Fatick se dote d’un centre de traitement contre la rage
SANTE PUBLIQUE
La région de Fatick fait partie des zones très exposées à la rage. Le taux de morsure est de près de 23 %. Une situation qui a poussé le ministère de la Santé, en collaboration avec l’un de ses partenaires, à mettre en place un centre de lutte contre la rage. Car la «rage est mortelle, la rage est inévitable», lit-on sur des prospectus et autres documents. Plusieurs médecins psychologues, vétérinaires, agents du service d’hygiène, sapeurs-pompiers, représentants des collectivités ont pris part à cette cérémonie de mise en place du centre.
Le centre est doté de doses de vaccins antirabiques pour prendre en charge les personnes contaminées. Les doses ont été données, mais il n’y a pas encore une politique de gratuité. C’est une dotation initiale accordée à la région médicale et il y a un système de recouvrement des coûts.
Selon le médecin-chef de région, colonel Mame Demba Sy, les tarifs seront accessibles. Ils seront réduits par rapport à ceux pratiqués dans les officines privées. Et le centre va renouveler le stock en attendant que les autorités s’engagent pour assurer la gratuité du traitement.
Si on prend les données au niveau du centre le traitement, au minimum sera 30.000 francs en coût direct rien que pour le vaccin, sans compter le sérum antitétanique, les antibiotiques. Donc, c’est un coût inaccessible, qui a été ainsi réduit. En officine, le vaccin coûte plus de 10.000 francs et les quatre doses vont revenir à 40.000 francs. Mais, ce tarif sera ramené à 30.000 francs. Donc, il y a un impact pour le patient.
On ne guérit pas de la rage. Si elle se manifeste, la personne qui en est atteinte va mourir ; il n’y a rien à faire. Ce qui se fait avec cette post-exposition, c’est d’empêcher que la maladie se déclare. Et ce traitement est efficace à 100 %. Si le malade est bien suivi et la prise en charge correcte, la maladie ne se développera pas et il n’y a pas d’effet secondaire.
Présentement, le centre de lutte contre la rage dispose de deux mille doses. En dehors de la région de Dakar, Fatick est la seule qui dispose d’une unité antirabique.