EN COULISSES : ENQUETE DE CE WEEK-END
APRÈS L’ÉCHEC DE LEUR RENCONTRE AVEC LE MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE - Les étudiants de la Fastef poursuivent leur grève de la faim
Deux semaines après l’entame de leur grève, les étudiants sortants de la Fastef ont été reçus par le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam (photo). Une rencontre qui s’est terminée en queue de poisson, puisque, de l’avis des grévistes, aucun terrain d’entente n’a été trouvé. Si l’on en croit ces derniers, le ministre a pris l’engagement de répondre à leur revendication dans la limite des places disponibles. En clair, rien de nouveau sous le soleil. Le ministre s’est encore engagé à demander aux inspections académiques (IA) de dresser une liste des postes vacants en vue de leur affectation. Il a également rappelé que c’est dans la mesure des places disponibles que leur demande sera traitée. En clair, que tout le monde ne sera pas affecté. Ainsi, les grévistes de la faim refusent l’appel du ministre à mettre un terme à leur mouvement. Ils se disent donc plus que jamais déterminés à poursuivre leur action jusqu’à satisfaction totale de leur exigence.
APPEL
Si le meeting du Parti démocratique sénégalais et de ses alliés du Front patriotique pour la défense de la République a été occasion de communion pour les militants et les leaders de l’opposition, il a surtout été un moment de retrouvailles entre les différentes sensibilités libérales. A l’exception du Rewmi d’Idrissa Seck, tous les fragments du PDS ont répondu présent. Mais cela n’a pas empêché le président de la Convergence Bokk Gis-Gis d’émettre un appel à l’endroit d’Idrissa Seck. “Je demande à mon frère Idrissa Seck de venir autour d’Abdoulaye Wade”, a lancé los de son intervention Pape Diop. Soulignant par la même occasion que la famille libérale est une et indivisible et restera toujours derrière son chef naturel, Me Abdoulaye Wade.
TÉLÉS
Le rappeur “Dix milles problèmes” a su apporter sa touche au meeting en interprétant un son qui décline les maux qui gangrènent la société. En finissant, il s’est attaqué directement au groupe de presse GFM, huant la “TFM” et chantant les louanges du groupe D media, particulièrement SEN TV. Il a crié du haut du podium : “TFM wou, wou, SEN TV jaa jëf, oui, oui” et le public de répéter ses propos. Certains se sont même gaussés de cette opposition des deux groupes de presse. Des militants ne se sont pas empêchés de dire devant les cameras que “le PDG Youssou Ndour est nul”. Cela peut être pour dénigrer le membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Dans ce même sillage, Farba Senghor a rendu un hommage au PDG du groupe Walfadjri, disant que ce dernier s’est montré déterminant pour faire face au gouvernement, chaque fois que le droit des citoyens semble violé.
“YAAWU DIAAL”
Le lutteur gringalet, militant du Parti démocratique sénégalais (PDS) ou plutôt talibé du pape du Sopi, Yaawu Diaal, était de la partie. Venu en “ngimb” (pagne de lutteur), il a fait l’ambiance sur podium. “Yaawu”, comme l’appellent affectueusement les amateurs de lutte, n’a pas été en reste lors de ce meeting du PDS, tenu à la place de l’obélisque. Il ne s’arrêtait pas de danser, au rythme de tous les sons mis par le DJ, sous les applaudissements du public. Sa danse fétiche dans l’arène, il ne l’a pas oubliée lors de sa prestation, fléchissant le pied droit en avant et l’autre derrière, la main droite sur la tête. Non sans mettre en évidence sa bouche édentée, pour manifester sa joie d’assister au meeting de son parti qu’est le PDS.
MOBILISATION
Dans ce rassemblement du Front pour la défense de la république, la guéguerre entre les différents mouvements satellites du PDS a fait rage. Les plus visibles et qui ont fait plus de bruit étaient l’Alliance nationale pour la démocratie (AND) de la mairesse de Bambey, Aida Mbodji, le Mouvement Libérez Karim (MLK) ou le Mouvement Karim action (MKA). Avant l’arrivée de leur patronne, les membres de l’AND, en tee-shirt bleu estampillé au dos du sigle de leur mouvement, restaient visibles dans l’enceinte de la place choisie pour le meeting. Sa photo sur des pancartes qu’ils brandissaient n’a pas fait oublier la députée libérale. En face de la délégation d’Aida Mbodji, le MLK faisait le poids. Avec leur tee-shirts floqués MLK, ces jeunes Karimistes ne cessaient d’appeler à la libération de leur chef de file Karim Meïssa Wade et de ses coaccusés. Après ces deux mouvements vient le MKA qui a aussi marqué son empreinte.
LOI DE FINANCES 2015
C’est le mercredi 26 novembre 2014 que sera ouverte la séance plénière pour l’examen du Projet de Loi de finances 2015. Le marathon budgétaire va démarrer à partir de 09h00 avec le maître d’oeuvre, le ministère de l’Economie et des Finances, pour les “considérations générales”, suivies de “l’examen des recettes” et de la “dette publique”. Puis ce sera au tour des pouvoirs publics dont les budgets seront examinés suivant l’ordre suivant : Présidence de la République, Assemblée nationale, Conseil économique, social et environnemental, Commission électorale nationale autonome, Cour suprême, Conseil constitutionnel, Cour des Comptes et Primature. Et dans l’après midi, à 15h00, sera examiné le budget du ministère de la Justice, selon le communiqué de l’Assemblée nationale.
DCP
Dans la même veine des finances, l’argentier de l’Etat, Amadou Ba, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et Mme Dominique Dellicour, Chef de Délégation de la Commission de l’Union Européenne, procèderont à la signature du Document Conjoint de Programmation (DCP), le mardi 25 novembre 2014 à 09 heures à l’hôtel Pullman (ex. Téranga) de Dakar. “A cette occasion d’autres Conventions de financement seront signées, il s’agit de la Convention PASEPAR avec la Belgique, l’Avenant à la convention de la Baie de Hann (BEI), l’Avenant à la convention de la Baie de Hann avec l’Agence française de développement, le Protocole d'accord PASNEG avec l’Italie et le Marché Passi-Sokone avec l’Union Européenne”, renseigne un communiqué. La source ajoute que “l’objectif de cette rencontre est d’assurer une meilleure complémentarité et synergie dans les interventions futures des partenaires européens et d’asseoir un cadre officiel de concertation en matière de programmation en vue d’une plus grande efficacité dans la réalisation des activités”.
PRISONS
La détérioration des conditions de détention au Sénégal inquiète la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH). La raison : “une promiscuité et une tension jamais égalées en raison des causes structurelles connues et corrélativement d'une politique de placement systématique sous mandats de dépôt des personnes en maille à partir avec la justice de la part du ministère public faisant de la détention le principe au Sénégal et la liberté provisoire l'exception”, indique la LSDH. Pour me Assane Dioma Ndiaye et Cie, le “maintien en prison de personnes acquittées lors des sessions de Cours d'assises simplement du fait de l'appel suspensif du parquet général” est inadmissible. Ce qui “a conduit à l'acte désespéré du détenu Amadou Tidiane Diallo, pensionnaire de la Maison d'arrêt et de correction de Kaolack toujours en détention malgré son acquittement par la Cour d'assises de Kaolack, il y a quelques années, et qui a fini par se couper les parties intimes sans doute pour protester contre cet extrême injustice”.
DÉLÉGUÉS DE QUARTIER
Le ministre-maire Aly Ngouille Ndiaye est dans le collimateur du bureau de l'Association des délégués de quartier du département de Dakar (ADQDD), qui, dans une note rendue publique, “dénonce avec la dernière énergie ce qui s'est passé à Linguère où, suite à son élection, (il) a mis fin aux fonctions électives de tous les délégués de quartier de sa commune”. Considérant que suivant le décret 86-761 du 30 juin 1986, fixant le statut du délégué de quartier, ce dernier tient sa légitimité des populations qui ont porté leur choix sur lui au même titre que le maire, à qui, la loi confère le pouvoir d’entériner ce choix par arrêté, l’ADQDD pointe un abus de pouvoir. Aussi rappelant “que le rapport employeur employé n’existe pas entre le maire et le délégué de quartier” et pour éviter pareille situation, le président El Hadji Samba Fall et Cie disent avoir “saisi leur avocat pour attaquer cette décision arbitraire devant le conseil d’Etat aux fins d’annulation”.