EN COULISSES : ENQUETE DE CE MERCREDI 26 MARS
Affaire du fuel frelate de la sar : la liberté provisoire confirmée pour Carmelo Sagna
Me Baboucar Cissé a eu en fin de compte gain de cause à propos de la demande de liberté provisoire pour raisons médicales qu’il avait introduite pour son client Carmelo Sagna. L’ancien DG de la Société africaine de raffinage (SAR) a donc été édifié sur son sort, hier par la Chambre d’accusation qui a tranché le conflit entre le juge du cabinet qui avait accordé la liberté à Carmélo Sagna et le parquet qui s’y était opposé. Ainsi, la Chambre d’accusation a bien confirmé la décision du juge de libérer l’ancien DG de la SAR pour raisons médicales, nous a confirmé Me Cissé. La robe noire s’était appuyée sur les conclusions de l’expert médical désigné par le juge du 3e cabinet d’instruction. Et dans son rapport, le médecin avait conclu que l’état de santé de l’ancien Directeur général de la Société africaine de raffinage (SAR) n’était pas compatible avec la détention, même sous assistance médicale. Pour rappel, l’ex-DG de la SAR avait été écroué pour détournement de deniers publics portant sur 30 milliards de francs Cfa, corruption passive et faux et usage de faux dans un document administratif. Il avait été placé sous mandat de dépôt en même temps que Bara Sady, ex-Dg du Port inculpé lui aussi pour détournement de deniers publics portant sur 48 milliards.
Tanor Dieng reconnaît n’être qu’un conseiller “officieux” de Macky Sall…
Invité matinal de la Radio Futurs médias (RFM) en ce 25 mars, jour anniversaire de la 2e alternance démocratique et l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, le secrétaire général du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, a reconnu n’avoir aucune position officielle auprès du chef de l’Etat. Toutefois, le secrétaire général du PS soutient qu’il peut être considéré comme un “conseiller officieux” du Président Macky Sall. “Effectivement, quand j’ai une opinion sur un sujet, je la lui dis. Egalement, quand il a besoin de mon avis sur une question, il me le demande, c’est clair. Mais ensuite, je ne cherche pas à savoir le sort qu’il a réservé à l’avis que j’ai donné”, explique Tanor Dieng, à propos de ses rapports avec le président de la République. A l’en croire, il n’a aucun titre officiel dans la nomenclature du pouvoir et que tout ce qu’il fait ou dit est tout à fait officieux.
…qu’à propos de la CREI, “une institution à polémique, ce n’est pas bon”
Le secrétaire général du PS a aussi abordé la question de la traque des biens mal acquis. Une nécessité, selon lui, mais qui doit aller de paire avec la présomption d’innocence et la préservation des droits de la défense, argue-til. Concernant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Ousmane Tanor Dieng a estimé que “quand on la créait, cela avait suscité un tollé. Certains estimaient que notre arsenal juridique était suffisamment outillé pour réprimer ces actes-là. Donc, les contestations ne datent pas d’aujourd’hui”. Néanmoins, le socialiste pense qu’on peut apporter des améliorations dans le système. “Une institution à polémique, ce n’est pas bien en démocratie, il faut un minimum de consensus pour que les choses marchent. Sans consensus, c’est la remise en cause permanente qui va prévaloir”, relève-t-il.
…et que “la forte médiatisation a empêché la médiation pénale” dans la traque des biens mal acquis
Pour OTD, “c’est la forte médiatisation qui a entouré les activités de traque des biens mal acquis qui a fait qu’il n’y a pas eu de médiation pénale. S’il n’y avait pas donc cette médiatisation qui fait que ce sont les procès-verbaux qui se retrouvent dans la presse et que tout ce qui se fait se retrouve sur la place publique, on aurait eu certainement une médiation pénale et le pays aurait recouvré la majeure partie des fonds qui ont été pris”. Cela serait aussi plus conforme au respect du secret de l’instruction, ajoute-t-il. “Je n’ai pas approuvé la sortie du procureur spécial qui tenait conférence de presse pour divulguer la liste des personnalités qui sont susceptibles d’être convoquées dans le cadre de la traque des biens mal acquis. Certaines choses doivent se faire dans le secret du cabinet du juge”, soutient Tanor Dieng.
Le capital de la SARL passe de un million à cent mille F Cfa
L’Assemblée nationale a voté le projet de loi 10/2014 portant fixation du capital minimum de la Société à responsabilité limitée (SARL). Au terme de l’article 1er de ce texte, “le capital social de la société à responsabilité limitée est de cent mille (100 000) francs Cfa au moins. Il est divisé en parts sociales égales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à cinq mille (5 000) francs Cfa”. Voilà un écueil de moins dans la constitution des sociétés par nombre de Sénégalais qui optaient plus pour la constitution de groupements d’intérêt économique (GIE). C’est aussi une application des dispositions du conseil des ministres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), prises le 14 janvier dernier, lors de la révision de l’Acte uniforme.
Le Japon octroie au Sénégal un don de près de 9 milliards pour l’éducation
C’est un montant total de 8,938 milliards F Cfa que le Japon a donné au Sénégal pour financer des projets touchant à l’éducation. C’est le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba, qui a procédé à l’échange de notes, hier, avec l’ambassadeur du Japon au Sénégal, pour le financement de “la construction de salles de classes pour l’enseignement élémentaire dans la banlieue de Dakar pour un montant de 1,290 milliard de yens, soit environ 5,998 milliards francs Cfa”, mais aussi de “la construction d’un Centre régional de formation du personnel de l’éducation (CRFPE) à Fatick pour un montant de 642 millions de yens, équivalant à 2,985 milliards francs Cfa”, renseigne le communiqué parvenu à EnQuête. “C’est un montant total de 8,938 milliards de francs Cfa que le Japon met à notre disposition pour la réalisation de ces importants projets. Ces projets ont fait l’objet d’accords de dons séparés que nous venons de signer aux noms du Gouvernement du Sénégal et de l’Agence japonaise de Coopération Internationale (JICA)”, a souligné Amadou Ba.
90 informaticiens de l’ASP à la DAF pour la confection des cartes nationales d’identité
C’est un nombre de 90 assistants en qualité d’informaticiens et d’opérateurs de saisie qu’a reçu, hier mardi, la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) du ministère de l’Intérieur, selon un communiqué en provenance des services de la place Washington. Ce sont le directeur de la DAF Ibrahima Diallo et le Directeur général de l’Agence pour l’Assistance à la sécurité de proximité (ASP), Papa Khaly Niang, qui ont paraphé cette convention saluée par l’ensemble des cadres de la police présents à la cérémonie, précise la même source. “Ces 90 assistants que nous mettons entre vos mains sont également vos produits. Vous avez contribué, avec vos services respectifs, à les former et à les façonner. Ils vous reviennent pour être prêts à l’emploi”, a souligné Me Niang. Selon le directeur de l’Automatisation du fichier, cette formation paramilitaire et civique va permettre aux jeunes issus de sa structure d’être plus efficaces. Il considère par ailleurs que le renforcement de ce dispositif va aider à accélérer la cadence dans la délivrance des cartes nationales d’identité.
La “Cour des métiers” du Camp pénal de Liberté VI inaugurée aujourd’hui
C’est ce mercredi 26 mars, à 10h00, que le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba procède à l’inauguration officielle de la “Cour des métiers” du Camp pénal de Liberté VI, en présence de Jean Félix-Paganon, Ambassadeur de France au Sénégal, et de Cheikh Tidiane Diallo, directeur de l’Administration pénitentiaire (DAP). Selon le communiqué rendu public à cet effet par le consulat de France à Dakar, la “Cour des métiers” du Camp pénal Liberté VI est composée d’ateliers professionnels (menuiserie, couture, reliure, etc.) qui constituent de véritables outils de formation et de production et contribuent à la réinsertion future des détenus. “Elle a été entièrement dallée et les ateliers ont été rénovés et équipés, grâce à un important financement du Service de Coopération et d'Action Culturelle de l’Ambassade de France au Sénégal”, précise la même source.
La Caisse de Sécurité sociale étrenne son agence à Podor
Le calvaire est terminé pour les populations de Podor qui se déplaçaient à Richard-Toll, Saint-Louis ou Dakar pour obtenir les services de la Caisse de Sécurité sociale. En effet après Matam, c’est Podor qui vient d’inaugurer son agence dans le cadre de la décentralisation des activités de la Caisse de Sécurité sociale. Et ceci pour un accès de proximité des usagers aux services et prestations. C’est donc un ouf de soulagement pour les Podorois. Une vieille doléance des populations venues en masse à l’inauguration pour se féliciter des efforts consentis par la Caisse de Sécurité sociale. D’ailleurs, la direction de celle-ci compte bientôt ouvrir les agences de Tambacounda, Kédougou et autres localités. Déjà, à Saint- Louis, des travaux de réhabilitation de l’agence de la Caisse sont en train d’être effectués pour une valeur de près de 200 millions et ce centre va polariser toutes les agences de l’axe Nord. Dans notre édition d’hier, à la page 5 et dans le texte intitulé “Les oubliés de Macky Sall”, Dr Cheikh Tidiane Gadio a été présenté comme étant “envoyé spécial des Nations-unies en Centrafrique”. Nos lecteurs ont dû rectifier d’eux-mêmes, car Dr Gadio est envoyé spécial de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) en Centrafrique. EnQuête présente ses excuses aux lecteurs et à l’intéressé.