EVIAN/THONON, UNE LEÇON DE MAINTIEN PARTICULIÈRE
La leçon de maintien donnée par Evian est particulière: le premier non-relégable a manqué le coche contre les mal-classés, ses adversaires directs, mais reste invaincu contre les monstres Paris SG et Monaco.
Samedi soir, au Parc des sports d'Annecy, c'est Monaco qui a mordu la poussière. En phase aller du championnat, les Haut-Savoyards avaient obtenu le nul en Principauté (1-1).
Et les Croix de Savoie sont la seule équipe de Ligue 1 à avoir battu le PSG en championnat (2-0 le 4 décembre).
Le match retour au Parc des Princes, prévu pour la 34e journée, doit être reporté à une nouvelle date en raison de la finale de la Coupe de la Ligue le 19 avril entre les Parisiens et Lyon.
Evian, qui n'a été relégable qu'au soir de la 3e journée (19e), a en revanche récemment concédé le nul à domicile devant Ajaccio (1-1) et perdu contre Valenciennes (0-1). En ce sens, mieux vaudrait sans doute pour l'ETG avoir assuré sa place en L1 avant le déplacement à Sochaux (19e), programmé pour la dernière journée.
La victoire face aux Monégasques renforce en tout cas sa 17e place et lui donne cinq longueurs d'avance sur VAFC, 18e.
Sur les cinq dernières journées, le redressement est incontestable.
Sur cette période, l'équipe haut-savoyarde est 3e après avoir pris dix points avec trois victoires sur Nantes (2-0), Guingamp (0-1) et Monaco, un nul à Toulouse (1-1) et une défaite contre Valenciennes.
Au sortir de l'hiver, la possibilité de s'entraîner dans leur centre technique de Blonay, près de Thonon-les-Bains, notamment sur un terrain synthétique par très mauvais temps, est une véritable avancée.
Il y a un an, l'ETG, qui ne joue que sa troisième saison en L1, squattait encore les stades de la région du Léman pour se préparer dans des conditions précaires.
- Dupraz reste prudent -
Depuis quelques semaines, la sérénité est revenue en interne: la lutte entre les actionnaires s'est achevée sur le départ du président Patrick Trotignon et de quelques membres du conseil d'administration proches de Franck Riboud, PDG de Danone, qui a aussi annoncé la fin de sa contribution à l'équipe professionnelle. Et au-delà, certains joueurs ont pris de l'importance dans les résultats.
Dupraz a défini une ossature. Il a choisi le Danois Jesper Hansen au détriment de Bertrand Laquait pour garder les buts.
Remplaçant en début de saison, Cédric Cambon est à nouveau titulaire en défense centrale. Il a marqué le but décisif à Guingamp.
Parfois inconstant, Cédric Mongongu s'est imposé en patron d'une défense instable où le jeune (20 ans) Youssouf Sabaly, prêté par le PSG, a progressé et dans laquelle le Danois Daniel Wass reste précieux. Le recrutement de Kassim Abdallah venu de Marseille a aussi été bénéfique.
Les expérimentés Olivier Sorlin, 35 ans, et surtout Cédric Barbosa, 38 ans, restent déterminants.
Ces dernières semaines, l'ETG a aussi été plus réaliste, même dominé, marquant parfois même en toute fin de rencontre comme à Toulouse ou contre Monaco.
A sept journées de la fin, Dupraz reste néanmoins prudent: "Après notre victoire sur le PSG, nous sommes restés dix journées sans gagner. Si nous refaisons le coup et qu'on a cette mauvaise idée de s'endormir, on se retrouvera dans deux mois en L2".