EN COULISSES : ENQUETE DE CE JEUDI
MANIFESTATIONS : Qui décide au PDS ?
L’ ambiance n’est pas des plus sympathiques au Parti démocratique sénégalais (Pds) où les manœuvres vont bon train. Et les derniers développements démontrent bien que deux camps s’affrontent, sans en donner l’air. Ceux qui veulent en découdre immédiatement et dans la rue avec le régime en place et de l’autre côté, ceux qui pensent que les rapports de forces ne sont pas encore favorables pour un tel bras de fer. La dernière sortie de Farba Senghor et celle de Pape Samba Mboup viennent confirmer cet état de fait. Déjà, lors de la dernière réunion qui avait décidé du report de la manifestation des libéraux, beaucoup de responsables du Pds, dont Mamadou Lamine Keïta et Modou Diagne Fada, s’étaient opposés à la tenue d’une telle manif, dans le contexte actuel. C’est donc tout le planning établi pour mettre la pression sur le pouvoir, dans un contexte crucial avec le procès de Karim Wade, qui a été remis en cause. Conséquence : la loi de la majorité a été retenue. Et Wade dans tout cela ? Il semble que luimême n’a pas toutes les cartes en main. Il sonde les uns et les autres avant de s’avancer. En tout état de cause, si ces derniers jours peuvent constituer une sorte de sondage, cela révèle bien un rapport de forces sensiblement favorable au camp qui ne souhaite pas une confrontation. Cette frange du Pds estime que le Pds n’a pas aujourd’hui les moyens de sa politique d’investissement de la ‘’rue-publique’’…Que Karim n’est pas Me Wade et que donc les militants du Pds ne vont pas se mobiliser avec la même massivité pour se battre, selon un agenda orienté autour d’une mise en liberté du plus célèbre prévenu de la Maison centrale d’arrêt et de correction de Rebeuss. Dans ce contexte où Karim Wade est devenu une sorte de ‘’fond de commerce politique’’, le retour de Wade, qui est prévu pour demain vendredi, est l’objet de toutes les attentions. Viendra-t-il à cette date à Dakar, malgré cette nouvelle situation ? Que fera-t-il le cas échéant ? Mystère et boule de gomme !
CHRISTINE LAGARDE
C’est aujourd’hui, comme nous l’annoncions dans notre édition du 9 janvier dernier, que la patronne du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde débarque à Dakar pour un séjour de 48 heures. La patronne du Fonds monétaire international (FMI) devrait fouler la terre ferme sénégalaise, pour la première fois depuis qu’elle a pris les rennes de cette institution, le 28 juin 2011. Christine Lagarde ‘’s’adressera à la presse au Salon d’honneur de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor’’, annonce aussi un communiqué du Protocole de la Présidence. Selon nos sources, Mme Lagarde devrait se rendre dans deux ou trois autres pays africains. Le FMI est une institution financière internationale qui regroupe en son sein 188 pays. Son rôle est de promouvoir la coopération monétaire internationale, en assurant la stabilité du système monétaire international (SMI) et la gestion des crises monétaires et financières.
MACKY SALL
Le Président Sall est aussi attendu à Dakar ce jeudi, après son déplacement en Arabie Saoudite à la suite du décès du Roi Abdallah et à Addis Abéba où se tenait un sommet de l’Union africaine (UA). Il devrait dîner avec la patronne du Fonds monétaire international ce jeudi même, si l’emploi du temps prévu ne change pas. Mais ensuite, il reprendra l’avion dès le lendemain vendredi pour se rendre en aller-retour en Allemagne, puisqu’il devrait rentrer le samedi à Dakar. Le mois de janvier a décidément été celui des voyages.
ALAIN GIRESSE
Le désormais ex-sélectionneur des ‘’Lions’’, Alain Giresse, est décidément amer. Sur Canal, il a lâché ceci : ‘’J’étais l’homme à abattre’’, a-t-il dit pour expliquer les attaques dont il a fait l’objet après la défaite du Sénégal contre l’Algérie, consacrant de fait une élimination des Lions de la compétition. Alain Giresse a aussi laissé entendre qu’il a pourtant beaucoup fait pour l’équipe, lui assurant une qualification à la CAN, qui n’était pas évidente. Les journalistes français sont quant à eux très choqués par la violence verbale dont ont fait preuve certains confrères en lui posant des questions, lors de la conférence de presse. Visiblement, ce n’étaient plus les journalistes qui parlaient, mais bien les supporters déçus de la sortie (prématurée) des Lions de la compétition.
PRESSE
Ça bouge dans le paysage médiatique sénégalais. Cette fois, les mouvements constatés ne viennent pas de l’intérieur, mais bien au contraire, de l’extérieur. Il nous revient en effet que plusieurs grosses boîtes de presse comptent s’installer au Sénégal et qu’elles sont en train de baliser le terrain. La Voix de l’Amérique compte investir la bande Fm alors qu’Africa 24 veut lancer une Agence qui va s’occuper de production. Elle n’est d’ailleurs pas la seule chaîne intéressée par ce type d’investissement. Consé-quence : il faut s’attendre à ce que les groupes de presse qui font de la production perdent quelques techniciens. Déjà, des appels de sélection de candidats ont été lancés via le net pour Africa 24 par exemple et les profils professionnels tracés. Comme forcément les salaires seront intéressants, bonjour les dégâts…
SALAIRES
C’est l’Agence APA citant la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) basée à Dakar qui donne l’information. Les salaires dans l’Administration centrale sénégalaise se sont établis à 439 milliards FCFA (environ 878 millions de dollars) durant les 11 premiers mois de l’année 2014, comparés à la même période de l’année 2013. Sur la base des données de la Direction de la solde et des rentes viagères du ministère de l'Economie et des Finances, ces salaires ont connu une progression de 3,6% par rapport aux premiers mois de l'année 2013 où ils s'élevaient à 423,800 milliards FCFA. En variation mensuelle, les salaires ont connu une évolution de 2,100 milliards FCFA en valeur absolue, passant de 39,600 milliards FCFA en octobre 2014 à 41,700 milliards FCFA un mois plus tard, indique la même source.L'effectif de l'administration centrale sénégalaise a évolué de 4,1% durant la période sous revue, s'élevant à 102 987 agents contre 98 972 en 2013.