ENCORE UN EFFORT !
ENREGISTREMENT DES ENFANTS A L'ETAT CIVIL AU SENEGAL
Dans le nouveau rapport intitulé "Droit de chaque enfant à sa naissance : inégalités et tendances dans l’enregistrement des naissances", du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), seuls 75% des enfants sont enregistrés à la naissance et 60% d'entre eux ont un acte de naissance. Par conséquent, un effort reste à faire dans la mesure où 25% des enfants ne sont pas enregistrés. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué rendu public hier, mercredi 11 décembre, à l’occasion de son 67ème anniversaire.
«Au Sénégal le taux est passé de 2005 à 2011 de 55% à 75 % des enfants de moins de cinq ans enregistrés à la naissance selon les enquêtes EDS – MICS 2010-2011. Cependant, malgré l’augmentation du taux constaté, il faut relever que seuls 60% des enfants de moins de cinq ans enregistrés détiennent un acte de naissance ». C’est le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) qui donne l’information dans un communiqué parvenu à la rédaction hier, mercredi 11 décembre. Le Sénégal dont l’acte 3 sur la décentralisation arrive en grandes enjambées devra faire un effort conséquent pour réduire le gap de 25% d’enfants non encore enregistrés.
Ce nouveau rapport intitulé "Droit de chaque enfant à sa naissance : inégalités et tendances dans l’enregistrement des naissances", qui montre que la naissance de près de 230 millions d’enfants de moins de cinq ans n’a jamais été enregistrée, soit environ un enfant de moins de cinq ans sur trois dans le monde, est publiée à l’occasion du 67ème anniversaire de l’Unicef.
« Pour que chaque enfant puisse être pris en considération, il doit avoir accès à son premier droit, à savoir le droit à l’existence et à l’identité à travers l’état civil, quelque soit son statut ou sa situation matérielle », fait savoir le ministre de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités locales. Selon Omar Youm, il urge de « moderniser et rendre disponible l’état civil pour chaque citoyen et pris toutes les dispositions pour la protection sociale des enfants et leur prise en compte dans les statistiques nationales ».
A travers le Centre national de l’Etat-Civil, les acteurs comptent élaborer une Stratégie nationale d’Enregistrement des Enfants à la Naissance. Ainsi dans ce cadre, un atelier de partage et de capitalisation des bonnes pratiques sera organisé à cet effet les 18 et 19 décembre 2013.
C’est pourquoi, dira la directrice générale adjointe de l’UNICEF, Geeta Rao Gupta : « l’enregistrement des naissances est plus qu’un simple droit. C’est ainsi que la société reconnaît l’identité et l’existence d’un enfant ».
Elle reste convaincue que « les sociétés ne pourront être équitables et inclusives que lorsque tous les enfants seront comptés. L’enregistrement des naissances a des conséquences durables, non seulement sur le bien-être des enfants, mais également sur le développement de leurs communautés et pays ».
Selon le rapport, environ 60% seulement des bébés nés en 2012 dans le monde ont été enregistrés à la naissance. Les 10 pays affichant les plus bas niveaux d’enregistrement des naissances sont : la Somalie (3 %), le Libéria (4 %), l’Éthiopie (7 %), la Zambie (14 %), le Tchad (16 %), la République-Unie de Tanzanie (16 %), le Yémen (17 %), la Guinée-Bissau (24 %), le Pakistan (27 %) et la République démocratique du Congo (28 %).