Espagne: le Real se reprend, sans se rassurer
Le Real Madrid a pansé ses plaies aux dépens du Deportivo La Corogne (2-0) samedi pour la 23e journée du Championnat d'Espagne, effaçant son récent fiasco contre l'Atletico sans toutefois se rassurer totalement avant de retrouver la Ligue des champions mercredi.
Un belle frappe enroulée d'Isco (23) et un petit ballon piqué de Karim Benzema (73) ont permis au leader merengue de s'imposer à domicile, à quatre jours de son huitième de finale aller de C1 sur la pelouse de Schalke 04.
Au classement de Liga, le Real Madrid (1er, 57 pts) compte provisoirement quatre longueurs d'avance sur son dauphin, le FC Barcelone (2e, 53 pts), qui reçoit Levante dimanche (16h00 GMT).
L'Atletico Madrid (3e, 50 pts), bourreau de son voisin madrilène le week-end dernier (4-0), se déplace sur la pelouse du Celta Vigo dimanche soir (20h00 GMT), alors que Séville (45 pts) a pris temporairement la quatrième place à Valence (44 pts) en battant Cordoue (3-0).
Pour le Real samedi, c'était l'heure du rachat au stade Santiago-Bernabeu, une semaine après la débâcle dans le derby.
Mais cette victoire face au "Depor" n'a pas tout réglé: la "Maison blanche" a encore manqué d'intensité, au point de laisser longtemps son adversaire dans le match et d'exaspérer les supporteurs du stade Santiago-Bernabeu.
Une partie du public a entonné un couplet fleuri ("Echadle huevos"), exhortant en termes peu courtois les hommes de Carlo Ancelotti à y mettre plus de cœur. Certains joueurs merengues ont même été sifflés, à l'image du gardien de but et capitaine Iker Casillas.
- Ronaldo sans réussite -
Cristiano Ronaldo, lui, a concentré les regards après la polémique née de sa fête d'anniversaire, organisée au soir de la déroute contre l'Atletico. "CR7" s'est employé à reconquérir son public mais il a manqué de réussite, au point d'être sifflé pour un coup franc envoyé très au-dessus à l'heure de jeu.
Le triple Ballon d'Or s'est pourtant montré un peu plus inspiré que face aux "Colchoneros", avec notamment un délice de double contact dans la surface, ou bien une passe décisive pour Karim Benzema sur le second but (73). Mais l'occasion la plus nette de Ronaldo, une frappe du gauche, a fini sur la transversale (13) et sa reprise en pivot en fin de match a frôlé le poteau.
Gareth Bale, qui a lui aussi expédié un missile sur la barre (18), a peut-être été l'attaquant merengue le plus en vue, enchaînant les déboulés à pleine vitesse sur l'aile droite.
Le premier but madrilène est d'ailleurs venu d'un centre de Bale: Benzema a remisé pour Ronaldo, qui n'a pu reprendre face au but vide, avant que le ballon ne revienne en retrait sur Isco, dont la jolie frappe enroulée a fini au fond (23).
L'ouverture du score n'a cependant pas réglé les problèmes du Real, dont l'engagement dans les duels semble parfois insuffisant. Comment expliquer, sinon, qu'un modeste promu comme le "Depor" parvienne à se créer autant d'occasions?
Deux tentatives d'Isaac Cuenca auraient pu faire mouche en début de match (6, 7). Et juste après la pause, une reprise de Celso Borges a heurté la base du poteau de Casillas (49), contraint de se détendre dans la foulée sur une tête d'Oriol Riera.
Le but de Benzema, servi par un Ronaldo parti dans le dos de la défense, a finalement clos les débats et permis à Ancelotti de lancer le milieu brésilien Lucas Silva, recruté en janvier, pour ses grands débuts sous le maillot blanc (70).
Mais on est encore loin du Real triomphant qui bousculait tout sur son passage à l'automne. Et dire que la Ligue des champions revient dès mercredi soir pour le champion d'Europe!