EN COULISSES : ENQUETE DE CE MARDI
EBOLA - La ministre de la Santé confirme que des jeunes avaient investi l’hôpital Fann
Lors de la rencontre hier au siège du ministère de la Santé entre la patronne des lieux Awa Marie Coll Seck et le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), la ministre est revenue sur les incidents qui se sont invités à l’hôpital Fann, juste après l’internement du jeune Guinéen atteint d’Ebola, au pavillon destiné aux Maladies Infectieuses. Et c’est pour confirmer que des jeunes sont venus à l’hôpital pour, disaient-ils, abréger la vie de la personne infectée. C’est sans doute un acte dicté par la passion que toute personne sensée doit s’interdire de commettre. Il a fallu faire appel aux forces de l’ordre, poursuit-elle Elle a évoqué le sujet lorsqu’elle abordait le sujet relatif à l’implication des différents services de l’Etat dans la gestion de la crise. C’est dire que la sérénité doit rester de mise quel que soit d’ailleurs le niveau d’un problème.
AEROPORT
La crise Ebola mobilise. C’est ainsi que le DG des Aéroports du Sénégal (ADS) a réuni les chefs d’escale de presque toutes les compagnies aériennes qui desservent le Sénégal, des représentants de sociétés d’assistance au sol et autres acteurs de la plate-forme aéroportuaire. Le Directeur général des ADS qui avait à ses côtés le médecin-chef du contrôle sanitaire aux frontières du Sénégal a ‘’concédé aux partenaires que la fermeture est contraignante pour les compagnies, mais elle est proportionnée à l’évolution de la maladie’’, relève une note qui nous est parvenue. ‘’L’occasion a été saisie pour demander aux compagnies aériennes d’être plus vigilantes face à des personnes qui peuvent être tentées de venir au Sénégal en embarquant depuis des pays qui ne sont pas concernés par la fermeture de notre frontière aérienne’’, ajoute la source. Sa compagnie continuant d’aller en Guinée, le chef d’escale d’Air France ‘’a soutenu qu’avec le respect de la réglementation sanitaire en matière d’aviation civile et de toutes les dispositions prises face à l’épidémie d’Ebola, le Sénégal peut faire face’’.
PALAIS
Soulignant l’importance de la communication dans la lutte contre le virus Ebola, le président de la République Macky Sall, a jugé que la collaboration avec les médias est aussi renforcée, que la transparence a été mise et que les journalistes disposent de toutes les informations nécessaires. ‘’Je leur demande de faire un traitement de l’information appropriée, d’éviter toute rumeur source d'inquiétude et de psychose’’, a indiqué M. Sall. C’était hier, à l’occasion de la traditionnelle levée des couleurs effectuée chaque premier lundi du mois. Selon le président de la République, tout est donc mis en oeuvre pour circonscrire le risque d’expansion de ce premier foyer importé.
DISCIPLINE
Hier, Ebola s’est invité à la cérémonie de réception des nouveaux locaux du ministère de la Justice.
Par les gestes d’abord, puis par la parole. Avant la collation, le ministre, ses collaborateurs et l‘assistance se sont lavé les mains avec du produit antiseptique. Me Sidiki Kaba a appelé à la discipline et à la retenue. Mais il a surtout averti à l’endroit de ceux qui seraient contaminés et qui essaieraient de le cacher. Ebola étant une maladie dont la dissimulation est égale à la dissémination, le ministre Kaba estime que tout citoyen malade à l’obligation de se rendre dans une structure hospitalière, au lieu de tricher. Sinon, il encourt des sanctions. ‘’La mise en danger de la vie d’autrui est passible de peine’’, prévient-il. Un message qui s’adresse aux Sénégalais, certes, mais peutêtre aussi aux étrangers. Car, avec l’amélioration de l’Etat de santé du jeune Guinéen, certains craignent que ses compatriotes contaminés en soient informés et, par instinct de survie, essaient de rallier le Sénégal, dans l’espoir d’être guéris.
BOURSES
On croyait en avoir fini avec les questions du paiement des bourses. Surtout après la mort de l’étudiant Bassirou Faye. Mais que nenni ! Hier encore, les étudiants de Master II et de Licence II de toutes les facultés confondues ont tenu une assemblée générale au niveau du pavillon A. Motif : Ils ont constaté que la somme de 288 000 F CFA a été défalquée sur le montant total de leurs rappels. ‘’Nous avons perçu 108 000 F CFA au lieu de 396 000 F. C’est dire que la direction des bourses nous a mis dans le lot des étudiants du 1er cycle, en défalquant 288 000 F CFA de nos rappels ‘’, a expliqué El hadj Ndiaye, étudiant et délégué en Master II à la FASEG. Sur cette question des bourses, il apporte néanmoins une précision de taille. ‘’ Ce n’est pas tous les étudiants en Master II qui sont dans cette situation. Certains ont perçu normalement leurs bourses. Mais c’est la grande majorité qui n’a pas pu obtenir l’intégralité de leurs bourses ‘’, a-t-il indiqué. Et d’ajouter : ‘’ Nous donnons au gouvernement un ultimatum de 48 h pour que la direction des bourses vire nos bourses. Mais, si cela n’est pas fait, nous passerons à la vitesse supérieure quitte à ce qu’il y ait un autre Bassirou Faye.‘’
GESTE
Les deux doigts pointés en direction du parquet spécial avec un sourire en coin. Karim Wade est habitué à faire ce geste à chaque fois qu’il rejoint le box. S’il s’agissait d’un jeu, il n’a pas l’air de plaire au président de la Cour. En fait, à chaque fois qu’il retourne au box, Karim Wade a l’habitude de les apostropher en leur lançant des piques, mais Alioune Ndao et surtout son adjoint Antoine Félix Diome ont toujours répondu par un sourire. Mais hier, le geste n’a pas échappé au président de la Cour. Le juge Henry Grégoire Diop a fait comprendre à Karim Wade qu’à l’instar de ses supporters, (terme emprunté au président), il n’a pas le droit de manifester son approbation ou son improbation à l’endroit des magistrats. ‘’Quelles que soient vos relations, si vous avez envie de lui dire quelque chose, attendez d’être ailleurs’’, a ajouté le juge. Comme un enfant sage, Karim Wade a présenté ses excuses à la Cour et notamment aux principaux concernés, avec toujours le même sourire.
PRINCIPE
La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), Amnesty Internationale section Sénégal (AI/SN) et la Rencontre africaine des droits de l’Homme (RADDHO), dans un communiqué parvenu à EnQuête, ‘’considèrent qu’au-delà de la personne de Bibo Khalil Bourgi, aussi bien le droit à la vie que le droit à la santé ne sauraient être sacrifiés sous l’autel d’impératifs d’une procédure judiciaire ou d’enjeux quelconques’’. Pour ces organisations de défense des droits de l’Homme, ‘’il s’agit d’un combat de principe qui transcende les causes circonstancielles’’. En effet, elles viennent d’être saisies formellement des différents dossiers médicaux concernant Bibo Khalil Bourgi. Et à les en croire, ‘’le traitement des différents et variés avis des spécialistes consultants ou consultés laisse apparaître une vulnérabilité certaine en termes de santé de la personne qui induit inéluctablement une prise en charge médicale urgente et un état manifestement incompatible avec les servitudes et rigueurs de toute comparution devant un Tribunal’’.
OUROSSOGUI
En tournée au Nord du Sénégal, dans le cadre du Programme des Vacances 2014, le ministre de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction (MJECC), Mame Mbaye Niang, a rencontré dimanche soir les jeunes de Ourossogui en colère contre leur maire. Reprochant à l’édile sa volonté de transformer la salle de spectacle de la municipalité en bureaux, les jeunes de Ourossogui avaient violemment manifesté, samedi, à travers les rues de la localité, brûlant des pneus sur la chaussée, en bravant les forces de l'ordre qui en ont interpellé certains. Mais, au terme des échanges avec les jeunes, le ministre Mame Mbaye Niang est parvenu à les convaincre de revenir à la raison, en appelant au calme, à l'esprit de citoyenneté et à la sauvegarde des biens publics. Il s'est engagé à trouver une solution à leur demande.
GRD
‘’La Gestion axée sur les Résultats de Développement (GRD) et l’Emergence économique’’. C’est le thème de l’atelier qu’organise du mardi 2 au jeudi 4 septembre le Bureau Organisation et Méthodes de la Présidence de la République du Sénégal, en collaboration avec le Bureau régional de la Banque africaine de développement (BAD) au Sénégal et le Secrétariat de la Communauté africaine de pratiques (AfCoP). Abdoul Aziz Tall, ministre chargé du Plan Sénégal émergent et Mamadou Lamine Ndongo, Représentant résident régional de la BAD au Sénégal vont présider la cérémonie d’ouverture au Radisson Blu, à partir de 9 heures, en présence de hauts représentants du gouvernement, de parlementaires et de leaders de la société civile qui discuteront des grands enjeux de l’atteinte des résultats et de la performance.
CANDIDATURES
Le projet d’audiovisuel panafricain de l’ancien directeur général de la RTS, Mactar Silla, suscite bien des vocations. En effet, pour les 36 appels à candidatures émis le 1er août 2014 sur le site web www.msconsulting.ga, en un mois, ont été enregistrées 1831 candidatures en provenance de 1372 candidats (certains ayant sollicité plusieurs postes) de 22 pays africains et de 9 autres pays, selon agenceecofin. com. ‘’La participation est vraiment impressionnante. Cet engouement, la qualité de la majorité des candidatures reçues sont vraiment un signe de confiance, d’espoir et un encouragement à conduire ce projet avec professionnalisme et passion (...) Nous avons la certitude de pouvoir nous appuyer sur un capital humain diversifié, capable de relever le défi d’une Afrique audiovisuelle qui compte et qui pèse sur l’échiquier mondial’’, a déclaré Mactar Silla. Pour sa part, Ousmane Cissé, directeur général de la nouvelle structure, a révélé : ‘’dans les prochains jours, nous ferons les interviews des candidats retenus pour l’équipe initiale et nous procéderons à la nomination de nos premiers représentants régionaux et à la mise en place des équipes locales’’.