En marche vers la reconquête
SENEGAL LOGE DANS LA POULE A DE L’AFROBASKET COTE D’IVOIRE 2013

Du 20 au 31 août 2013 se joue l’Afrobasket masculin 2013, en Côte d’Ivoire. Les Lions qui entament leur 7ème campagne pour la reconquête du titre continental perdu en 1997, sont logés dans la poule A.
1999-2011, 12 longues années que le Sénégal court derrière la couronne africaine chez les hommes. La dernière montée sur le podium date de 1997 à Dakar. Après les rêves avortés de 2005, où les Lions remportent la médaille d’argent à Alger, les déceptions de Libye 2009 et Madagascar 2011, la Côte d’Ivoire est la nouvelle terre des rêves de grandeur du Sénégal. Le tirage au sort du 30 mars 2013, à Abidjan, a lancé la campagne pour la reconquête du titre. Pour y arriver, il doit accéder au deuxième tour, avoir un bon résultat contre les adversaires de sa poule A où loge le pays organisateur, la Côte d’Ivoire, l’Egypte et l’Algérie. Trois adversaires de taille, mais la mission n’est pas insurmontable pour les Lions du sélectionneur national, Cheikh Sarr.
A travers le verdict des boules, le Sénégal a eu bonne fortune, car s’évitant toutes rencontres en quarts de finale avec son bourreau des dernières éditions de 2011 et 2009, la Côte d’Ivoire (Sénégal, le 22 août). Les Ivoiriens partent avec les faveurs psychologiques et celles du terrain.
Mais pourraient se heurter aux ambitions sénégalaises et égyptiennes. Les Pharaons qui sont sur une courbe ascendante dans les petites catégories, rêvent de revenir au sommet de la balle orange. Histoire de renforcer leur palmarès et d’ajouter une autre étoile à leurs cinq titres.
Avec ses grandes tailles, son adresse et sa mobilité, sa présence au rebond, l’Egypte (Sénégal le 20 août) affiche ses ambitions de mondialistes. «Nous visons le podium. Notre objectif est d’être parmi les trois équipes qualifiés », renseigne le directeur technique Amr Abdoul Kheir. L’Egypte compte sur la maturité de ces jeunes vainqueurs chez les U19, au moment où l’Algérie (Sénégal, le 24 août) affiche la modestie. Faid Bilel, entraîneur algérien, bluffe ses adversaires et minimise, «notre objectif est de préparer l’édition 2015 où nous comptons les grands rôles. Cette année, nous comptons renouer avec la compétition».
Le Sénégal doit s’armer mentalement pour venir à bout de ses adversaires, qui ont tous un ascendant
psychologique sur lui. La Côte d’Ivoire a eu le gain de sa dernière confrontation, Egypte et l’Algérie, idem pour leurs dernières confrontations. Cette phase de réarmement des préparations démarre par un budget dérisoire. Le Sénégal entame l’Afrobasket 2013 avec un budget réduit. L’arbitrage lui a donné une somme dévaluée de 300 millions à 170 millions pour cinq disciplines engagées, deux championnats d’Afrique, deux Mondiaux des U-19 et les jeux de la Francophonie. Le basket revoit ses ambitions de la préparation à la baisse. Les camps des Etats-Unis ou d’Europe risquent de ne voir le jour en 2013. En lieu et place, le basket sénégalais mise sur les matches amicaux. Soit avec les voisins, le Cap Vert et le Mali à un tournoi à Dakar, la Tunisie est déjà sur les tablettes sénégalaises.
Le champion en titre sera un bon adversaire pour le Sénégal qui se frottera au basket maghrébin. Pour l’heure, seul le match Sénégal - France est en boîte. Résoudre l’équation de l’écrémage du collectif Quelle équipe du Sénégal pour Abidjan ? Les héros du tournoi de la Zone II, Praia 2012 constituée de la base locale, ou une pléiade de pros ? Cheikh Sarr, l’entraîneur des Lions, a quatre mois pour affiner son équipe et imprimer une griffe à sa sélection.
Mieux, la première mission du coach de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis serait de stabiliser le jeu défensif et le secteur extérieur, où peine le Sénégal depuis quelques éditions. La mène est la principale faiblesse des Lions. Dans le secteur intérieur, les biens sont en abondance. Il faudra juste trouver les bons mots pour convaincre Boniface Ndong, Saër Sène et Desagana à s’engager pour le maillot national, à défaut des jeunes Gorgui Sy Dieng, Mouhamed Faye, Boubacar Coly sont à l’afflux…
A la défense, depuis la retraite de Babou Cissé, les Lions peinent à trouver un remplaçant au Boppois. Ses successeurs, Thierno Ibrahima Niang, Xane D’Almeida, peinent à prendre leur envol quand Mamadou Ndoye assure l’essentiel. Si le talent sénégalais est toujours de mise et que les Lions bénéficient encore de préjugés favorables, Cheikh Sarr doit huiler son collectif et renforcer ses lignes extérieures. Il devra aussi en finir avec ses tares sénégalaises de Libye 2009 et Madagascar 2011 : les maladresses, les pertes de balles faciles, qui ne cessent d’enfoncer le Sénégal dans cette ‘’basse-cour’’ des compétions africaines.
Autre chantier, faire un bon écrémage entre les professionnels et les locaux pour toiser le sommet africain. Le Sénégal devra éviter aussi ce malheureux épisode d’Antoine Mendy déclarant forfait à quelques heures de Madagascar 2011, faute de paiement d’assurance. En finir avec les préparations tronquées. Tout un programme pour débouter la Tunisie, championne en titre, la Côte D’Ivoire, pays organisateur et l’Angola, le roi
déchu après 10 ans de suprématie !
LES GROUPES
Poule A :
Côte d’Ivoire, Egypte, Sénégal, Algérie
Poule B :
Tunisie, Rwanda, Burkina Faso, Maroc
Poule C :
Angola, Centrafrique, Mozambique,
Cap Vert
Poule D :
Nigéria, Cameroun, Congo, Mali