FRAUDE, VIOLENCE ET CORRUPTION
AU RYTHME DE LA CAMPAGNE POUR LES LOCALES
De plain-pied dans la campagne électorale pour les élections locales du 29 juin 2014, Khalifa Sall, qui était avant-hier à Mermoz-Sacré Coeur-Baobab, a dénoncé des velléités de fraude électorale de la la mouvance présidentielle.
Depuis la commune de Mermoz-Sacré cœur où il a effectué ce week-end une caravane, le maire sortant de Dakar a dénoncé des velléités de fraude qu'aurait la mouvance présidentielle. “Il nous est parvenu qu'il y a aujourd'hui des velléités de fraude et ceux qui nous parlent nous disent qu'il y aurait des inscriptions et des tentatives de délivrance de cartes d'électeur en violation de tous les textes qui régissent le processus électoral dans notre pays”, a soutenu sans ambages Khalifa Sall. Qui en appelle à la vigilance du ministre de l'Intérieur et de toutes les autorités chargées d'organiser les élections pour “qu'on aille à des élections transparentes, sereines et sincères”.
À cet effet, il demande au ministre de l'Intérieur de remettre dès à présent à chaque liste de candidats, la liste des électeurs par bureau de vote. Ce qui, selon lui, “permettrait à chaque liste de pouvoir se préparer et de se prémunir contre les transferts d'électeurs et de montrer qu'il n'y a plus de possibilité d'inscription tardive ou de délivrance de cartes d'électeur”.
“Si cela était vrai, ce serait très grave, c'est pourquoi nous tenons à ce que le ministre de l'Intérieur fasse ce geste de bonne volonté et de bonne foi pour rassurer tout le monde et qu'on aille à des élections apaisées”, déclare-t-il.
En compagnie de Racky Wane et Roham Wardini, respectivement tête de liste majoritaire et tête de liste proportionnelle de Taxawu Dakar à Mermoz-Sacré cœur et du maire sortant Barthélemy Dias, Khalifa Sall a initié ce week-end une caravane de prise de contact avec les populations de ladite commune. Cette caravane qui a drainé beaucoup de monde était une occasion pour le duo socialiste de procéder à un bilan de leurs actions respectives de ces cinq dernières années.
Au secours de Barthélemy Dias
Cependant, si des populations ont bien apprécié le travail de la ville de Dakar et se sont en outre engagées à réélire Khalifa Sall, certaines d'entre elles, pas satisfaites du bilan de Barthélemy Dias, n'ont pas hésité à vilipender ce dernier devant le maire de Dakar. “Barthélemy Dias n'a fait aucune réalisation dans cette commune. D'ailleurs, depuis cinq ans, c'est la deuxième fois que nous le voyons parmi nous”, rumine un jeune homme, visiblement remonté contre le jeune maire socialiste. C'est à peine qu'il a fini que Khalifa Sall a tenté de laver son camarade socialiste de tout soupçon.
“Nous sommes en train de réfectionner le terrain de basket et il en sera de même pour la case de Mermoz dont les plans ont été terminés depuis 2009. La mise en œuvre a pris un peu plus de temps. Et ce n'est pas la faute de la commune de Mermoz. La responsabilité incombe à la ville, c'est dans le cadre des inscriptions de nos projets que nous avons failli”, a recadré Khalifa Sall.
Pour rassurer ces jeunes, le maire sortant de Dakar s'est engagé, avec la liste Taxawu Dakar, à faire de la case de Mermoz une véritable merveille.
PAPE DIOP CHARGE LE MAIRE DE DAKAR
“Khalifa Sall paie des journalistes pour sa promotion”
Pape Diop multiplie ses attaques contre Khalifa Sall. Lors d’une visite de proximité à la cité cap-verdienne et à Dakar plateau samedi, il s’est défoncé sur le maire sortant. Il a soutenu que son successeur à la mairie de Dakar passe son temps à payer des journalistes pour faire sa promotion. A cet effet, il a prévenu M. Sall que cela ne lui fera pas gagner Dakar. En plus de Khalifa Sall, Pape Diop est allé cette fois-ci plus loin en s’en prenant aux journalistes. Selon lui, ces derniers passent leur temps à dire que Khalifa a fait un bon bilan.
“Si on demandait aux journalistes de dresser le bilan de Khalifa Sall, ils ne citeront que trois éléments : pavage, déguerpissement des marchands ambulants et installation de feu rouge”, a-t-il énuméré sous les ovations du public. “S’il pense qu'il peut gagner avec l'aide des journalistes, il n’a qu’à déchanter. Car il n’aura rien. Son bilan ne peut être présenté comme réalisation. J’ai fait mieux que lui à Dakar.”
Pape Diop d’informer les Sénégalais sur son intention de publier ce lundi toutes ses réalisations à la mairie de Dakar. L’objectif étant de montrer sa différence avec son successeur Khalifa Sall. “Mon bilan est de loin meilleur au sien”, a conclu l'ancien maire de Dakar Pape Diop.
CHEIKH TIDIANE GADIO (MPC LUY JOT JOTNA)
“Si on vous donne de l’argent, prenez-le, c’est votre argent”
S’il y a un phénomène politique qui n’enchante pas l‘ancien ministre des Affaires étrangères en cette veille d’élection, c’est l’achat de conscience. Sans y aller du dos de la cuillère, Cheikh Tidiane Gadio a demandé à ses concitoyens de prendre l’argent que les candidats aux élections locales leur proposent et de voter, une fois devant l'urne, pour le candidat de leur choix.
“Il faut qu’on mette un terme à l’achat des consciences. Je demande aux citoyens de se mobiliser et de dire aux politiciens, qui ont pillé les ressources de ce pays, que l'argent qu'ils distribuent à gauche et à droite ne leur appartient pas. En réalité, ces politiciens ne font que vous rendre votre dû. Prenez-le, mettez-le dans la poche et voter selon votre conscience”, a déclaré le président du MPC/Luy Jot Jotna, en marge d’une caravane organisée dans le département de Pikine.
Toutefois, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise n’a pas jugé utile de citer les noms des politiciens qui s’adonnent à l’achat des consciences. “Je ne donnerai pas de noms mais vous savez ceux qui distribuent de l’argent dans vos zones. Nous, nous n’avons pas ces moyens, car je n’ai pas touché à l’argent du Sénégal, ni piller les ressources du pays. Nous n’avons pas des milliards de FCFA”, a précisé Cheikh Tidiane Gadio. Qui a aussi appelé à l’avènement de nouveaux leaders émergents dans les communes, villes, villages, et régions reculées du Sénégal.
“Il faut que les jeunes leaders restent dans leurs communautés pour se battre. J’ai vu, quand j’étais aux États Unis, des jeunes leaders s’imposer dans leur localité”, a conclu M. Gadio.
YOFF - SOUTIEN SUPPOSÉ DU GUIDE DES LAYÈNES À KHALIFA SALL
Le fils aîné du Khalife dément et menace
L’information selon laquelle le Khalife des Layènes soutient la candidature du maire sortant de Dakar n’a pas été du goût de Seydina Issa Laye. Le fils aîné du Khalife a démenti et promet de ne plus accepter ce genre de dérive.
“Serigne Abdoulaye Thiaw Laye est un rassembleur, il n’est pas du genre à prendre parti dans les querelles politiques. Il ne dira jamais des propos désobligeants qui créeront la discorde dans le pays”. Le ton a été ferme, mais l’enjeu semblait de taille pour le fils aîné du Khalife des Layènes qui a voulu absolument se faire comprendre.
Tout de bleu vêtu, Seydina Issa Laye a poursuivi hier sa diatribe à l’endroit de ceux qui ont attribué à son père des propos qu’il n’a pas tenus. Visiblement indigné, il poursuit sur un ton coléreux : “Serigne Abdoulaye Thiaw n’est pas dans ces détails !” Seydina Issa, en sentinelle de sa famille et de toute la communauté layène, de faire dans la menace : “Je ne tolérerai plus jamais de telles dérives. Désormais, tous les talibés feront face a quiconque tiendrait des propos aussi dénués de sens.”
Il a rappelé que les foyers religieux et l’Église constituent l’équilibre sur lequel repose le Sénégal. Recevant une délégation de la coalition Benno Bokk Yaakaar, le fils du Khalife a apprécié le travail du chef de l’État qui, selon lui, travaille sur cet équilibre depuis son accession à la magistrature suprême. Il est revenu sur ses “relations particulières” avec le président Macky Sall et a dit que la localité de Cambérène a besoin “d’aide pour son développement”.
La demeure de Seydina Issa à été la seconde étape de la délégation de Benno Bokk Yaakaar en provenance de chez son père le Khalife général des Layènes. Une forte délégation composée du Premier ministre Aminata Touré, du leader de Fekké ma ci boolé, Youssou Ndour, du président du groupe parlementaire de BBY, Moustapha Diakhaté, d’Abdoulaye Diouf Sarr, candidat de BBY à la mairie de Yoff.
BBY en mission commando à Yoff
Pour qui sait lire entre les lignes, il a été aisé de constater que cette forte délégation avait pour objectif majeur d’apporter un démenti à l’information selon laquelle le Khalife layène soutenait la candidature de Khalifa Sall. Une information relayée la semaine dernière par plusieurs journaux de la place. D’ailleurs, au sortir de la demeure du Khalife, Aminata Touré a soutenu que souvent l’information est mal gérée. Elle ajoutera que le Khalife est à équidistance des partis politiques.
Dans la même veine Youssou Ndour a soutenu que ce n’est pas en racontant de fausses informations que l’on parviendra à gagner la bataille médiatique. Il a informé dans la foulée que la fille du Khalife fait même partie du camp présidentiel. Un état de fait qui, selon Youssou Ndour, n’est pourtant pas brandi comme trophée de guerre par la coalition BBY.
RUFISQUE
Violents affrontements entre les partisans de Mamaya Sène et de Bés Du Ñakk
La violence s’est bien installée dans la campagne électorale dans le département de Rufisque. La localité la plus en vue, c’est la commune du Nord où les partisans de Serigne Mansour Sy Djamil regroupés dans Bés Du Ñakk et ceux du maire Badara Mamaya Sène avec la coalition de l’avenir, se livrent une guerre sans merci.
Entre les partisans de Badara Mamaya Sène et ceux du marabout politicien Serigne Mansour Sy Djamil, c'est la guerre totale. L'on a assisté ce week-end à la troisième confrontation sanglante entre les deux coalitions dont les hostilités ont démarré bien avant la campagne avec le limogeage à la mairie de trois militants du marabout.
Ce samedi encore, les partisans des deux camps ont montré toute l'inimitié viscérale qu’ils se vouent. Selon les informations que nous avons recueillies, les militants de Bés Du Ñakk effectuaient une caravane à travers les artères de la ville. Arrivée à hauteur du siège du maire au quartier Fass, des femmes et des jeunes garçons ont commencé à acclamer le nom de Badara Mamaya Sène. C'est ainsi que selon notre interlocuteur, des partisans de Pape Ndao Fall, coordonnateur de Bés Du Ñakk, ont malmené les deux vigiles qui assuraient la sécurité du siège et se sont introduits dans les locaux en cassant des chaises et des vitres.
Face à l’agression, les quelques personnes restées dans la permanence appellent à la rescousse les nervis qui étaient en caravane avec le maire à L’Est de la ville. Lorsque les gros bras arrivent sur les lieux, ils trouvent la caravane à quelques mètres. C’est alors que se déclenche une véritable Intifada qui verra des dizaines de voitures de Bés Du Ñakk caillassées, sans compter les cars Ndiaga Ndiaye.
Au finish, trois blessés graves seront comptabilisées du côté de Bés Du Ñakk. Pour les arrestations, trois proches du maire sortant sont détenus à police de Rufisque. Parmi eux le lutteur Domou Dangou. Un seul militant de Bés Du Ñakk a été arrêté. D’ailleurs, la police a ouvert une enquête.
Face à cette violence qui est en train de prendre une bonne place dans la campagne électorale, le Forum civil appelle à des élections apaisées et sincères. Cela doit commencer, selon Djiby Guèye son coordonnateur, par les leaders à qui il incombe de dire d’abord à leurs partisans “d’être calmes et de prendre les élections comme un moyen d’expression démocratique qui permettra au moins aux citoyens d’élire ceux qui doivent les représenter dans les centres de décision». Car il est absurde, selon lui, de vouloir transformer la scène politique en arène. Ce qui lui fait dire : “Il est important aujourd’hui qu’on revienne sur un appel au calme, à la sérénité pour l’ensemble des listes en compétition.”
SACCAGE DE LA MAIRIE DE DAKAR PLATEAU
Alioune Ndoye accuse Diop Sy d'en être le commanditaire
La mairie de Dakar-Plateau, dirigée par le socialiste et candidat à sa propre succession, a été saccagé hier par des nervis. Alioune Ndoye accuse la coalition de Demba Diop, plus connu sous le nom de Diopsy, d’être le commanditaire d'un tel acte.
La violence notée ces derniers jours pendant la campagne pour les élections locales a refait surface hier, à Dakar-Plateau. Et c’est la mairie de ville qui a été mise à sac par des nervis. Ces derniers ont tout saccagé sur leur passage. A l’intérieur du bâtiment, des tas de pierres sont visibles un peu partout. Vitres, fenêtres, portes, tables, tout a été cassé. Le maire sortant de la ville, informé de la situation, a quitté illico presto Cap-Manuel où il était en meeting, pour venir à la rescousse. Mais il a trouvé sur place une mairie mise sens dessous-dessus.
Alioune Ndoye n’a pas mis de temps pour connaître les responsables de ces actes. “C’est la coalition de Diopsy. Et principalement “Ousmane Koné et Oumar Sougou, membres de ladite coalition”, accuse t-il. Devant le siège de la mairie, les partisans de la coalition Takhawu Ndakaru sont venus en masse pour constater les dégâts. Des véhicules de la police étaient aussi sur place.
D’après le candidat de Takhawu Dakar à la mairie de Plateau, c’est depuis Samedi que les premiers incidents ont commencé. “Les partisans de Diopsy ont commencé d’abord par des provocations. Et hier, ils sont passés à la vitesse supérieure. C’est de la lâcheté”, s’emporte Alioune Ndoye, qui était dans une colère noire. Pour lui, c’est seulement des gens en manque d’arguments qui sont capables de saccager une mairie qu’ils prétendent convoiter.
“L'on se dirige vers la fin de la campagne. Et ces gens se rendent compte qu’ils sont vomis dans ce quartier de Plateau, maintenant, c’est l’arme des faibles qui leur reste. S’ils étaient courageux, ils allaient nous trouver sur le terrain où on bat campagne. Cette institution, ce n’est pas Alioune Ndoye. C’est la mairie de Dakar-Plateau qui appartient à l’ensemble de ses habitants”, peste M. Ndoye.
Même son de cloche chez le directeur de campagne de la coalition Takhawu Dakar de Dakar-Plateau. Selon Moussa Wane, les assaillants qui ont attendu que la coalition Takhawu Dakar soit en campagne pour venir commettre leur forfait ont tout cassé, parce qu’ils savent que la “bataille est perdue d’avance”. Les nervis ne se sont pas seulement limités au saccage. Selon certains témoignages, un jeune qui tentait de faire face aux assaillants a été poignardé.
Des candidats pour l'interdiction des caravanes au-delà de 20h
Depuis le début de la campagne, il ne se passe pas un jour sans que la presse ne relate un cas de violence électorale. Suffisant pour que certains candidats décident de monter au créneau afin de proposer des remèdes contre la violence politique. Ainsi, de l'avis de Aïssatou Sow Diawara (photo), tête de liste sur la proportionnelle de la coalition Benno Bokk Yaakaar de Golf Sud, il faut cultiver la paix, “puisque les candidats habitent la même zone et vont continuer à cohabiter après les élections locales”.
Poursuivant son propos, elle pense que la manière d'organiser des caravanes doit être revue. “Une caravane doit débuter à 8h du matin pour terminer à 20h du soir. Une caravane jusqu'à 22 h peut engendrer des dérapages. On ne doit pas aussi venir devant la maison de son adversaire pour l'insulter”, a soutenu le maire sortant de Golf Sud. Sur sa lancée, la socialiste compte publier une lettre ouverte à tous les militants et responsables politiques de Golf Sud et à toutes les autres localités du pays “afin qu’ils reviennent à la raison et sachent que le seul parti qui compte, c'est le Sénégal”.
De son côté, Abdoulaye Sow, tête de liste de la coalition Ando liggey Sénégal et par ailleurs candidat à la mairie de Keur Massar, a appelé au calme et à la paix lors d’une caravane effectuée durant le week-end. “Je suis un homme de paix, et j’appelle à la paix. Les rewmistes sont venus jusque chez moi, pour y afficher leurs posters, de même que les proches d’Alassane Ngom, mais je n’ai pas riposté car le jour des élections, ils sauront que Keur Massar va voter pour moi”, a soutenu M. Sow.
DALIFORT
“La commune est atteinte d’un cancer généralisé”
Avocat au barreau de Versailles (France), Me Souley Macoudou Fall entend briguer la mairie de Dalifort. Car, à l'en croire, sa candidature est portée par les populations. “Fils de la localité, c'est tout a fait légitime que je brigue cette mairie”, a déclaré hier la robe noire, par ailleurs tête de liste investi sur la proportionnelle sous la bannière du Mouvement pour l’action et la citoyenneté (MAC). Selon l'avocat de l’État du Sénégal en France, Dalifort est une localité foncièrement malade.
“Dalifort est atteint d’un cancer généralisé puisque tous les secteurs liés aux compétences transférées sont aujourd’hui en crise. Nous n'avons pas d’ambulance médicalisée et sommes confrontés à de sérieux problèmes d’insécurité à cause de notre proximité avec le Seras et la Gare des Baux maraîchers de Pikine”, a-t-il dénoncé.
Et pour remédier à cette situation, le candidat du MAC et militant de l'APR propose un programme qui tourne autour de la création d’une brigade de sécurité civile et d’un poste de police. Mais, poursuit Me Fall, “un plan local d’insertion des jeunes et un plan local de gestion des inondations figure en bonne place dans notre programme”. Me Souley Macoudou Fall entend s'appuyer sur la coopération décentralisée et le co-développement pour la réalisation de tels objectifs.
L'avocat s'est aussi prononcé sur sa rivalité avec la député Awa Niang, elle aussi membre de l’APR. “Ce qui s’est passé à Dalifort s’est passé dans différentes localités, à la seule différence qu’ici, ma candidature est portée par les populations. Awa Niang ellemême en sait quelque chose. Je suis le candidat légitime pour Dalifort. Cette dame veut faire un hold-up mais les populations jugeront”, a conclu Me Fall.
BILAN DU MAIRE SORTANT DE FASS COLOBANE GUEULE TAPÉE
Moussa Touré tacle Seynabou Wade
Le leader du mouvement Citoyen pour l’Éthique et la Transparence “Jarigne sama rew, candidat à la mairie de Fass, Colobane, Gueule Tapée n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer la manière dont la commune a été gérée. Au cours d'une conférence de presse tenue hier, Moussa Touré a dressé un bilan négatif du maire sortant Seynabou Wade.
“Vous n'entendrez nulle part un satisfecit sur le bilan de l'équipe municipale sortante. Tout est catégoriquement négatif. L'ampleur du mal être dans cette commune dépasse les bornes. Tout est pollué, tout sent mauvais”, constate l'ancien ministre de l'Économie et des Finances. Qui s'empresse d'ajouter : “les raisons qui nous avaient amené à nous porter candidat en 2009 subsistent toujours, mieux encore, elles se sont aggravées en 2014”.
Le leader de CET 'Jarigne sama rew, juge inadmissible que des quartiers comme Gueule Tapée, Fass et Colobane qui recèlent d'intellectuels de haut niveau, des personnes de valeur, soient laissés entre les mains de politiciens qui n'ont d'autres soucis “que leur propre personne et leurs groupes d'intérêts”.
Par ailleurs, il déplore l'utilisation des moyens de l’État à des fins politiques. “l'État qui devait être impartial s'est impliqué en faveur de la coalition présidentielle”.
Pour mener à bien son programme, la tête de liste Jarin Sama Reew pense que tout est priorité dans sa commune. Mais l'assainissement, la construction d'écoles, de centres de santé ne peuvent plus attendre, à l'en croire. Aussi invite-il les populations à s'impliquer davantage dans la gestion de la commune.