ETHIOLO: 500 CAS DE PALUDISME SURVENUS EN PERIODE HIVERNALE
Ethiolo (Kédougou), 8 déc (APS) - Le poste de santé du village bassari d’Ethiolo, à 12 km de Salémata (Sud-est), a connu durant l'hivernage dernier, près de 500 cas de paludisme sur une population couverte d'environ 3.000 habitants, a indiqué l’infirmier chef de poste (ICP), Yafaye Camara.
‘’A partir du mois de juillet jusqu’en octobre, nous avons des pics (…), mais, nous avons constaté que depuis le premier passage de la chimio-prévention du paludisme, les cas ont commencé à diminué’’, a-t-il confié à l’APS.
M. Camara s'exprimait à l’occasion du deuxième passage de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) pour les enfants de 3 mois à 10 ans. Entamé vendredi, il se poursuit jusqu’au mardi, dans la région de Kédougou.
Cette campagne est organisée par le Programme national de lutte contre le paludisme, dans les régions où 60% des cas surviennent au cours d’une période maximale de quatre mois.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande désormais une nouvelle intervention contre le paludisme à plasmodium falciparum : la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants.
Pour les enfants de moins de cinq ans, le poste de santé a enregistré 165 cas de paludisme de juillet à octobre 2013 et pour les enfants de cinq ans et plus, le chiffre est évalué à 307 cas pour la même période, selon l'infirmier.
Durant la période hivernale, la prise en charge des malades se complique surtout avec les cas graves de paludisme, mais, le premier passage de la chimio-prévention (18 novembre dernier) a beaucoup contribué à atténuer les cas de paludisme chez les enfants.
‘’Les cas graves de paludisme en cette période sont une quinzaine et sont envoyés au centre de santé de Salémata (chef-lieu du département), sur ce qu’on appelle des ambulances traditionnelles, c’est-à-dire des hamacs’’, a-t-il dit soulignant ‘’une situation difficile’’.
En effet, la route entre Ethiolo et Saléméta est accidentée et les ambulances ne peuvent y accéder, a expliqué M. Camara, qui se trouve être le seul ICP pour 3.020 habitants, répartis dans 10 villages.
Même si chaque ménage dispose d’une moustiquaire appropriée, beaucoup d’entre eux préfèrent passer la nuit à la belle étoile pour éviter la chaleur. Ce comportement explique, selon lui, le nombre important de cas de paludisme entre juillet et octobre.