ESPAGNE-ITALIE: EXPÉRIENCE ET EXPÉRIMENTATIONS
L'Espagne et l'Italie, détentrices des deux dernières Coupes du monde, se retrouvent en habituées mercredi à Madrid à moins de 100 jours du Mondial-2014, avec un match amical pour les derniers réglages et l'intégration de petits nouveaux comme l'Hispano-Brésilien Diego Costa.
C'est d'abord une rencontre de prestige, revanche de la finale de l'Euro-2012 remportée par la "Roja" (4-0) et de la demi-finale de la Coupe des Confédérations 2013 (0-0, qualification espagnole aux tirs au but).
Mais entre les champions du monde espagnols de 2010 et leurs prédécesseurs de 2006, il y aura sans doute au stade Vicente Calderon (21h00 GMT) la volonté d'expérimenter des choses à balles réelles, face à un gros calibre mais sans pression de résultat.
"C'est le dernier grand test avant de donner la liste définitive" pour le Mondial, a rappelé vendredi le sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque.
"L'Italie est une des grandes sélections mondiales. Ses fondations sont celles de la Juventus et nous avons eu des confrontations très fortes avec elle" (ces dernières années).
Diego Costa, lui, n'en était pas: l'attaquant de l'Atletico Madrid, né il y a 25 ans au Brésil mais naturalisé espagnol, devrait faire ses grands débuts mercredi sous le maillot de la "Roja".
Hasard de l'histoire, c'est également contre l'Italie que le fougueux attaquant avait débuté en mars 2013 avec la sélection brésilienne en amical (2-2) avant d'opter finalement pour l'Espagne.
"C'est un cas particulier, évidemment, parce que c'est un joueur qui n'était jamais venu avec nous, a expliqué Del Bosque. Nous avons considéré qu'il pourrait nous aider à être meilleurs."
Déjà convoqué en novembre mais forfait sur blessure, le buteur de l'Atletico ne sera pas dépaysé puisqu'il évoluera dans son stade Calderon, avec l'opportunité de s'affirmer comme l'avant-centre indiscutable de la Roja alors que David Villa et Fernando Torres ont perdu de leur efficacité.
- Chance à saisir -
De son côté, l'Italie devrait aussi faire quelques essais, même si elle a déjà une idée très précise de sa défense et de son milieu.
Il y a, peut-être, une place à prendre derrière si Cesare Prandelli ménage Giorgio Chiellini, de retour de blessure mais au centre d'une petite fâcherie entre le sélectionneur et la Juventus, surprise qu'il soit convoqué.
Au milieu, l'absence de Daniele De Rossi pour non-respect du code éthique (coup de poing) ouvre également d'autres possibilités.
Mais en l'absence des deux titulaires potentiels, ce sont surtout les attaquants italiens qui ont une chance à saisir.
Touché à une épaule, Mario Balotelli ne foulera pas la pelouse du Calderon, où il espère revenir la semaine prochaine avec l'AC Milan pour tenter de renverser la situation contre l'Atletico en Ligue des champions (1-0 à l'aller). Et Giuseppe Rossi, blessé à un genou début janvier, n'a pas encore repris.
Pour les remplacer, Cesare Prandelli a appelé deux valeurs sûres et deux espoirs.
Côté expérience, il compte sur le champion du monde 2006 Alberto Gilardino (31 ans, 57 sélections, 19 buts) et le joueur d'origine argentine Pablo Osvaldo (28 ans, 13 sélections, 4 buts), qui a souvent joué en binôme avec Balotelli.
Pour la carte jeune, l'Italie dispose d'un petit nouveau, le buteur du Torino Ciro Immobile (24 ans), et d'un revenant, l'attaquant de la Roma Mattia Destro (22 ans). De retour de blessure, ce dernier n'a pas encore retrouvé toute sa puissance physique, mais il a déjà connu la sélection quatre fois, et a même marqué un but contre Malte.
Au vu du tirage au sort du Mondial, qui peut déboucher sur un Espagne-Italie en quarts, Prandelli avait un temps hésité à maintenir ce match amical.
Mais la rencontre se jouera bel et bien, avec déjà une petit goût de Brésil.