghor de Dakar. “Les dispositions d’usage ont été prises pour leur accueil et leur mise en route vers Saint-Louis, leur lieu de résidence”, précise le ministère.