EN COULISSES: ENQUETE DE CE LUNDI 10 FEVRIER
PARTI SOCIALISTE
Khalifa Sall déterre la hache de guerre
Rien ne va plus entre Ousmane Tanor Dieng et Khalifa Sall, maire de Dakar. Leurs relations sont à ce point exécrables que le maire de Dakar a déclaré, lors de rencontres du Bureau politique de la formation politique, qu'il a fini de reprendre sa liberté sur la question de l'Acte 3 de la Décentralisation ; la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. ''J'ai repris ma liberté'', a confié Khalifa Sall à ses camarades, selon plusieurs sources concordantes. Le maire socialiste de Dakar, installé sous la bannière Benno Siggil Senegaal (BSS) reproche à certains cercles de sa formation de ''ne pas instaurer un dialogue de fond sur le texte'' et d'accepter de ce fait de faire le jeu de l'Alliance pour la République (APR). Pour lui, le fait qu'aucune démarche consensuelle n'ait été mise en œuvre, le mode qu'il juge non démocratique des futurs délégués de ville, la non-prise en compte de la problématique de la gestion de la terre, l'ocultation des problèmes de fiscalité que cela implique, tout cela participe à invalider les réformes de l'Acte 3 de la Décentratlisation. Ces différentes mises en garde contre la direction prise par son parti ont trouvé l'oreille d'un sourd. Le maire de Dakar (qui a aussi briefé ses proches sur le fait qu'il est ''même préparé à quitter la Mairie de Dakar depuis le jour où il a été installé), a réellement déterré la hache de guerre.
Senghor, Diouf et Tanor
En fait, le malaise est bien plus profond qu'on ne le croit. Selon les informations qui remontent des dernières réunions du parti, Khalifa ne comprend pas, ''aussi bien sur la forme que le fond, que le Ps accepte que Macky Sall mette une croix sur les réformes instaurées par Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf''. Car, la réforme instituant les communautés rurales date de 1972, sur l'initiative de Senghor. Tandis que la réforme de 1996, sous Diouf, a institué les 10 régions du Sénégal d'avant Abdoulaye Wade qui les a portées à 14. Raison pour laquelle, au sein des ''Verts'', la faille est d'autant plus béante que ''les doctrinaires du parti, dit-on, sont mal à l'aise'', du fait que cette réforme entre en contradiction avec la ligne directrice instaurée par le parti. Nos interlocuteurs citent un problème de ''cohérence dans la démarche'' et parlent de motivation politique. Visiblement, Khalifa Sall s'est fait une religion, rapporte-t-on. ''Il sait que c'est pour des raisons politiques que l'Acte 3 a été lancé et c'est précisément pour le neutraliser à la Mairie de Dakar, contenir Abdoulaye Baldé et Idrissa Seck qui ont une base politique dans les villes qu'il dirige'', confie un de ses proches.
Il s'y ajoute que les maires des villes n'ont pas été associés à la réforme annoncée. Khalifa Sall n'est pas non plus d'accord avec Ousmane Tanor sur des questions telles que la ''gestion des terres'' et ''les contraintes fiscales'' que cela implique. Aujourd'hui, on craint pour le Ps le ''syndrome AJ''. La dualité au sommet entre Landing Savané et Mamadou Diop ''Decroix'' avait conduit à l'implosion de And Jëf. Les mêmes causes conduisant aux mêmes effets, le plus dur reste à venir pour la formation socialiste.
Affaire des timbres volés de la DGID : vers l'ouverture d'une information judiciaire
L'affaire du vol de timbres fiscaux d'une valeur d'un milliard de francs Cfa à la Direction des Impôts et Domaines sera tranchée dans sa phase prémilimaire ce lundi. Des sources bien au fait de cette affaire croient en effet savoir que le dossier va atterrir dans un cabinet d'instruction. On s'achemine donc vers l'ouverture d'une information judiciaire dans ce dossier où plusieurs agents des Impôts et domaines, y compris le gestionnaire Amadou Lamine Bâ, ont été arrêtés, déférés au parquet depuis vendredi dernier pour association de malfaiteurs, vol en réunion portant sur des timbres fiscaux au préjudice de l'employeur et tentative de corruption au préjudice de la direction des Impôts et domaines. Il sagit précisément, comme nous le relevions dans notre édition du week-end, d'El Hadj Malick Ndiaye, Ibrahima Sané, Chérif Kâ, Djibril Demba Kâ, Alioune Cissé, Lamine Sané, Seydou Sané, Bassirou Ndiaye et Pape Moussa Guèye.
Vers l'ouverture d'une information judiciaire (suite)
Eh bien ! tout ce beau monde, sera à nouveau présenté devant le Procureur. Nos sources pensent d'ailleurs qu'un cabinet d'instruction sera commis dans le cadre d'une procédure de saisine normale et que l'enquête sera approfondie pour voir les autres éléments cachés du dossier. Il semble qu'un rapport avait déjà mis l'index sur les magouilles incriminées mais que la Direction générale, à l'époque pilotée par Amadou Bâ, n'avait pas donné suite à cette affaire, préférant sans doute la gérer...en famille.
Faillite de Heenan et Blaikie, SJD peut rire sous cape
La faillite du célèbre cabinet canadien Heenan et Blaikie ne va pas déplaire à Souleymane Jules Diop (SJD), lui qui a été accablé pendant cinq ans par quatre avocats de ce cabinet engagés par Karim Wade et Bibo Bourgi. Des avocats payés pendant 5 ans pour porter le coup fatal à cet ancien ennemi du régime libéral. Il n’oubliera sans doute pas les huissiers qui arrivaient le matin frapper à sa porte et lui servir des mises en demeure, des requêtes. Il n’oubliera également pas les tentatives pour lui faire perdre son travail à Radio Canada. Le président Abdoulaye Wade avait lui-même reçu un des avocats à Dakar et affrété l'avion de commandement pour transporter Jean Chrétien, ancien Premier ministre du Canada, autre avocat de la firme. Tout semble bien fini aujourd’hui, puisque le fameux cabinet Heenan et Blaikie, une des plus grandes firmes du Canada, mais aussi l'une des plus dispendieuses (entre 500 et 600 dollars l'heure), vient de faire faillite. Faillite de Heenan et Blaikie, SJD peut rire sous cape (suite)
Dans la soirée du 5 février 2014, les associés de la prestigieuse firme, fondée à Montréal en 1973, ont décidé de procéder à sa dissolution et de mettre fin à ses activités. Cette annonce, qui a eu l’effet d’une petite bombe dans l’univers juridique, marque le début d’un processus qui devrait prendre plusieurs mois. Ce dénouement était attendu depuis quelque temps, suite au départ de plusieurs de ses associés au profit d’autres cabinets, Heenan Blaikie éprouvait des difficultés financières. Alors que des rumeurs de restructuration circulaient, les associés ont finalement opté pour une dissolution. ''La décision découle d’une analyse en profondeur des options de restructuration qui s’offraient à la firme dans le contexte actuel du marché des conseils juridiques au Canada'', a annoncé le cabinet dans un communiqué. Une dissolution dite ''ordonnée'' s’est donc imposée comme l’option la plus réaliste. Ce processus permettra à Heenan Blaikie et à ses quelques 500 avocats ''de continuer à servir les clients [...] sans interruption ou perturbation de services et d’assurer une transition harmonieuse de leurs dossiers vers d’autres cabinets''.
Réforme institutionnelle : Albert Bourgi pour un référendum
Invité de Objection sur Sud Fm, hier, Albert Bourgi, professeur de droit à l'Université de Reims, apprécie positivement le travail de la Commission nationale de réforme des institutions présidée par Amadou Makhtar Mbow, mais souhaiterait que ses conclusions soient soumises à un référendum. ''Aujourd'hui, tous les Sénégalais font de la politique, à travers les réseaux sociaux ; et nous sommes dans une forme de démocratie directe, celle-ci doit s'inscrire dans un plan de réformes acceptées par tous les Sénégalais et pourquoi pas, soumettre l'ensemble de ces réformes à un référendum national'', suggère-t-il.
Modou Diagne Fada définit les contours de retrouvailles libérales
Modou Diagne Fada a fixé des préalables à des retrouvailles de la famille libérale, lors de l'émission Opinion dont il était l'invité sur Walf Tv. Le premier écueil est la traque des biens mal acquis. ''On ne peut pas parler de retrouvailles tant que la situation restera en l’état avec la détention des libéraux, la traque des biens dits mal acquis'', a-t-il estimé. Le second écueil, pense le député du Parti démocratique sénégalais, c'est Benno Bokk Yaakaar, qui bloque tout le pays avec des forces centrifuges et centripètes. Enfin, c'est la pléthore de partis politiques au Sénégal. Selon lui, à la place des 250 actuels, le Sénégal peut se limiter à deux ou quatre formations politiques, selon les idéaux. Pour dire que les regroupements doivent se faire autour de programmes et d'idées et non autour de personnes.
La CEDEAO planche sur une nouvelle taxation du tabac
A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 13 février 2014, des ateliers régionaux de plaidoyer pour un change- ment de politique de taxation du tabac dans l’espace CEDEAO réuniront à Abidjan, en Côte d'Ivoire, les représentants parlementaires de l’UEMOA et de la CEDEAO, mais aussi ceux des gouvernements des 15 États de l’Afrique de l’Ouest à travers les ministères de l’Économie et des Finances (Directions des impôts et des douanes) et les ministères en charge de la Santé.
La JIR pour une culture de l’éthique et la déontologie
Le Jama’atou Ibadourahmane (JIR) a appelé la société sénégalaise à une culture de l’éthique et la déontologie, lors d’une conférence publique organisée samedi dans la commune de Tivaouane Diacksao, banlieue de Dakar. Traitant le thème ''Éthique, transparence, bonne gouvernance au service du développement local'', Mohamed Lamine Diop, président de la section du JIR du département de Pikine, a jugé que l’éthique est importante pour un pays, car c’est le comportement, le savoir-vivre, un projet de société en tant que musulman. ''Quand on met en avant l’éthique, la morale, c’est clair que nous connaîtrons la transparence et la bonne gouvernance. C’est qui explique le choix du thème de notre conférence. Nous devons aussi travailler pour le retour et la restauration de nos valeurs'' a-t-il soutenu, en présence de membres de la communauté chrétienne de la localité, des autorités politiques et du maire de ladite commune El Hadji Malick Dieng.
Arabie Saoudite : 15 pèlerins tués et 130 blessés dans un incendie à Médine
Un incendie survenu samedi dernier, dans un hôtel accueillant quelque 700 fidèles musulmans à Médine, deuxième lieu saint de l'islam dans l'ouest de l'Arabie saoudite, a fait quinze décès et 130 blessées. Les autorités de la province de Médine, citées par l'agence officielle Spa, n'ont pas précisé les causes de l'incendie ni la nationalité des victimes. Les autorités de Médine ont ajouté que le feu avait été maîtrisé en fin de journée et que les autres clients de l'hôtel, qui effectuent le rite de la Oumra (petit pèlerinage), avaient été évacués et installés dans d'autres établissements hôteliers. Une enquête a été ouverte pour connaître les causes du drame.