ENRICO MACIAS JUGE QUE SA CONDAMNATION A REMBOURSER 30 MILLIONS D'EUROS "N'A AUCUN SENS"
PARIS, 01 mars 2014 (AFP) - Le chanteur Enrico Macias estime que sa condamnation à rembourser 30 millions d'euros à la filiale luxembourgeoise d'une banque islandaise "n'a aucun sens" et confirme qu'il va la contester, samedi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Le tribunal de Luxembourg a condamné mercredi l'artiste à payer à Landsbanki Luxembourg 30,071 millions d'euros, avec les intérêts conventionnels à compter du 1er janvier 2013.
La filiale luxembourgeoise de la banque islandaise, aujourd'hui en liquidation, lui avait accordé en 2007 un prêt de 35 millions d'euros. "J'avoue qu'en apprenant la nouvelle, sur le coup, j'ai un peu paniqué", confie Enrico Macias au Parisien/Aujourd'hui en France.
"Puis j'ai appelé mes avocats qui m'ont rassuré. Cette décision n'a aucun sens et n'est pas exécutoire en France. Bien entendu, nous allons la contester", ajoute le chanteur, âgé de 75 ans.
"Je n'ai pas touché cet argent, mais on me le réclame quand même. Je n'ai pas peur de dire que je soupçonne la justice luxembourgeoise d'être de connivence avec cette banque", poursuit-il.
En manque de liquidités, de 2006 à 2008, la Landsbanki proposait via sa filiale au Luxembourg à des particuliers d'hypothéquer leur maison en contrepartie de prêts avantageux.
Mais dans la foulée de la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers en septembre 2008, plusieurs banques islandaises s'étaient effondrées, dont la Landsbanki.
En faillite, la filiale luxembourgeoise de la Landsbanki a assigné ses souscripteurs devant la justice du Grand-Duché pour faire exécuter la garantie des emprunts.
Début 2012, la justice luxembourgeoise s'est opposée à ce que la liquidatrice de la filiale verse le cautionnement de 50 millions d'euros ordonné par la justice française.
Sur demande des parties civiles, le juge Renaud van Ruymbeke a répliqué en ordonnant la saisie de créances détenues par la banque sur plusieurs épargnants.
Une décision qui a pour conséquence théorique d'interdire à la Landsbanki de réclamer aux épargnants français le remboursement du prêt. "Tout indique que cette enquête ira à son terme et me reconnaîtra comme victime", estime Enrico Macias.