VIDEOESPAGNE : LA FILLE DU ROI QUITTE LE TRIBUNAL APRES AVOIR CLAMÉ SON INNOCENCE
SCANDALE DE CORRUPTION IMPLIQUANT L'INFANTE CRISTINA
PALMA DE MAJORQUE (Espagne), 08 fév 2014 (AFP) - La fille du roi d'Espagne, l'infante Cristina, a quitté samedi soir le tribunal de Palma de Majorque, aux Baléares, où elle a clamé son innocence face au juge qui l'a mise en examen pour fraude fiscale, lors d'un rendez-vous judiciaire sans précédent pour la monarchie espagnole.
"La justice fonctionne. Nous sommes tous égaux face à la loi et l'infante l'a démontré", a lancé son avocat, Miquel Roca, en sortant du tribunal, immédiatement après la fille cadette du roi qui a quitté les lieux en voiture.
Durant sept heures, l'infante, 48 ans, premier membre de la Famille royale d'Espagne mise en examen dans une enquête judiciaire, a répondu aux questions du juge José Castro, qui instruit ce dossier explosif, puis des différentes parties.
Le juge soupçonne Cristina d'avoir coopéré avec son mari, l'ancien champion olympique de handball Iñaki Urdangarin, mis en examen le 29 décembre 2011 et soupçonné d'avoir détourné, avec un ex-associé, 6,1 millions d'euros d'argent public.
Une partie de ces fonds auraient été détournés vers Aizoon, une société écran détenue pour moitié par Cristina et son époux, selon l'enquête du juge, qui pendant cinq heures, a soumis l'infante à un interrogatoire fouillé sur des dépenses personnelles apparemment payées avec l'argent de cette entreprise.
"Tout a pu être éclairci au cours de son interrogatoire, qui a pu montrer à quel point l'infante est innocente de toutes les accusations qui ont été dirigées contre elle", a ajouté l'autre avocat de Cristina, Jesus Maria Silva.
"La justice suivra son chemin, résoudra ce qu'elle pourra résoudre. Aujourd'hui ne pouvait être une meilleure journée pour l'infante", a affirmé Miquel Roca. Selon les avocats des parties civiles, l'infante s'est démarquée face au juge des activités frauduleuses présumées de son époux.
"Je ne sais pas. Je ne réponds pas. Je ne suis pas au courant. C'est mon mari qui s'occupait de cela", a-t-elle répondu aux questions du juge, selon Manuel Delgado, avocat de l'association de gauche Frente Civico, l'une des parties civiles.