Europa League: Benteke, le bulldozer belge de Liverpool
Acheté près de 47 millions d'euros à Aston Villa, l'attaquant de Liverpool Christian Benteke est le Belge qui joue des coudes pour se faire un nom aux côtés de ses compatriotes Eden Hazard (Chelsea) et Kevin de Bruyne (Manchester City), gabarits poids plume loin de son physique imposant.
Le massif avant-centre des Reds (1,91 mètre, 82 kilos) n'a certes pas encore la réputation flatteuse du feu-follet de Chelsea mais sa récente "papinade" contre Manchester United devrait, malgré la défaite (3-1), servir sa cause.
"C'était juste de l'instinct", a-t-il déclaré ensuite. "J'ai vu la balle arriver et j'ai pensé qu'il fallait de je tente. J'ai eu un peu de chance, c'est bon pour ma confiance mais au final j'aurai préféré qu'on gagne. Il faut en faire plus dans un club comme Liverpool".
"Il ne roule pas encore sur tous ses cylindres mais il en est déjà à deux buts en cinq matches", apprécie l'ex-défenseur du club Danny Murphy. "Il paie son tribut et le meilleur est à venir".
A moins que, victime de son statut naissant, son entraîneur Brendan Rodgers ne se mette déjà à l'économiser.
Si, alors que Liverpool a besoin de se rassurer après deux défaites et un nul, Benteke ne joue pas jeudi à Bordeaux pour les retrouvailles avec l'Europa League, cela signifiera ainsi qu'il est déjà devenu un élément clé du groupe.
- 'Un danger constant' -
"On l'a pris parce que, en plus de sa force et de sa puissance, il cherche le contact avec la balle dans la surface", expliquait mi-août son entraîneur après son premier but contre Bournemouth. "Grâce à ça, tous les ballons deviennent jouables et il fait planer un danger constant".
"Quand ses coéquipiers se seront habitués à cette présence, cela nous offrira encore plus d'occasions. Ici, je n'ai jamais vraiment vu ça. Cela ajoute une dimension à notre jeu tout en maintenant son esprit, fait de mouvements et de fluidité", poursuivait le Nord-Irlandais.
Né à Kinshasa mais formé entre le Standard de Liège et Genk après avoir grandi en Belgique, Benteke n'est pourtant plus un inconnu dans cette Angleterre qui s'est prise d'amour pour la génération dorée de joueurs belges.
Arrivé à Aston Villa dans l'anonymat lors de l'été 2012, le buteur en est reparti trois ans plus tard contre une somme rondelette récompensant ses 49 buts en 101 matches.
International depuis mai 2010, il compte aujourd'hui sept buts en 25 sélections. Sans une lourde blessure au talon d'Achille en mai 2014, il aurait même pu, pourquoi pas, porter la Belgique au delà des quarts du Mondial-2014.
Un an plus tard, il était revenu à son meilleur niveau et une impressionnante série de 11 buts en 9 matches lui a même valu d'être désigné joueur du mois de la Premier League en avril.